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traversay1
3 560 abonnés
4 859 critiques
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3,5
Publiée le 14 août 2023
Repérée notamment avec son remarquable court-métrage, Qu’importe si les bêtes meurent, Sofia Alaoui, native de Casablanca, confirme avec son premier long, Animalia, son goût pour les atmosphères de fin du monde, cachant, peu ou prou, un constat social intransigeant et accablant. Si demain les bêtes se réunissent, semblant prévenir les humains que quelque chose ne tourne plus rond dans ce monde, c’est sans doute qu’il est tout juste temps d’agir, avant qu’il ne soit trop tard. La cinéaste préfère l’allegorie à la démonstration, suggérant les maux qui rongent de plus en plus l’humanité : dérèglements climatiques, rapport toxique à la nature, dévotion à la religion, indidualisme forcené, relation épidermique à l'argent, etc. Si l’ambiance anxiogène agit à plein, il manque sans doute au film une plus grande densité à son scénario, qui joue trop ostensiblement la carte du symbolisme, ce qui en fait à la fois son attrait et en échafaude les limites. Impossible cependant d’être Insensible à l’élégance de la mise en scène, à l’inquiétante beauté des montagnes de l’Atlas et au talent et à la beauté de son interprète principale, Oumaïma Barid.
Animalia est fascinant car il tire les ficelles du fantastique avec la distance et l’intelligence nécessaires pour en faire des interrogations métaphysiques aussi bien que politiques et sociales. Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : http://africultures.com/animalia-de-sofia-alaoui-15787/
A la lisière entre le road movie et le film fantastique, Animalia est un conte s'appuyant sur une histoire simple, et qui doit beaucoup à sa mise en scène et aux jeux de ses actrices et acteurs. En apparence simple, l'écriture aborde frontalement les questions de la religion et de la lutte des classe dans une société marocaine présentée comme malade. Le langage y tient une place importante, voguant entre le berbère, l'arabe et le français, symbole de certaines fractures au sein de la population et de certains jeux de pouvoir. Animalia parvient a varier le rythme et les émotions avec beaucoup de finesse, et nous laisse avec un sentiment galvanisant et une nostalgie doux-amer.
Itto est une jeune Marocaine d’un milieu modeste. Elle a épousé le riche héritier d’une famille très aisée et vit dans le luxueux riad que sa belle-famille s’est fait construire sur les contreforts de l’Atlas. Elle est enceinte de plusieurs mois déjà quand de mystérieux événements plongent la région dans le chaos. L’armée bloque les routes et Itto, coupée des siens, doit quitter le cocon protecteur de sa maison pour les retrouver.
"Animalia" est le premier film d’une jeune réalisatrice franco-marocaine, Sofia Alaoui. Sa sortie, après celle cet été des "Meutes", des "Damnés ne pleurent pas" et du "Bleu du caftan", témoigne de la belle vitalité du cinéma marocain.
Son héroïne campe une transfuge de classe et le film aurait pu fort bien se borner à raconter son histoire et les difficultés, plus ou moins insurmontables, qu’elle doit traverser. Mais "Animalia" – dont la signification du titre m’est resté opaque – va moissonner du côté du cinéma fantastique en utilisant un argument surnaturel : d’impressionnants phénomènes cosmiques qui annoncent peut-être l’arrivée d’extraterrestres.
Hélas, n’est pas François Truffaut ou M. Night Shyamalan qui veut. À force de loucher du côté de "Rencontres du troisième type" ou de "Signes", Sofia Alaoui s’égare et nous égare dans un film trop ambitieux. Plutôt que de se perdre dans les étoiles, on aurait aimé rester les deux pieds sur terre, à hauteur d’homme et de femme, et suivre l’attachante Itto dans sa maturation.
Itto a des origines modestes, son mari non et elle le vit mal, mais elle s'accommode très bien de la richesse de sa famille d'adoption. Dans les montagnes de l'Atlas où elle vit des phénomènes surnaturels commencent à apparaître. Ce film mystique sur la religion, la lutte des classes, le statut des femmes, les meutes d'hommes et les groupes de chiens brasse large, trop large et est un peu fouillis. Mais sa véritable singularité vaut le détour.
C’est rare un film franco-marocain qui sort à ce point des chemins battus ! Le film tire plus du côté des indés americains SF que du cinéma social du moyen orient qui a le vent en poupe, et pourtant il propose une critique passionnante de la bourgeoisie du Maroc. A ne pas rater, et la jeune actrice est une révélation !
Que c'est long....des effets de caméra assez peu intéressants et un propos qui ne mène nulle part. Le fantastique commençait bien dans cette grande maison angoissante mais l'histoire n'arrive pas à dérouler entre propos philosophique et pseudo fin du monde. Oubliable.
Magnifique film à tous points de vue. L’histoire est captivante. Les sujets abordés sont passionnants. L’image est époustouflante. Le travail de son également. Les acteurs sont tous parfaits, du rôle principal aux plus petits rôles. En un mot, ce film est unique, renversant et reste en tête encore très longtemps après son visionnage… À ne surtout pas louper.
Très beau film qui met le fantastique au service d'un propos philosophique et humaniste bienvenu en ces périodes troublées. Les images sont belles, les comédiens sont justes quant aux émotions et sentiments que leurs personnages nous offrent. Un havre de vrai cinéma qui nous sauve des blockbusters dégoulinants de dollars et de faux semblants. Courez-y !!! et vous voyagerez dans l'Atlas marocain pour 1 ticket de cinéma.
Les débuts spectaculaire d'une réalisatrice marocaine qu'il faudra suivre! Superbe photo, suber casting et mention spéciale à la bande originale qui est superbissime!
Au secours. Il n'y a strictement ni queue, ni tête... on attend pendant 1h qqch qui aurait rapport avec ces animaux (qui sont sensés agir bizarrement).. mais rien ?!?.. Le gouvernement parle de catastrophe à la télé.... mais rien n'est jamais expliqué. Puis après on fait intervenir des extraterrestres ?! Le film qui ne sait pas choisir une direction.. ou même délivrer une IDÉE de scénario qui soit cohérent et qui soit développée jisqu'au bout. Vraiment film poseur et prétentieux dans l'exécution et/ou l'intention. A fuir.
À la suite d'un événement inexpliqué qui a plongé le pays dans le chaos, Itto entreprend un voyage pour retrouver son mari Amine et sa belle-famille. Un voyage à la fois physique et spirituel durant lequel elle va s'interroger sur son existence, sa place dans ce monde et surtout sa foi. Un voyage d'émancipation, une confrontation avec sa foi et sa vision sur les différences sociales et économiques. Un périple qui s'avère bien plus important que la destination... Un film de science-fiction métaphysique qui est donc à la fois une critique de la société et un drame social. À la fois spirituel, méditatif, mystique et contemplatif, "Animalia" est une véritable expérience onirique et atmosphérique avec quelques scènes mémorables et impressionnantes visuellement. S'il est un poil trop long, ce premier long-métrage de Sofia Alaoui est singulier et vraiment pas mal.