Un torrent d’émotions
Mille bravos à Reda Kateb pour son 1er film en tant que réalisateur. inspirées du livre Le journal du docteur Girafe de Caroline Simonds, la fondatrice de l’association Le Rire Médecin, ces 116 minutes vous touchent jusqu’au plus profond. Jo, une jeune femme, artiste de cirque de rue, découvre le travail des clowns professionnels de "Nez pour rire". Vite - peut-être trop vite - entrée dans l’association, elle se retrouve à l’hôpital au contact des enfants, des malades, des soignants et des familles, à qui ces clowns tentent inlassablement d’apporter de la joie et du réconfort. Bouleversant, ce drame sorti le 30 octobre dernier, peine à trouver son public. Quelle injustice !
Même si le scénario tente d’éviter tout pathos ou angélisme, ce type de sujet provoque l’émotion qui vous submerge. Certains lui reprocheront. Mais quand on traîte un sujet aussi délicat, il semble qu’il y a quelques passages obligés. Il reste que chaque scène, chaque dialogue, chaque mouvement de caméra est à l’image du cinéaste, pudique, humble, sincère, délicat et touchant. Une superbe leçon de vie d’une empathie inouïe. Le titre nous dit combien Kateb a su trouver l’équilibre entre le rire et les larmes. Un film qui parle au cœur, un geste quasi audacieux dans notre époque de cynisme roi.
A part Philippe Rebbot, Aloïse Sauvage, Samir Guesmi et Sara Giraudeau, le casting est entièrement non professionnel à commencer par Jean-Philippe Buzeaud, Elsa Wolliaston et surtout l’extraordinaire petit Massil Imine. Que celui qui ne sera pas ému, lève la main ! Ils ne seront pas nombreux Un de ces films qui font du bien et on en a tellement besoin !