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    Le Moine et le fusil
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    Cathare6
    Cathare6

    15 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2024
    En 2006, un pays ne connaissait ni Internet, ni les téléphones portables, ni même les élections démocratiques. Les dirigeants ne ressentaient nullement le besoin de calculer un Produit Intérieur Brut puisqu’en lieu et place ils utilisaient un indice unique au monde, le Bonheur Intérieur Brut.
    Vous l’avez deviné, Le moine et le fusil, le dernier film de Pawo Choyning Dorji (auteur du remarquable film : L’école du bout du monde) nous transporte au Bhoutan !
    Un dépaysement total. D’abord par les paysages, magnifiquement filmés avec une qualité photographique hors du commun, mais surtout un voyage spirituel, car l’âme bhoutanaise flotte gaiement au-dessus de notre monde contemporain mercantile.
    Le scénario est habile, faussement naïf, il nous plonge directement dans les coutumes et les modes de vie locaux, mais l’introduction d’une énigme, fil rouge du film, va nous intriguer jusqu’à la merveilleuse scène finale : pourquoi un moine bouddhiste veut-il se procurer un fusil ?
    L’intrigue divulguera progressivement des pistes au gré de scènes pleines de suspense et d’ironie.
    Mais assurément sous ses airs de film candide, un autre niveau de lecture du film renvoie à des thématiques intemporelles et universelles : comment accepter l’imposition de valeurs venues d’en haut quand elles s’opposent aux traditions locales ? Est-ce que les campagnes doivent accepter les modes de vie des villes ? Est-ce que les élites des capitales sont à même de diriger le peuple des provinces ?
    Ce conte ironique et tendre, cet ode à la paix, est à conseiller à nos plus jeunes, à nos plus anciens, et … à tous les autres !
    Les valeurs qu’il véhicule et la vision du monde qu’il déploie réchauffent les cœurs et peuvent nous rendre meilleurs.
    François Fouceault3364
    François Fouceault3364

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2024
    Magnifique Film qui fait réfléchir sur la nécessité de la modernité, de l'occidentalisation et pourquoi vouloir absolument qu'un pays soit une démocratie si le peuple ne le veut pas ? Le film fait voir la capitale Thimphou très occidantalisé et le village d'Ura en cours d'occidentalisation ce film montre que l'argent n'est pas le plus important. Je pense que de nombreux jeunes devraient voir ce film car seul eux pourront faire peut-être quelque-chose pour que le monde ne soit pas uniforme et préserver l'identité culturelle et la nature.
    Valouvalou1978
    Valouvalou1978

    3 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 octobre 2024
    Beau film avec une belle philosophie.
    A voir ne serait ce que pour les paysages .
    En VO mais qu'importe
    FaRem
    FaRem

    8 799 abonnés 9 642 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2024
    "The Monk and the Gun" prend place à l'aube des premières élections démocratiques au Bhoutan. Alors que le pays s'ouvre peu à peu et que certaines technologies comme la télévision ou internet commencent à peine à se répandre, la nouvelle d'une élection est accueillie avec méfiance. Est-ce qu'ils ont besoin de ça ? C'est ce qu'ils se demandent, car ils sont heureux comme ils sont, mais les militants de la démocratie leur font notamment savoir que certaines personnes meurent pour avoir ce droit dans d'autres pays... Ce second long-métrage de Pawo Choyning Dorji est comme un film choral. On suit une famille confrontée pour la première fois à des idées politiques différentes, des employés du gouvernement envoyés pour préparer la population à la démocratie, et un étranger venu au pays pour acheter un fusil rare... Le réalisateur capte avec justesse cette peur du changement tout en s'interrogeant sur le besoin de cette évolution. Le plus étonnant, c'est l'humour qu'il injecte à travers des situations subtilement absurdes. Si l'on ne rit pas à gorge déployée, son film est aussi amusant qu'intéressant. En somme, un bon film qui nous ouvre sur un pays assez méconnu notamment sur le plan cinématographique.
    Taem Maet
    Taem Maet

