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Yunathais
4 critiques
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5,0
Publiée le 2 janvier 2024
excellent film ,à ne pas manquer scnénario très interessant qui crée vraiment le suspence jusqu'à la fin du film .(2h) très belle bande son/MUSIQUE très bons interprètes
Superbe scénario, image éclatante, comédiens totalement crédibles, ce film nous emmène par le bout du nez jusqu'à la révélation finale. Cette histoire d'amour enfantine n'a rien de simple et le choix de changer de point de vue fréquemment déstabilise et interroge sans cesse. C'est un monument de sensibilité et d'intelligence !
C'est un film qui te laisse cogiter pendant un moment sur la nature du problème. Quel personnage est réellement étrange dans cette histoire ? Qui dit vrai ? Les différents scénarios présentés avec les points de vue des personnages principaux nous démontrent que tout n'est qu'une question de perception. J'ai rarement vu un tel thriller spoiler: s'orienter vers une histoire d'amour . Un film qui occupe la tête.
La récompense est à la hauteur de la patiente que demande ce film. La succession des points de vue illustre à quelle point la vérité est fragile, l’opinion malléable, les enfants cruels entre eux, les adultes parfois imperméables à leur mal-être, leurs sentiments et leur véritable nature. Le procédé est classique mais sa mise en œuvre remarquable de même que la réalisation
Il faut attendre la troisième partie du film (le récit depuis le point de vue des enfants) pour que l’intrigue se révèle dans toute sa complexité, et on pourra peut-être regretter la longueur des 2 premières séquences (la mère, puis le professeur)... Il n’empêche que Hirokazu Kore-Eda raconte les mystères et la cruauté de l'enfance avec une très grande habilité. Tout en distillant les indices et les fausses-pistes comme dans un suspense policier, il dénonce aussi la brutalité de la société japonaise engoncée dans des codes sociaux oppressants et avilissants
L'Innocence est un magnifique film fleuve qui met en perspective trois points de vue différents sur des relations adolescentes : la mère d'un enfant peu causant dans un premier temps, un professeur injustement accusé dans un second temps et enfin le jeune adolescent lui-même, découvrant sa sexualité dans une troisième partie particulièrement émouvante. Kore-Eda avait déjà sublimé l'adolescence avec Nobody knows, il y a près de vingt ans, il récidive, et ce pamphlet contre la masculinité toxique est servi par des acteurs bouleversants, malgré la barrière culturelle.
Pas forcément férue de films asiatiques , ce sont les bonnes critiques qui m'ont convaincue.... ....bon! Plutôt déçue à l'arrivée. Film trop..trop lent....qui n'a pas su me émouvoir.... Ok je comprends le prix du meilleur scénario à Cannes , mais ça ne suffit pas....des cris et des larmes entre autre de la mère quelque peu incompréhensibles.... Essayer de comprendre la mentalité japonaise très différente de celle des européens... Ce n'était pas un film pour moi....
Prix du scénario (Cannes 2023) " l'innocence" (seizième long métrage de fiction de HKE) est le quatrième opus primé dans un grand festival international ( Cannes, Venise, Berlin) du cinéaste.
Après " nobody knows" ( prix d'interprétation Cannes 2004) " une affaire de famille" ( palme d'or 2018) et " tel père, tel fils" ( prix du jury , Cannes 2013) ce dernier titre représentant ( selon moi ) son meilleur film à ce jour, en tout cas celui que je préfère et très largement.
HKE reprend ici des thématiques qu'on a vu traitées dans des titres célèbres du septième art , celui de la rumeur qui percute de façon funeste la vie d'une innocent. On pourra ainsi parmi de nombreux titres, citer " la rumeur" de W.Wyler ou " la chasse" de Thomas Vinterberg.
Le cinéaste japonais ( certains le baptise du surnom " le petit fils de Ozu" en raison de la thématique de la famille et des liens interfamiliaux qui constituent une de ses principales sources d'inspiration ) ajoute ici à la rumeur, la thématique de la naissance du désir homosexuel à l'adolescence, sur fond de sentiment culpabilité ( L.Dhont et " close" grand prix du jury à Cannes 2022, n'est pas éloigné par la thématique abordée ici).
Cependant malgré l'intérêt que présente le scénario, son traitement est ( selon moi) discutable. Beaucoup trop long, ( les dernières quarante cinq minutes s'étirent inutilement en présentant des scènes qui n'apportent pas grand chose au propos).
