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    Amelia's Children
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Amelia's Children" et de son tournage !

    Un film d’horreur surnaturel

    Avec Amelia's Children, Gabriel Abrantes a voulu faire un film d’horreur surnaturel. Le cinéaste, qui aime le cinéma sous toutes ses formes puisqu'il s'est déjà essayé à l’animation, la science-fiction ou encore la comédie, explique : "Je voulais faire un film d’horreur et y insuffler, à défaut d’un autre terme, mon esthétique qui mêle humour décalé, perversion, sidération et politique."

    Horreur dans la famille

    Amelia's Children est aussi un film d’horreur sur les rapports familiaux. Gabriel Abrantes souhaitait lui donner la dimension monstrueuse spectaculaire propre aux familles, que l'on retrouve dans Œdipe Roi de Sophocle. Pour ce, il s'est inspiré du Dracula de Bram Stoker : "Je voulais jouer avec l’idée selon laquelle l’horreur est une sorte de miroir qui met en valeur la réalité en la déformant", confie le réalisateur. Il ajoute :

    "L’un des thèmes principaux du film, c’est le tabou absolu des relations sexuelles incestueuses – et je voulais faire de ce tabou un mythe horrifique autour du narcissisme générationnel et, plus précisément, montrer que les parents peuvent se révéler narcissiques et qu’une mère peut être vaniteuse et obsédée par la beauté au point d’être prête à tout, y compris à commettre la transgression la plus perverse qui soit."

    Acteurs brillants

    Gabriel Abrantes a déjà travaillé avec Carloto Cotta et Anabela Moreira, mais il collabore pour la première fois avec Brigette Lundy-Paine, Rita Blanco et Alba Baptista : "La métamorphose d’Anabela en Amelia, qui demandait quatre heures d’applications de prothèses par jour, était sidérante. D’une certaine manière, le masque donnait à Anabela une plus grande liberté que d’habitude. L’un des plus grands défis consistait à incarner les jumeaux, ce qui nécessitait de dédoubler Carloto avec des fonds verts et le procédé du split-screen."

    "Mais je crois que le plus difficile a consisté à trouver le juste équilibre entre effroi et humour. J’adore l’humour si bien que sur le plateau, à chaque fois qu’un acteur me faisait rire ou jouait de l’absurdité de la situation, j’étais aux anges. Il fallait néanmoins qu’on se contrôle pour que la dimension joyeusement perverse du film ne prenne pas le dessus sur la volonté de susciter effroi et terreur. Je tenais à ce que la relation entre Amelia et ses enfants crée un vrai sentiment de malaise et qu’elle constitue le noyau émotionnel du film", raconte le metteur en scène.

    Liens avec Dario Argento

    Il y a quelques résonances entre Amelia's Children et deux films de Dario Argento : Suspiria et Les Frissons de l'angoisse. Le réalisateur explique : "J’écrivais sur une certaine aristocratie européenne, décadente et éloignée des réalités, comme la duchesse d’Alba qui a un portrait de l’un de ses ancêtres peint par Goya accroché au mur de son salon. La duchesse avait subi plusieurs opérations de chirurgie esthétique, les images que j’ai trouvées d’elle dans Google m’ont fait penser à une vraie fêtarde, et elle entretenait une liaison avec un homme beaucoup plus jeune qu’elle."

    "Ce personnage d’aristocrate, vivant dans le plus grand luxe et n’hésitant pas à transformer son visage dans sa quête de jeunesse éternelle, a largement inspiré le sujet d’Amelia's Children. Le film est empreint d’un mélange, qui m’est propre, de perversité, d’humour, de surréalisme, de violence et de discours politique et le style s’est développé à partir de là."

    En famille !

    Gabriel Abrantes a conçu Amelia's Children avec sa femme, Margarida Lucas, qui a coproduit le film et l’a monté avec le cinéaste. Ce dernier se rappelle : "On n’avait plus de vie, plus de week-end, mais c’était magnifique de s’atteler, en famille, à ce projet d’une extrême difficulté et d’une incroyable ambition artistique. Margarida a été brillante : c’est une pessimiste née (ce qui compense mon optimisme béat) et elle est d’une exigence absolue en matière de qualité, elle ne se contente jamais d’un compromis, mais elle veut faire en sorte que tout se déroule de manière fluide."

    Côté bande-originale

    Gabriel Abrantes a écrit la bande-originale de Amelia's Children. Le metteur en scène voulait jouer avec des thèmes précis pour chaque personnage. Il précise : "Je me suis beaucoup inspiré de Penderecki, Shaw, Wolfe, Pärt, Lopatin, Levy, Johansson, Görranson, Disasterpeace, Bobby Krlic, Carpenter, Goblins, Popol Vuh, et de Morricone. J’ai tout composé sur un petit synthé Moog et je me suis servi de gros catalogues de samples orchestraux de Spitfire Audio."

    "J’ai été sensible à un mélange de sonorités très graves, de grognements de synthé, et de dissonances orchestrales, mais la bande-originale change de tonalité quelquefois, passant de sonorités d’ambiance au synthé assez imposantes à une cacophonie plus traditionnelle."

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