Ce long métrage de Ken Scott est adapté d’un roman auto biographique du même nom écrit par Roland Perez. Roland est né avec un pied bot dans les années 1960. Sa mère Esther, jouée par Leila Bekhti, va tout faire et se battre contre tout le monde pour arriver à faire marcher son fils sans appareillage. Cette maman n’acceptera jamais que son fils ai l’air et soit pris pour un handicapé. De ce combat elle liera une relation fusionnelle avec son fils et lui aura pour réconfort et aide psychologique la musique de Sylvie Vartan.
Dans ce long métrage, c’est surtout la relation mère/fils qui est retranscrite et le spectateur va alors passer par différentes émotions : le rire, les larmes , la révolte. Soit on se reconnaîtra en Roland, soit en Esther. Le réalisateur, malgré une réalisation très classique choisit de retranscrire un cercle familiale en évolution constante et non une succession d’époque, et c’est très largement réussi. Il s’est même appliqué à faire vieillir ses personnages de façon réaliste en engageant de très bon maquilleurs. Le travail de vieillissement est vraiment bien fait et contribue ainsi à la réussite.
Enfin la grande réussite de ce long métrage ce sont ses acteurs notamment Leila Bekhti et Jonathan Cohen. Ce dernier que l’on connaît plutôt dans des comédies montre et développe un jeu d’une grande justesse et d’une grande émotion. Mais c’est Leila Bekhti qui ici crève l’écran, elle est magistrale dans le rôle de cette maman combattante, aimante, possessive, fusionnelle mais aussi intrusive.
Un vrai chef d’œuvre.