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    Le Déserteur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Déserteur" et de son tournage !

    Un film autobiographique ?

    Le héros du Déserteur est l’incarnation des sentiments de Dani Rosenberg par rapport à son pays : "Il réagit exactement de la manière dont je réagirais, moi, si j’avais du courage. Cette anomalie de la vie israélienne et de ma génération - la volonté de fuir à tout prix notre existence sanglante - a guidé mon projet dès le départ. Je me suis rendu compte qu’en essayant d’écrire quelque chose sur l’amour, j’ai fini par parler de la solitude."

    "Je voulais évoquer une relation entre un jeune homme et une jeune, femme, mais la violence a pris le dessus. Shlomi veut tourner le dos à la vie militaire pour trouver refuge à Tel-Aviv, mais la réalité finit par le rattraper jusqu’à l’engloutir. Tel-Aviv est considérée comme une ville européenne, une «bulle» de normalité dans le chaos du Proche-Orient, mais c’est une illusion", explique le metteur en scène, en poursuivant :

    "Je voulais faire sentir que derrière l’hédonisme de cette ville, dernière cette boulimie du quotidien, se cache une grande angoisse, comme si l’on était conscient de vivre dans un organisme déjà en train de pourrir."

    Avant le 7 octobre 2023

    Le Déserteur a été tourné bien avant le 7 octobre et la guerre à Gaza. Dani Rosenberg a écrit le film pour se confronter à cette réalité refoulée de l’occupation et celle du fanatisme religieux qui ne cesse de gagner du terrain en Israël et en Palestine : "Et tout cela vient effectivement de nous exploser à la figure. La nuit du 7 octobre, j’étais au festival de Busan en Corée du Sud où Le Déserteur a été sélectionné. J’ai immédiatement avancé mon retour en Israël, mais avant de prendre l’avion j’ai assisté à la première projection du film avec un sentiment d’effroi."

    "J’ai dû quitter la salle avant la fin tellement j’étais mal. Je croyais que je n’allais plus pouvoir accompagner le film après le massacre du Hamas et la guerre à Gaza. Mais deux mois plus tard, j’ai rencontré un de mes anciens étudiants revenu du champ de bataille, qui a vu le film durant sa permission. Il était très ému et m’a confié ceci : 'Depuis mon retour de Gaza, j’ai le sentiment que Shlomi, c’est moi'. Cette réaction m’a fait beaucoup réfléchir, et je me dis que le film prend justement tout son sens dans ,le contexte actuel qui est si douloureux."

    "J’imagine qu’à un moment où les sentiments nationalistes et patriotiques envahissent de plus en plus la société israélienne, je vais avoir droit à des réactions difficiles. Mais je crois qu’il est important que la voix que porte Le Déserteur soit entendue."

    Lieu de tournage

    Les scènes se déroulant dans la bande de Gaza ont été tournées à proximité de la frontière avec la Cisjordanie, du côté israélien, dans le village arabe de Qulansawe : "Toutes les séquences mettant en scène Shlomi en train de courir dans un paysage de ruines ont été créées digitalement. On a utilisé des modèles de vraies ruines du village de Beit Hanoun à Gaza, après que celui-ci a été bombardé par l’armée israélienne durant la guerre de 2014", confie Dani Rosenberg.

    Préparation pour Ido Tako

    Dani Rosenberg a opté pour une mise en scène très physique, qui écarte toute psychologie. Ainsi, avant le tournage, le cinéaste a travaillé pendant sept mois avec le comédien Ido Tako sur le corps, l’apparence et la performance physique : "Il s’est entraîné, il s’est musclé, il a appris les codes de l’exercice militaire avec un membre d’une unité du commando marin. En ce qui concerne le tournage, j’ai opté dans la mesure du possible pour un tournage en continu suivant la linéarité du récit afin d’épuiser mon acteur."

    "Ido Tako n’a pas arrêté de courir durant les trente jours du tournage, en se reposant et en dormant très peu. Il s’est trouvé à la fin pratiquement dans le même état d’épuisement que le personnage de Shlomi. En tournant la dernière scène, j’ai eu l’impression qu’Ido avait beaucoup mûri depuis que je l’avais auditionné pour le rôle", se souvient Dani Rosenberg.

    Rythme rapide

    Dani Rosenberg a opté pour un rythme rapide traduisant le comportement frénétique de Shlomi. Le metteur en scène précise : "Le mouvement est une force de vie, mais aussi une force de résistance. Mon désir n’était pas d’élaborer une réflexion conceptuelle sur ce thème, mais que le film lui-même incarne le mouvement, devienne mouvement. Le Déserteur commence par une image statique et, à partir de la fuite du héros, il est dominé par l’action et le mouvement quasi permanents."

    "Je voulais que l’on ressente la respiration de Shlomi, les battements de son coeur, son haleine. Je crois que l’énergie du film passe aussi à travers la musique composée par Yuval Semo, ce thème répété du Free Jazz qui évoque le cercle vicieux dans lequel le héros est enfermé. Comme s’il était sans cesse en train de courir après lui-même. Pour donner le sentiment d’urgence, on a enregistré la musique en live, notamment avec le batteur qui a improvisé ,sa composition devant les images du film."

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