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Jean-luc G
69 abonnés
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2,5
Publiée le 1 décembre 2024
Dans cette recherche mystico-autobiographique, Thien le réalisateur ne se cache même pas derrière un autre prénom. Son extrême lenteur est assumée. Les longs plans fixes souvent d'une beauté sublime deviennent hypnotiques ou peuvent a contrario endormir le spectateur. On joue donc à pile ou face. Il ne passe rien, donc j'ai envie d'arrêter ou en revanche, c'est beau, j'attends un peu plus pour en savoir? Il n'y a pas tant que cela à voir, on pouvait attendre plus de paysages vietnamiens tant la photographie est léchée. Le chemin de l'auteur est autre, le scénario est tenu comme celui du Grand silence au sein de la Chartreuse, Thien lors de son retour à la campagne originelle est en recherche du divin et de la confrontation à la finitude de la vie humaine. Eternelle et bonne question, dont nous n'aurons pas la réponse pas plus que la signification du titre. DVD vo - novembre 2024
Une errance mystique entre douceur et mélancolie, visuellement sublime, mais ternie par un récit contemplatif manquant d’émotions et un rythme bcp trop somnolent. Bonne sieste garantie ! 1,75
"L'Arbre aux papillons d'or" est le premier long-métrage du réalisateur vietnamien Pham Thiên Ân et Caméra d'Or au Festival de Cannes 2023. Par de longs plans séquences et de nombreux silences, l'auteur prend son temps à suivre Thien, chargé de veiller sur son neveu suite au décès de sa belle-sœur. Une quête intérieure de trois heures magnifiée par une attention particulière accordée à l'image et au son.
Film contemplatif, à la limite du méditatif, L'Arbre aux papillons d'or est bouleversant de douceur et de poésie. La mise en scène se compose essentiellement sur de plans séquences et de plans fixes qui permettent d'apprécier déroulement de l'action et l'expression des sentiments des personnages. Un film incroyablement puissant et touchant
L'arbre aux papillons d'or est un premier film extrêmement prometteur, dans la veine de Apichatpong Weerasetakhul notamment. Dès le premier plan, on est saisi par la recherche de sophistication formelle et la profondeur des débats que le cinéaste cherche à explorer. Cette ambition folle se prolongera pendant tout le film, donnant lieu à des scènes inoubliables, telles celles de la lampe aux poissons, de l'hommage à Caravage ou du récit de la vieille femme. L'ensemble est si complexe qu'il faudrait le voir une seconde fois. D'autant que le thème traité est assez rare puisqu'il s'agit d'une interrogation sur la foi, telle qu'on en voyait chez Dreyer ou Bergman il y a bien longtemps.
Pfff... Quelle souffrance... Et quelle erreur: assise au milieu d'une salle comble je n'ai pas pu partir. De longs plans fixes vides, de la pluie, de la pluie, de la pluie, du brouillard, le dos ou les ¾ arrière du personnage principal, de longs plans de moto qui roule au pas dans la boue... et surtout une indigestion de bondieuseries creuses. Pas d'émotion, pas la moindre transcendance. J'ai regardé l'heure au bout d'à peine une heure, et il en restait encore plus de deux! Je n'ai jamais vu un film aussi pénible.
Décidément, cette année a été riche en films de trois heures et ce n'est pas toujours une bénédiction. Si certains sont justifiés et font partie de mes préférés de 2023, je ne peux pas en dire autant du premier long-métrage de Thien An Pham. Un voyage mystique et humain d'un homme chargé de ramener le corps de sa belle-soeur dans leur village natal. Une quête métaphysique entre réalité et illusion, un récit onirique et mystique au cours duquel Thien s'interroge sur sa foi tandis qu'il est également question du deuil. On utilise souvent ce terme pour tout et rien, mais il s'agit bien d'un film contemplatif avec la majorité des scènes qui auraient pu être raccourcies sans conséquence pour l'histoire puisqu'elle ne raconte rien si on est un peu méchant... La cinématographie est belle, mais on fait vite le tour de ces plans fixes interminables... Certains sont même abusés comme si on testait notre patience. Bref, ce n'était pas pour moi et je n'ai pas aimé.
Partie sans savoir l'histoire ou sommairement le résumé, pour pratiquement 3h,oh surprise, on y va. Le film commence sans prévenir, pas de titre et v la, une lenteur où j'regttdde n pas avoir envoyé mon oreiller, on découvre la finesse pratiquement à la fin, trop peu de mouvement, j'ai dû lutter contre le sommeil et j'attendais avec impatience la fin du film.... Personnellement nous étions 3 déçues. Trop long et trop plat.
Un film au rythme lent, contemplatif et introspectif, au fur et à mesure duquel le plus personnage principal fait un chemin intérieur à la manière d'une quête pour se dépouiller de tout ce qui parasite son être. Sorti de sa routine de vie à Saïgon, ville bruyante , agitée et sollicitatrice par un drame : le décès de sa belle soeur
L'arbre aux papillons d'or est une splendeur, au sens d'une Église romane, d'une cathédrale gothique, d'une basilique baroque. C'est comme si le pape à Rome avait passé commande, pas à Michel Ange, mais à un réalisateur pour un film chrétien - au Vietnam. Après la mort de sa belle sœur (la première scène est un choc cinématographique - une discussion philosophique en terrasse à Saigon finit en accident de scooters), le héros doute de sa foi et part en quête - logiquement il trouvera ce qu'il ne cherche pas. Le road movie se déploie - la pente n'est ni raide ni droite mais sinueuse et lente - avec son lot de rencontres inévitables. Quand un vieux soldat lui raconte ses guerres, il veut toucher ses plaies pour les vérifier (noli me tangere), c'est un Saint-Thomas... ou bien un Christ magicien qui multiplie les poissons en bocal pour son neveu. Et les montagnes vietnamiennes surgissent dans les fenêtres carrées, comme la campagne toscane en arrière-plan des tableaux de la Renaissance ... C'est Bresson à Saigon, Pasolini dans les rizières, et l'arbre aux papillons d'or, c'est l'épiphanie. Laissez-vous bercer par les mystères - et le mal de vivre. Et si la fiancée du héros a finalement choisi de prendre le voile pour épouser le Christ, cela nous vaut un flashback sur une scène de séduction et de badinage dans un bâtiment désaffecté qui vaut leçon de mise en scène.