    77 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2024
    surprenant dans le scénario encore une version de la religion dans la politique ou l'inverse d'ailleurs
    isa
    isa

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2024
    J'ai adoré ce film qui est à la fois une comédie, on rit beaucoup et porteur de sens politiquement. Vraiment on rit de nos sociétés qui se croit si supérieur avec leurs grands principes qui sont en réalité bien souvent pas appliqué mais de l'ordre du récit. Très bien jusqu'à la fin où on ne s'attend vraiment pas à la chute !
    Philippe A.
    Philippe A.

    14 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2024
    Je prend volontairement le contre-pied de cet enthousiasme que je partage par ailleurs. Qui en effet ne serait pas séduit par ce paradis perdu ou le « bonheur » remplace le « produit » dans le PIB ? J’ai aimé regarder ce film et son dénouement m’a charmé. J’avais aussi adoré « l’école du bout du monde » du même réalisateur. Mais il y a une autre lecture moins naïve. À qui profite ce message qui questionne la démocratie dans un pays où persiste un large système d’autocensure (147eme sur 190 d’après RSF en 2024). Le grand frère Chinois n’est pas loin et bénéficie de ce message totalitaire où les US « leader of the free world » n’est aussi présent que comme vendeur d’armes.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    84 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2024
        Vous ne saviez pas qu'il y avait un cinéma bhoutanais? Eh bien, vous le savez maintenant, et comment! Pawo Choyning Dorji, fils de diplomate, a vécu en Inde, a été diplômé en sciences politiques aux US et a obtenu une qualification en philosophie bouddhiste; son premier film a déjà été  nominé aux Oscars. Et c'est à lui qu'on doit cette petite merveille, cette comédie tendre, affectueusement moqueuse, formellement parfaite qui vous donnera illico l'envie de changer de nationalité, et de relever désormais de ce pays sublime aux paysages doux et poétiques Les faits:  en 2006, le roi abdique et décide qu'il y aura désormais une monarchie constitutionnelle. Le peuple est appelé à voter. Les interdictions de la télévision et de l'Internet sont levées; le pays se dote même d'une chaine de télévision officielle! Le roi démissionnaire a décidé que son pays allait rentrer enfin dans l'ère de la modernité (raisonnable...)
           C'est à cette époque que Dorji situe son histoire, dans un petit bourg, Ura. Les riches (il n'y en a pas beaucoup) font étalage de leur prospérité en achetant la plus grosse télévision! Mais la nouvelle de l'abdication du roi et de la tenue d'élections ne mobilise pas beaucoup la population. En fait, ils ne voient pas l'intérêt du truc. Ils sont heureux comme ça!!! Alors, pour éduquer le peuple, les autorités décident d'organiser des élections blanches, de fausses élections, ainsi les villageois apprendront ils à s'inscrire sur les listes électorales, et mettre dans l'urne un bulletin, en l'occurrence pour trois partis fictifs; on prépare des bulletins aux trois couleurs primaires bleu (pour l'égalité) , rouge (pour le développement de l'industrie) et jaune (pour la préservation de l'environnement)
           Cette situation ne plait pas au Lama, actuellement en retraite spirituelle dans un minuscule monastère au bout du monde; il décide, le jour de la pleine lune, qui coïncide avec le jour de l'élection fictive, d'organiser une grande cérémonie pour "redresser la situation", et charge son dévoué moinillon, Tashi (Tandin Wangchuk), de lui ramener deux armes. Armes? Qu'est ce qu'une arme? Personne n'a d'armes, on ne sait même pas ce que c'est... Pourtant, un des villageois, Penjor, possède au fond de son grenier une arme, un fusil de collection, très ancien, et quelqu'un le sait, c'est Benji (Tandin Sonam), un jeune type magouilleur qui néglige sa femme malade et a promis de le vendre à un américain, plus ou moins trafiquant d'armes, Ron (Harry Einhorn) Penjor refuse la somme astronomique promise par l'américain, il veut bien lui vendre mais pour beaucoup moins cher -il y a marchandage à rebours...., l'affaire est finalement faite, mais comme Penjor reçoit la visite de Tashi, il lui donne évidemment la préférence, pour rien, puisque c'est pour le Lama! Et gratuitement, au moins!!!
           Il y a encore la jolie Tshomo (Deki Lhamo), mariée elle aussi à un époux fainéant et passablement irresponsable, qui voterait autrement que le reste du village, et déjà, à cause de ces foutues élections, la discorde s'installe jusque dans la cour de l'école où la fille de Tshomo se fait harceler.... Ils étaient tellement mieux, avant, tout le monde s'entendait bien...
           Voila le point de départ, la trame de ce récit qui va cheminer paisiblement sur les pas de Tashi, Benji et les autres jusqu'au dénouement, la grande cérémonie organisée par le Lama. Chacun, chacune  a mis son beau costume, le trafiquant, Benji son guide et les douaniers qui lui courent après sont là aussi... on se retrouve, on chante, on danse, et nous spectateur on n'en peut plus de ce suspense: parce que, qu'est ce qu'il a bien pu imaginer le Lama? On est inquiets quand même... C'est bien plus palpitant que les films officiellement de suspense!
           La fin du film, enfin pas tout à fait la fin, il y a encore deux minutes de projection après mais disons que c'est quand même la fin littéraire, c'est la meilleure fin de film, la plus inattendue, la plus irrésistible, depuis... Nobodys' perfect. Ca remonte...
           Ce film qui ne ressemble à rien de ce qu'on a l'habitude de voir, avec sa tendresse pour ses personnages, sa drôlerie, ses rebondissements inattendus, sa morale aussi, et puis son dépaysement avec de magnifiques paysages est un chef d'oeuvre. Il faut courir le voir tant qu'il est encore sur les écrans
    Alasky
    Alasky

