Le film met en lumière l’humanité et la résistance émotionnelle nécessaire pour travailler avec des patients atteints de cancer, en insistant sur l'importance du bien-être dans le processus de guérison. Les clowns hospitaliers, actifs au sein des institutions médicales, jouent un rôle crucial en redonnant aux enfants et adolescents le droit de dire non. Ces jeunes patients, souvent privés de choix dans leur parcours de soins, peuvent décider de refuser ou, au contraire, de demander la présence des clowns. D’après la Fédération Française des Clowns Hospitaliers (FFACH), il n’y a que 150 à 160 clowns professionnels qui interviennent chaque année, un chiffre modeste compte tenu de l’impact de leur travail.
Dans le film, on suit une acrobate contrainte de mettre en pause sa carrière. Elle s’initie alors à l’art du clown hospitalier, et réalise que ce personnage joyeux ne peut pas se permettre de faillir. Elle doit maîtriser ses propres peurs pour ne pas dévier de sa mission d’apporter un peu de joie au quotidien sombre des patients. À travers ce parcours de découverte, elle apprend autant sur elle-même que sur les autres, ouvrant une porte vers l’empathie et la guérison personnelle.
Le film de Reda Kateb, ancré dans son expérience et son intérêt pour le milieu médical, rappelle la série « Tout va bien » diffusée sur Disney+, où un clown intervenait également, mais sans le même niveau de collaboration avec l'équipe soignante. Ici, les clowns sont de véritables partenaires des soignants, à l’image du rôle fondamental des parents dans l'accompagnement des enfants malades. Ce projet marque les débuts de Kateb en tant que réalisateur, apportant une sensibilité authentique et réaliste à un sujet profondément touchant, et suscitant des émotions empreintes de joie, de tendresse et d’empathie.