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cinéfile
113 critiques
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4,0
Publiée le 10 juin 2024
Le début du film parait très classique de ceux des années 70, tant au niveau esthétique que du rythme tout de même assez lent. Un coté Eric Rhomer également. Finalement il est plus intéressant que pensé du fait du jeu des acteurs et de la fin, avec sa leçon de vie surprenante. On appréciera également le petit discours politique d'un personnage sur l'époque de la "Boite" dont nous ne sommes pas sortis, reprise depuis par certains comme Pierre Rabbit qui à ma connaissance n'a jamais cité sa source !
En 1977, le réalisateur suisse Claude Goretta signe un drame sentimental qui permet à Isabelle Huppert de lancer véritablement sa carrière. Elle interprète une jeune femme, issue d’un milieu modeste, qui rencontre un étudiant de bonne famille. Leur amour résistera-t-il à cette différence sociale et culturelle ? Le regard porté par le cinéaste sur cette relation permet de développer de nombreux contrastes : simplicité/exubérance, résignation/ambition, silence/verbiage intellectuel, etc.. Malheureusement, le rythme reste lent et apathique en raison notamment d’une mise en scène extrêmement académique. Bref, une œuvre paresseuse malgré son évidente sincérité.
Réalisé par le cinéaste suisse Claude Goretta en 1977, La dentellière est le film qui fit découvrir une Isabelle Huppert alors âgée de 24 ans, bouleversante dans son rôle d’employée de salon de coiffure simple et timide. N’ayant pour horizon que son travail et le petit appartement qu’elle partage à Paris avec sa mère célibataire, sa rencontre lors de vacances à Cabourg, avec un étudiant de bonne famille va changer ses perspectives. En rentrant dans la capitale, les deux se mettent en couple et s’installent ensemble. Mais leur amour va-t-il résister à leur différence de classe sociale et à des aspirations de vie qui s’avéreront de plus en plus différentes ? Ce superbe film, qui s’intéresse à la vie des petites gens avec un respect rare, est une magnifique réflexion sur la possibilité d’envisager un futur commun lorsque l’on ne parle pas le même langage en raison de son milieu social d’origine. Intelligent et passionnant.
« Il sera passé à côté d’elle, juste à côté d’elle, sans la voir parce qu’elle était de ces âmes qui ne font aucun signe, mais qu’il faut patiemment interroger, sur lesquelles il faut savoir poser le regard. Un peintre en aurait fait autrefois le sujet d’un tableau de genre. Elle aurait été lingère, porteuse d’eau ou dentellière. » D’après le roman prix Goncourt de Pascal Lainé, un drame intimiste cruel mais manquant d’intensité hormis une dernière partie bouleversante, où différence de classe et sentiments amoureux ne font pas bon ménage, illuminé par l’interprétation entre fragilité et douceur d’Isabelle Huppert.
Premier rôle pour Isabelle Huppert. Timide et introvertie dans ce rôle de shampouineuse. On a du mal à reconnaître l'actrice qui ensuite a joué des personnages caractériels. Film à découvrir sans plus.
Mais quel beau film ! Il semble ne rien se passer et pourtant, pourtant... on voit se dessiner le magnifique portrait de Pomme joué par Isabelle Huppert; croqué par toutes petites touches par le réalisateur, au travail, avec sa mère puis amoureuse. Pomme parle peu mais le réalisateur nous la fait découvrir tout doucement jusqu'au tableau final, une petite phrase du livre qui a instpiré le scénario et qui l'éclaire si joliment. Le film n'a pas pris une ride. Très très bon moment.
Très beau film, d'une grande délicatesse, sur un amour impossible en raison des différences de classe sociale, dans les années 70. Avec des acteurs excellents, notamment une Isabelle Huppert débutante. De Claude Goretta, réalisateur suisse !
Apprécier la lenteur, aimer décortiquer la psychologie des personnages et le jeu social, voilà le nécessaire qu’exige ce film pour être savouré. Et pour l’aimer au plus haut point il faut avoir connu dans sa vie cette contradiction frappante de l'intellectuel qui animé d'idéaux et entouré de beau ne peut saisir la vie des plus désoeuvrés. spoiler: Parfois les histoires d’amour finissent bien, ce n’est pas le cas ici. Dommage !
C'est un film qui révèle le jeune Isabelle Huppert. Basé sur le prix Goncourt 1974 de Lainé, ce film est l'histoire d'une jeune femme, un peu terne mais qui a quand même beaucoup à dire quoiqu'on en dise. Le film met en scène les années 70 mais un peu plus de 45 ans plus tard, ce ne sont pas ces années 70 qui font rêver. Ce n'est pas comme dans les films de Sautet où on replongerait volontiers dans l'allégresse de ces années là. Ici c'est la vie quotidienne, un peu terne de jeunes gens. La vraie vie quoi. Une ode au conformisme et à l'amour classique en quelques sortes.
À l'époque, ce film devait être osé ! Entre nus et dialogues. Film assez plat et lent mais il garde le charme et le témoignage d'un ancien temps. Où l'éducation comptait plus que l'amour, où la jeunesse était timide et calme. L'atmosphère est sympa ! 3,35/5
Tout en délicatesse, malgré une absence de rythme évident, cette "Dentellière" lança définitivement la carrière d'Isabelle Huppert. Etude de moeurs sous un angle social intéressant, le film est surtout l'occasion d'évoquer un amour impossible entre une jeune fille simple et dévouée et un étudiant de bonne famille. Dans le rôle de Béatrice, celle qui deviendra la plus grande comédienne française, est épatante.
Bon film, que je ne verrai qu'une fois car ce n'est pas une œuvre d'art cinématographique (hormis les gros plans du visage d'Isabelle Huppert et les plans sur sa nudité...) bien que les images soient belles et justes. C'est un bon film d'analyse sociétale (sur l'imperméabilité entre les classes sociales) mais aussi sur les rapport homme femme: Père absent qui abandonne femme et enfant, homme adultère qui objective et jette, jeune homme qui trompe son ennui et jette...