Un film sur la foi, ou plutôt, sur la recherche de la foi dans un monde où le sacré à été remplacé par le kitsch, le père par l'oncle et la vie par le vide. Comme les coqs emprisonnés par leur cage et les poissons enfermés dans leur seau, Thien s'isole de la beauté du monde, se concentrant sur une quête extérieure au lieu de tenter de comprendre son âme. La foi est avant tout une quête de soi. L'alternance de plans séquences et de plans fixes s'intégre parfaitement dans la thématique de ce film.
Commençons par du positif : le son est vraiment admirable. Sinon, un navet absolu ! Trois heures de souffrance assurées. Le scénario tient en trois lignes, le film dure trois heures, ça fait grosso-modo une heure par ligne... Alors oui, OK, si les images (des plans-séquence) étaient "à couper le souffle"...mais non. Juste le minimum requis : des images agréables à regarder. Le souci, c'est qu'au bout de -disons deux minutes- on se lasse un peu. Ensuite nait l'angoisse du spectateur à l'idée que chaque nouveau plan va durer une dizaine de minutes. On se triture l'esprit à essayer de comprendre quel est le message derrière la scène de nettoyage du scooter par exemple... Il faut peu de temps au spectateur moyen pour comprendre ce qui se passe : un gars passe un jet d'eau sur son véhicule sali par le trajet (qu'on vient de subir)...Pourquoi y passer dix minutes ? Et puis, cerise sur le gâteau, ces relents de christianisme suranné, ces histoires d'âmes gênées par cette terre qui pue... Au secours !
Ce premier film d’un réalisateur vietnamien est sidérant de maitrise visuelle cinématographique. De grands mots pour tenter d’exprimer l’impression laissée par ce film. Il s’agit bien de cela d’une impression d’images visuelles dans le cerveau par l’alternance de plans fixes et de plans séquences, qui créait l’histoire et permet au film de prendre forme. Le talent du jeune trentenaire nous percute en pleine figure. La caméra sans jamais être esthétisante fait parler l’image plus qu’un dialogue écrit et verbalisé par des acteurs. L’étrange création du jeune cinéaste est qu’il parvient à rendre signifiant le hors champs qui vient continuellement impacter la réalité que nous regardons en tant que spectateur pour en modifier son cours. L’exercice et la singularité du film sont fascinantes, d’autant plus qu’il s’agit d’un premier film. La puissance visuelle est exceptionnelle, comme si le jeune cinéaste en herbe tentait d’étendre et d’étirer dans leurs limites les différentes manières de filmer, sans qu’une prouesse n’apparaisse visible à l’écran. Bien au contraire, le choix est souvent proche du documentaire qui dépouille le film de tout artifice. Il a été récompensé de la Caméra d’or au dernier Festival de Cannes, c’est un prix amplement mérité. Un jeune trentenaire Thiên, rapporte la dépouille de sa belle-sœur dans son village, avec l’enfant de cette dernière Dao, 5 ans, qui lui a survécu à l’accident. Il va tenter de retrouver son frère aîné, disparu depuis plusieurs années. Il quitte la ville de Saïgon où il mène une vie banale pour un voyage dans le Vietnam rural et reculé, véritable mise en abîme de son propre cheminement intérieur. Ce retour dans son village natal va le transformer, telle une quête de sens d’une vie matérielle assez morne faite de frustration et de vide existentielle à l’expérience de sa propre spiritualité. Le personnage principal alter-ego du réalisateur porte le même nom et pratique le même métier que lui, le montage de films de mariage. Il puise dans sa matière autobiographique sa première œuvre au cinéma. Un film qui nous embarque dans le Vietnam rural bien loin d’un road-trip touristique, mais au plus près d’une dérivation intérieure véritable quête mystique pour permettre de se retrouver intimement. Dans ce road movie s’entremêlent avec tout autant de force la mort, l’enfance, l’altérité, l’amour, qui donnent son sens à la vie. L’avancée dans la campagne profonde vietnamienne se nimbe de brouillard, réel épaississement à la compréhension du monde pour le jeune homme qui se réapproprie sa vie personnelle au-devant de cette étendue de nature à explorer. La suspension de l’histoire créait des espaces à combler pour le spectateur, bien davantage qu’une fiction ne pourrait le faire où le chemin est déjà balisé. L’expérience immersive qu’offre ce film n’en est que plus belle.
L'exposition interactive des tableaux du Grand Palais Interactif où de l'Atelier des Lumières étaient beaucoup plus vivantes. Je me suis vraiment embêté. J'y suis allé car ma mère avait lu tout un tas de critiques fantastiques. Nous sommes sortis hagards et stupéfait d'avoir été à ce point insensible à ces tableaux du quotidien décousus et d'une lenteur. C'est un éloge des choses du quotidien inintéressantes, sans but... je n'ai pas su l'aimer.