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    Le Fil
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Fil" et de son tournage !

    6 ans après

    Six ans après Amoureux de ma femme, Daniel Auteuil revient derrière la caméra avec Le Fil. Il confie : "Même si c’est pour moi un immense plaisir, je pensais sincèrement que je ne ferais plus jamais de film comme metteur en scène. À moins d’être envahi par un besoin irrépressible de raconter quelque chose. Et c’est ce qui s’est produit le jour où ma fille Nelly, qui produit ce film avec Hugo Gélin, m’a fait découvrir le blog que tenait un avocat aujourd’hui disparu, Jean-Yves Moyart, sous le pseudo de Maître Mô."

    Daniel Auteuil fasciné

    En parcourant le blog que tenait Jean-Yves Moyart, Daniel Auteuil a tout de suite été frappé par la puissance des histoires de vie et de justice qu’il y racontait, mais aussi par sa manière d’exprimer la solitude de l’avocat. Il précise : "Ce qui constitue toute la beauté de ce métier : rendre compte de l’indicible, au-delà du décorum. Au fil de ma lecture, j’ai été fasciné par cette réflexion autour de la notion de vérité qui diffère selon les uns et les autres."

    "La vérité qui devient une intime conviction, quelque chose d’impalpable. La découverte de ce blog m’a conduit au cœur de l’humanité, dans toute sa force et sa fragilité mêlées. J’ai donc eu envie de faire un film pour raconter cette quête de vérité."

    Nicolas Milik, accusé

    Ce blog compile énormément d’histoires et Daniel Auteuil a choisi de se centrer sur celle de Nicolas Milik. Le metteur en scène justifie ce choix : "Parce qu’elle m’a sidéré. Et si je me suis lancé dans ce film, c’est d’abord par envie de m’emparer de la personnalité de cet accusé. À travers Milik, je m’associe aux gens qui n’ont pas la parole et se retrouvent par ricochet tout de suite fragilisés. Et, à travers lui (associé à un avocat, soit quelqu’un dont la parole constitue le cœur de son métier), Le Fil est un film qui tourne au plus près de l’humain."

    Cannes 2024

    Le Fil a été présenté en Séance Spéciale au Festival Cannes 2024.

    Une évidence

    Daniel Auteuil savait dès le départ qu'il allait lui-même jouer l'avocat : "Même si ce n’est pas lui que j’avais envie de filmer, mais les autres. Dès les répétitions, j’ai indiqué à mes comédiens que je voulais dans chaque scène un climat de tension très forte dans ce prétoire. Sans jamais pour autant que ce soit spectaculaire. Il devait y avoir beaucoup d’humanité, de fragilité, de doute dans ce tribunal."

    Préparation

    Pour se préparer, Daniel Auteuil a eu l’opportunité d’assister à un procès d'une histoire identique à celle décrite dans Le Fil, qui se tenait à huis clos : "J’ai été sidéré de voir l’absence totale des faits dans les échanges entre l’accusation et la défense. J’ai donc eu envie de raconter ce procès comme je l’avais ressenti avec un sentiment d’effroi. De montrer qu’au fond, souvent, les témoins n’ont rien vu de précis, il n’y pas de preuve flagrante, ni de mobile", se souvient le cinéaste.

    Le choix Grégory Gadebois

    Pour jouer Milik, Daniel Auteuil a choisi Grégory Gadebois, un acteur qui lui est immédiatement venu en tête lorsqu'il a compris ce côté "adulte - grand enfant" du personnage. Il confie : "J’avais besoin d’un visage et d’un corps qui expriment le fait que cet homme ne comprend rien à ce qu’il traverse. Un colosse fragile que personne n’a réellement jamais estimé ni prêté attention, à part un peu son ami Roger et qui, pendant trois ans, va côtoyer un type qui va enfin s’intéresser à lui : Monier."

    "Un type à qui il va raconter une histoire et que cet avocat va croire sans hésitation, alors qu’il ne s’agit au fond que de sa vérité à lui, pas de LA vérité, celle que le procès est censé faire naître."

    Mise en scène du procès

    A la photographie, Daniel Auteuil a fait appel au Belge Jean-François Hensgens, avec qui il a collaboré sur le récent Un silence. Le réalisateur se rappelle : "Jean-François est venu assister avec moi au procès dont je parlais plus tôt. L’idée était de trouver la manière de nous situer au cœur des personnages, de ressentir le moindre frémissement, sans pour autant être dans le documentaire. On devait être au plus proche de quelque chose qui nous brûle, qui nous dérange, qui nous gêne."

    "Trouver à travers la fiction une façon d’être à l’affût des moindres regards, des silences qui en disent long. L’idée centrale était donc de saisir les ressentis. C’est pour cela aussi que j’ai demandé à mes acteurs de s’adresser en permanence aux jurés, pas au public qui assiste au procès, ni aux représentants de la Justice."

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