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Simon Bernard
141 abonnés
555 critiques
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4,0
Publiée le 16 juillet 2024
En 2006, le roi du Bhoutan décide d'abdiquer pour faire de son pays une démocratie, convaincu que c'est le sens de la modernité. Une campagne nationale d'élections blanches est lancée pour éduquer la population au droit de vote. Interpelé par ce changement, le lama d'un village demande à un moine de lui fournir des armes, sans plus de détails. Il se lance dans une quête et trouve un fusil. En salle le 26 juin.
spoiler: “le moine et le fusil” est une fiction assez saisissante qui m'a beaucoup étonné. L'intrigue est fine et aborde de nombreux sujets politiques, sociologiques et spirituels, tout en maintenant une forme de suspens : à quoi va servir ce fusil ? Loin d'être juste un joli film sur le Bhoutan, cette oeuvre nous questionne sur notre posture d'occidentaux et sur la valeur que l'on donne aux objets. Tout porte à croire que le lama souhaite défendre la monarchie et souhaite des armes pour défendre ses idées. La fin nous permet de comprendre que c'est une vision qui ne correspond pas à ce petit pays qui a su construire une idéologie de paix avec des réflexes différents.
Le Bhoutan contemporain est traité comme un conte. Altruisme, détachement matériel, fidélité, compassion sont plus forts que l’argent et l’agressivité. Bain de culture spirituel, respect des traditions, observance des rituels sont mis en avant pour introduire la démocratie avec modération. D’ailleurs le peuple préfèrerait garder son souverain. Une société qui privilégie le bonheur en respectant ses racines. On est loin des canons habituels du progressisme révolutionnaire. Les gauchistes pourront ne pas apprécier.
Comédie dramatique bhoutanaise. En 2006, le Roi abdique et organise des élections blanches pour expliquer la démocratie à son peuple. Celles-ci vont créer des tensions entre les habitants devant choisir entre plusieurs candidats fictifs, partagés entre leurs valeurs ancestrales et la modernité. Dans le même temps, un moine aide un Lama à posséder un fusil. De la sérénité, un peu d’humour et de superbes paysages. Un 2ème film, après « L’Ecole du bout du monde » qui questionne sur la démocratie et sur notre monde occidental. Ont-ils raison ou tort de s’ouvrir au monde? A voir pour ce pays méconnu et pour la rareté d’un film bhoutanais !
Le petit royaume du Bhoutan est un État indépendant quasiment coupé du monde, situé sur les contreforts de l’Himalaya. Son souverain abdique en 2006 pour en faire une démocratie parlementaire. Mais la décision n’est pas du goût de tous les Bhoutanais, confrontés à un saut dans l’inconnu.
Qu’on ne s’y trompe pas : "Le Moine et le Fusil" n’est pas un documentaire mais une fiction qui prend pour toile de fond la préparation des élections générales de 2008. C’est un film choral qui met en scène plusieurs personnages : un moine dont le lama lui demande de trouver deux armes, un guide touristique qui va chercher à l’aéroport un mystérieux Américain recherché par la police, une villageoise qui accompagne pendant quelques jours la directrice des élections venue de la capitale constater sur le terrain l’avancée des préparatifs, son mari en butte à l’hostilité des autres villageois parce qu’il prend parti pour un candidat….
Le film est tendu par un double suspense : d’une part le résultat des élections blanches organisées entre trois partis fictifs, bleu, rouge et jaune, d’autre part la rencontre qu’on sait inéluctable entre tous les protagonistes dont les trajectoires se croisent et se recroisent pendant tout le film. Les deux conclusions nous réserveront l’une et l’autre deux jolies surprises pleines d’ironie.
Mais, comme on pouvait hélas le craindre, le propos du film est trop gentillet et son rythme trop lâche pour susciter l’intérêt.
Très bon film , propice à la réflexion politique et sociétale. Pas un grand moment de distraction, il faut être au clair sur ce que l’on recherche jour J lors de la sortie ciné … Je ne regrette pas d’être allée le voir , je pense beaucoup au message délivré, depuis une semaine ….
Du même réalisateur, j'avais adoré "L'école du bout du monde"; ou l'histoire d'un instituteur nommé au fin fond du royaume du Bhoutan. Cette fois, Dorji s'intéresse à la transition démocratique vécue par le Royaume en 2008. Ou comment éduquer un peuple à voter et donc à choisir. Et à gérer les inévitables querelles et oppositions que des élections peuvent amener. Souvent drôle, parfois acide, ce film est une ode au pacifisme et à la tolérance. Cela fait du bien !