" l'innocence " présente, à mon avis, son meilleur profil pendant sa première heure qui tient assez bien la route et laisse espérer un titre d'un meilleur standard que l'impression qu'il m'a laissée lorsque le générique de fin apparaît à l'écran.
Certes, la photo et les cadrages illustrent le professionalisme du cinéaste mais le montage trop relâché et un propos trop dilué ne m'ont pas convaincu pour susciter mon adhésion totale à cet opus ( à mes yeux) en demi teinte.
J'ai donc découvert ce qu'était "l'effet Rashomon". Hirokazu Kore-eda use donc de cet artifice - qui consiste à narrer 3 fois la même histoire vue par différents protagonistes - pour complexifier au fil des versions, le labyrinthe dans lequel il prend le risque de nous perdre (voire de nous exaspérer !). Après le point de vue d'une mère-solo qui ose tout pour protéger son "rejeton", Kore-eda nous dépeint à l'acide une institution éducative guindée dans ses codes culturels. Probablement nous manque-t-il la bonne grille de lecture pour en apprécier le persifflage ! A l'exaspération de ces deux premières versions succède une admiration totale pour le point de vue des enfants ... C'est là que le titre prend tout son sens ! Cette dernière partie frise le chef d’œuvre ... mais il débute au bout d'une heure !
un film subtil, un scénario subtil, pour découvrir au fil de flash back, la réalité d'un drame qui a couté la vie à un professeur.....Kore Ida, montre ici un grand talent de réalisateur et de scénariste, à la façon d'un Innaritu dans ses meilleurs films...C'est monté à la façon d'un puzzle où au fur et à mesure que le film avance, le spectateur colle les morceaux, inspiré par la subtilité du montage, des flash back, des ellipses subtiles, donc, C'est un travail de virtuose assez jubilatoire pour le spectateur....Moi j'ai adhéré, ayant été prof, parfois harcelé pour des raisons obscures...Le film montre un côté précis de l'enseignement, où les malaises sont fréquents entre les élèves, et où souvent l'on cherche un bouc émissaire...c'est le discours de ce film, pardon de cette symphonie pastorale comme dirait André Gide...Ne passez pas à côté, éveillez vous devant ce petit chef d'œuvre.... émotion garantie.
Je l'ai vu il y a quelques jours et j'hésitais, je ne savais qu'en dire. Il a un charme certain mais qui se diffuse par moments, moments qui ne sont pas, je pense, les plus attendus. La première partie du film est la plus intéressante, lente à mettre en place le sujet du film, elle reste mystérieuse. Pourquoi le jeune adolescent accuse-t-il son professeur de l'avoir insulté et battu ? La mère cherche des réponses et elle va se heurter, comme dans un lent cauchemar, au silence étrange, au visage poliment impénétrable de la Directrice de l'établissement. Sa colère monte et glisse comme sur de la pierre ou sur de l'eau. Vous êtes présents mais absents crie-t-elle à peu près aux professeurs réunis pour la recevoir. C'est la scène qui m'a plu car elle semble faire partie d'un film de morts vivants ou de fantômes. Puis le film s'élucide au fur et à mesure de sa construction en flash-backs, en points de vue. Tout gagne en lumière et perd en mystère. Je crois que le scénario prime, est trop fort. Justement, il a eu le prix du scénario à Cannes.
Hirokazu Kore-eda est l’un des meilleurs cinéastes pour filmer les enfants. Il le confirme avec son dernier opus. Son scénario, à tiroirs, complexe, en a reçu à juste titre le prix au festival de Cannes. L’on est ici, au Japon, dans une grande ville qui entoure un lac. Un enfant d’une dizaine d’années, Minato, élevé par sa mère, veuve, a des comportements bizarres qui l’inquiètent. On soupçonne son instituteur, M. Hori, un jeune homme autour duquel circulent de vilaines rumeurs mais l’histoire se développe en surprenant le spectateur qui a un toujours un coup de retard. Kore-eda filme tout cela avec sa grâce habituelle en nous rappelant combien les enfants sont secrets, sensibles, versatiles, imprévisibles. Il nous immerge dans la société japonaise, son système éducatif, son conformisme mais aussi les failles des individus qu’ils soient enfants ou adultes, souvent confrontés à des drames personnels. Et toujours avec Kore-eda, des plans magnifiques sur les villes, les trains, la nature, les tempêtes. Un beau film, profond.