5 étoiles .. ou "O" .. c'est selon l'angle de vue d'où l'on se place, ce film vous enchantera .. ou vous décontertera. Ne pas avoir le début du commencement d'une piste qui permettrait de comprendre les raisons du fonctionnement minimaliste de cet homme est dérangeant. Qu'on puisse se contenter de presque rien, qu'on accepte de vivre, tout simplement, le moment présent, je peux le concevoir. Mais mystifier le spectateur à ce point, c'est très très fort !
J’ai été profondément touché par la façon dont Wim Wenders montre la beauté des petites choses du quotidien. Des gestes simples, comme écouter de la musique ou regarder la lumière passer à travers les arbres, m’ont ému bien plus que je ne l’aurais imaginé. Koji Yakusho est incroyable dans son rôle. Sans avoir besoin de beaucoup parler, il transmet des émotions fortes avec ses silences, ses regards et ses gestes. Il mériterait largement un Oscar. Les images sont superbes, chaque plan ressemble à une peinture. Tokyo est filmée avec une douceur unique, comme si la ville elle-même était un personnage. Les jeux de lumière et les couleurs créent une ambiance apaisante et poétique, et le montage, très fluide, m’a permis de me plonger complètement dans l’histoire. La musique ajoute beaucoup à l’émotion du film, entre les morceaux de rock classique et les bruits de la ville qui m’ont totalement transporté dans l’univers d’Hirayama. Perfect Days ne m’a pas juste diverti, il m’a vraiment touché. Wim Wenders a réalisé un film tendre, simple et beau, qui m’a donné envie de ralentir et de profiter de chaque instant de la vie. C’est pour ce genre de film que j’aime autant le cinéma.
maintenant c est maintenant, la prochaine fois c est la prochaine fois...l instant présent mis à l honneur avec un rôle principal qui parle peu mais son visage nous parle tant. Si on s embarque dans ce film, le voyage est grandiose.
quelle délicatesse, quelle beauté du personnage Haryama , cette vie simple, son métier fait avec passion ,comme un artiste presque ...c'est beau ,émouvant,touchant , j'ai adoré ,le style aussi ,rien ,n'est dérangeant, aucune agressivité ,et pourtant on ne s'ennuie jamais une seconde .. Magnifique !
Le metteur en scène offre une représentation subtile du quotidien d'un agent d'entretien de toilettes à Tokyo. Les aspects modestes de la vie de cet homme auraient pu entraîner un sentiment de vide profond, mais c'est tout le contraire qui se dégage ici. L'attention est concentrée sur l'essentiel, et ce portrait se révèle captivant, créant une atmosphère apaisante et une beauté intense. Aller au cinéma prend tout son sens lorsque je découvre des films qui relèvent du miracle, et cette œuvre en est un exemple éloquent. L'expérience de proximité avec des émotions aussi pures procure une joie indescriptible. spoiler: "Komorebi" :)
Beaucoup de sensibilité dans cet opus de Wim Wenders qui sait décidément capter la poésie et la beauté du quotidien ! Cela semblait mal parti avec un agent d'entretien des toilettes publiques à Tokyo, mais la magie opère, avec les messages laissés derrière un miroir, la vaporisation des plantes, le soleil qui perce à travers le feuillage des arbres. Cet homme a souffert, c'est certain. Mais il a su instaurer une routine qui le rassure... B.O. exceptionnelle ! Harry Dean Stanton n'est pas là, on est à Tokyo, pas au Texas, je vote pour !!
L'adolescente demande à son oncle maternel pourquoi ce dernier ne parle plus à sa sœur. "- Dans le monde, il y a plusieurs mondes. Ta mère vit dans un monde qui n'est pas le mien". Le monde de Wim Wenders est unique. Plus exactement, sa vision du monde: son cinéma qui est avant tout contemplatif. La mairie de Tokyo a organisé un concours d'architecture pour proposer à sa si grouillante population une collection de toilettes publiques disséminées sur toute la ville. Puis, informée de la passion de Wim Wenders pour le Japon, elle commande à ce si célèbre cinéaste un documentaire sur ce projet urbanistique. Lui accepte à la condition que ce film soit une fiction. Perfect Days est donc le portrait d'un employé de Toilet Tokyo, entreprise chargée de nettoyer quotidiennement les dites toilettes. Ce vieux monsieur effectue ce travail avec la plus grande rigueur nippone qui soit. aussi, si vous avez un jour le loisir de visiter Tokyo, vous y verrez des toilettes publiques originales mais surtout très propres. Car, dans le monde de Wim Wenders, où que vous vous trouviez, derrière toutes les fractures relationnelles qui nous séparent les uns des autres, par exemple, une simple porte de toilettes, il y a toujours de l'humain.
je l'ai vu ilya une semaine et je suis encore sous l'émotion.. c'est exactement ce que je ressens..après cette période difficile qu'on vient de vivre, le monde est devenu encore moins humain..les flexoffice où tu n'as pas droit de parler..silence totale..télétravail seul...il est où l'humain ?...et oui je reviendrai aux bases...et oui je reviendrai aux cassettes..et oui je reviendrai au développement des photos..et oui je reviendrai à la vie réelle humaine
Un film jubilatoire dans le Japon contemporain. De la pure poésie et un acteur qui mérite son prix d'interprétation. Avec peu de dialogue, Wim Wenders filme les petits bonheurs d'un homme simple, riche de ses passions et de sa capacité à apprécier le l'instant présent.
C'est un film fascinant sur bien des plans. Il ne plaira évidemment pas à tout le monde, peut-être selon notre façon de voir le monde, ou selon notre âge. C'est un regard d'homme âgé (Wim Wenders ?) qui se retourne sur le passé avec une question : pourquoi faut-il que les choses changent ? Et une réponse : si les choses ne changeaient pas, ce serait absurde. Pourtant, le changement n'est pas ce qui caractérise le plus le personnage principal : chacune des ses journées, chacune de ses semaines se ressemblent, et il écoute toujours la musique de ses vingt ans sur des K7 audio et photographie en noir et blanc avec un vieil appareil argentique. Mais il semble pourtant accepter les choses telles qu'elles sont, et le changement aussi, même si la "modernité" ce n'est pas pour lui, exception faite du distributeur automatique auquel il prend son café tous les matins. Comme beaucoup de commentaires le soulignent, la musique joue certes un grand rôle dans le film, avec ces chansons cultes des années 1960. Mais je serai plus large : c'est la nade son tout entière qui est remarquable. Les bruits du quotidien, jusqu'au plus insignifiant a priori, prennent d'autant plus de place que les paroles sont rares. Que ce soit le bruit de fond omniprésent de la grande ville, le chant des oiseaux dans le parc, le bruit du balai qui le réveille chaque matin, ou même le son de sa brosse à dent, ils contribuent fortement au récit.