Au Bhoutan, le seul pays qui a instauré le Bonheur National Brut, l’année 2006 a apporté plusieurs chamboulements dans cette société paysanne et féodale : l’arrivée conjointe d’internet, de la télévision et de la démocratie. Le film se focalise autour d’un fusil commandé par un bonze en vue des élections, transporté par un moine et désiré par un collectionneur d’arme américain. Un joli film « feel good » sur un peuple paisible à qui on impose de nouvelles règles politiques….et si c’était mieux avant?
Le film évoque les obstacles qu’a dû surmonter Jigme Thinley dans son natif geowog d’Ura, aux balbutiements du régime parlementaire voulu par le roi Jigme Singye Wangchuck … en 2008. Mais ce n’est pas un film documentaire !! Le scénario met plus l’accent sur la symbolique ou les contrastes entre les mentalités vernaculaires (spiritualité, tempérance, vivre ensemble, respect des traditions) et importées d’occident (cupidité, jalousie, envie). C’était déjà le thème de « L’école du bout du monde » que j’avais adoré ! A travers les trajectoires contrastées des différents protagonistes, l’auteur (bhoutanais) nous sert LA doxa idyllique tant et tant répétée depuis l’ouverture de ce royaume au monde. Le parangon de cette vision est ce moine bouddhiste « ravi de la crèche » au centre du scénario famélique. Les autres personnages illustrent chacun un aspect de cette transformation politique radicale ; l’inquiétude de la mère de famille, le conservatisme de sa mère, l’ambition de la nouvelle fonctionnaire, le désintéressement du vieux sage … un peu caricatural tout ça ! Il en ressort une vision surannée, naïve, imaginaire de ce pays, très très loin de la réalité constatée sur place !
Le passage au système "démocratique", un moment charnière dans l'histoire du Bhoutan, ce petit pays méconnu coincé entre les mastodontes que sont l'Inde et la Chine, raconté par les Bhoutanais eux-mêmes. Au delà de la chance que nous avons de pouvoir profiter de cette histoire, et de la vision qu'en ont les intéressés, "Le moine et le fusil" repose sur cette question centrale : Que compte faire le Lama avec une arme ? Nul ne le sait avant la toute fin. Entre temps, toutes les hypothèses sont bonnes à détourner de l'essentiel. Si la tension constante entre "modernité" et "tradition" qui traverse tout le métrage va de pair avec une société en pleine évolution - politique et culturelle - on ne peut qu'être frappé par la leçon de vie que nous prodiguent ces gens de l'autre bout du monde. La simplicité qui est la leur est inspirante. Ce n'est pas qu'elle donne envie de vivre dans le dénuement qui, comme il est souligné au cours du récit, touche une fraction importante du peuple bhoutanais - quoi que, se détacher du matériel superflu ne peut faire de mal ! -. Non, c'est cette sagesse sur la vie et les relations humaines qui est marquante. Le pays du Bonheur National Brut a ses difficultés et ses défis à relever, il est vrai. Mais par ce métrage, il transmet un magnifique message au monde entier : Il engage tous les peuples de tous les pays à cohabiter le plus fraternellement possible, les uns avec les autres.
On peut considérer ce film comme un documentaire sur le mécanisme d’une démocratie mais aussi comme une fable. A chacun sa façon de le concevoir. Dans tous les cas il est à voir surtout en ces périodes d’élections
j'ai trouvé que le film prend un peu de temps pour démarrer puis une fois lancé une histoire originale et inattendue se déroule. beaucoup de de sourires et de rires ensuite de cette histoire fraîche et exotique bousculant nos codes et nos repères de pays occidentaux...
Conte philosophique rafraichissant, naïf, dans la lignée des "Dieux sont tombés sur la tête" en 1981. Nous découvrons les dettes karmiques, l'utilité des stupas, les rites des Lamas, la valeur des Ngultrums : le dépaysement est presque total, amoindri par une réalisation bien trop classique. Des élections blanches sont organisées à la pleine lune pour "s'entraîner à la démocratie" : trop drôle! Mais le must sera la volonté du vieux Lama de "REDRESSER LA SITUATION" grâce à l'utilisation symbolique d'un vieux fusil, qui, à l'époque, avait été très efficace contre les Tibétains. La 2ème partie est savoureuse avec ses policiers en quête d'un trafiquant d'armes et d'un assistant-moine spoiler: qui commande des fusils comme ceux de James Bond 007 ... Inénarrable ça fait du bien!