    360 abonnés 3 468 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2024
    Quel film, un coup de coeur pour ma part. Jolie fable entre ancien monde et modernité, sur un ton décalé et plus complexe qu'il n'y paraît. Dépaysant et mordant, j'ai adoré.
    AZZZO
    AZZZO

    307 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 août 2024
    Ce petit film sans ambition est une arnaque intellectuelle. Au premier regard, c'est inattaquable, c'est un festival de bons sentiments : l'amour, la paix, le respect de la nature et des traditions. Le Bouthan étant connu pour être le pays où le Bonheur national brut remplace le PIB, il est facile pour le réalisateur de dérouler le fil de la gentillesse sur ce tapis d'idées reçues. Mais si l'on prête vraiment attention au propos du film, s'y trouve une contestation fondamentale du modèle démocratique. Des élections au Bouthan ? Mais pour quoi faire puisque tout le monde est heureux, que le roi du Bouthan est bon et que le bouddhisme drape la société d'une joie inaltérable ?
    Rappelons que Pawo Choyning Dorji est un fervent boudhiste et il semblerait que sa foi lui fasse voir le monde de façon déformée. Avant l'avènement de la démocratie, la violence des hommes sur les femmes faisait partie du registre des traditions. Grâce à la démocratie, elle est désormais interdite. Ca, le filme ne le montre pas. Avant l'avènement de la démocratie, l"homosexualité était punie par la justice. Elle est autorisée depuis 2021. Ca non-plus, le film ne le montre pas. Les exemples de ce type sont nombreux. La question du bénéfice du passage à la démocratie ne se pose même pas. Seul l'obscurantisme religieux ose de telles interrogations ineptes.
    Un film malaisant.
    Babou
    Babou

    8 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2024
    Un film savoureux qui m'a bien amusée. Très moqueur sur le monde occidental. Quel est ce monde où on trouve autant d'armes que d'hommes ? Voilà qui plonge le moine dans l'étonnement. Lui qui a tant de mal à trouver une arme pour satisfaire la demande surprenante et mystérieuse du Lama qui sort de sa méditation pour organiser une cérémonie afin de "redresser la situation". Mais il se trouve que l'arme est également convoitée par un collectionneur américain. Tout ça sur fond d'élections blanches pour initier le pays à la démocratie source de dissensions. Ce qui donne l'occasion de railler nos us et coutumes démocratiques (j'ai bien ri lors de la scène d'apprentissage de l'affrontement entre les bleus et les rouges). Très ironique au regard de ce que la France traverse depuis la dissolution. Pour finir, l'Américain se verra doté d'un magnifique cadeau. Quel chanceux !
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 août 2024
    Petit film un brin moralisateur qui au-delà du rejet de la violence (ou de ce qui la représente, l'arme à feu), pose le problème de la place de l'occident et de son totem, la démocratie représentative. L'apprentissage de la phase électorale est clairement représentée comme un affrontement risquant de mettre en péril l'harmonie des villageois au détriment du pouvoir monarchique traditionnel. Comme le dit un des personnages "pourquoi changer de système alors que le peuple ne s'est pas battu pour cette transformation".
    On restera sur notre faim, le récit n'allant pas plus loin reprenant sa gentille allure de conte mais le pays à l'indice de "bonheur national brut" le plus élevé en prend quand même pour son grade révélant au passage des fractures sociales bien ancrées.
    DomDoy
    DomDoy

    8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 août 2024
    Au début, ce film m’est apparu ennuyeux . Progressivement, le sujet décalé et la trajectoire des 2 composantes de l’histoire (l’apprentissage de la démocratie pour un peuple qui révère son roi et la course mercantile d’un américain à la recherche d’un fusil rarissime qui a atterri au Bhoutan) s’installe et une petite mécanique s’installe qui accapare l’attention jusqu’à l’issue de l’histoire. À noter des situations très amusantes qui témoignent des biais de perception sur cet idéal démocratique que nous avons, nous spectateurs qui ne connaissons rien d’autres … de mieux. Un film simple mais dont le(s) message(s) revient à l’esprit bien après le générique de fin .
    Orno13
    Orno13

    14 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2024
    Un film venant du bhoutan, ce n est pas très commun, étant de nature curieuse, je me suis précipité pour voir ce petit film.
    Je ne regrette absolument pas, avec des décors et plan de l arrière pays du bhoutan sont somptueux. Avec un humour surprenant et je me suis aperçu après le visionnage que le réalisateur Dorji avait réalisé précédemment le film l ecole au bout du monde qui était une véritable surprise et dont j ai reconnu cet humour pleine de candeur et chaleureuse.
    Durant ce film nous suivons un petit village qui a été choisi pour faire un test qui s appele les élections blanches, ces élections sont les premières de toute l histoire de ce pays, qui était jusque-là une royauté archaïque. Et on s appetrcoit que petit à petit la modernité s introduit dans ce petit bout du monde qui va causer dans ce village des dissensions, même familial.
    Ce film est un pur bijou.
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    14 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2024
    Chef d'œuvre peut être pas, coup de cœur oui.

    Au Bhoutan en 2006 un pays où le BNB (Bonheur National Brut) est un indice officiel qui sert a mesurer le bonheur la monarchie décide de passer a un régime démocratique et d'organiser des élections. Ce concept étant totalement étranger a la culture du pays des élections fictives pour initier les habitants sont organisées.

    Les habitants doivent apprendre a ne plus être en accord avec leurs voisins, leurs familles. Une mission gouvernementale est envoyée dans un village pour organiser ces élections. Village où un moine en retraite charge son novice de lui trouver un fusil objet totalement inconnu pour lui, et convoité par d'autres.

    Un film dans les merveilleux paysages du Bhoutan réputé pour ces monastères mais où les villes sont également belles. Un film plein de fraicheur, une magnifique image. Des récits qui se croisent font sourires parfois mais sans jamais être ridicule.

    Un point de BNB assuré.
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