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Nathalie S.
7 critiques
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5,0
Publiée le 4 janvier 2024
Un film d’une delicatesse rare, qui vous entraine de suppositions en suppositions et par un jeu d’aller retour déconcertant jusque dans la complexe intimité des jeunes protagonistes. Ce film bouleversant et tellement dense a largement mérité sa palme d’or du scenario à Cannes
Les trois périodes sont tellement caricaturales que le scénario perd toute sa crédibilité. On a du mal à s'attacher aux personnages si bien que l'on peut s'endormir à certains moments, mais le réveil est assuré par la musique.
A vu "L'innocence" le dernier film du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda qui a obtenu le Prix du scénario et la Palme Queer lors du dernier Festival de Cannes en 2023. Le metteur en scène est fidèle une fois de plus à ses thèmes de prédilection principalement la chronique familiale et l'enfance tout en abordant le deuil, le mensonge, l'abandon... Il est très difficile de parler de ce nouvel opus sans en rien dévoiler, sachant que le thème principal du film est révélé à la toute fin du long métrage. Tout en restant indéfectible à ses sujets qui lui tiennent à coeur, Kore-Eda aborde pour la première fois une forme complexe et qui sert totalement le propos de son film. Pour illustrer la population japonaise enfermée dans le non-dit, dans le souci des apparences, écrasée sous le poids d'une société pesante et très présente dans la destinée individuelle, le réalisateur nous donne à voir un film-triptyque sous forme de puzzle à qui il manquerai des pièces, comme cette vue nocturne sur la ville qui contient un trou noir en son centre et que l'on devine être un lac, image centrale du film. Un mère élève seule son fils qui devient de plus en plus étrange, elle en déduit qu'il est maltraité par son instituteur. De là va naitre une spirale infernale. Par toutes petites touches emplies de pudeur, de poésie, d'onirisme mais aussi d'humour décalé, le réalisateur construit une mécanique qui demande au spectateur d'être actif. Le film laisse d'ailleurs une emprunte certaine plusieurs jours après sa projection. Est on sur d'avoir bien vu ce qu'on nous montre ? Est-on certain d'avoir compris ce qu'on nous donne à entendre ? "L'innoncence" est magnifiquement interprété et les enfants sont assurément de très grands acteurs. Film et titre à tiroirs qui demande à être vu à plusieurs pour pouvoir mieux partager ses impressions, et même à être revu.
On comprend pourquoi ce film a obtenu le prix du meilleur scénario à Cannes. Le début ne laisse pas entrevoir l'innocence donnée au titre du film. La seconde partie se déroule comme un révélateur de toutes les scènes initiales. Un traitement livré avec un certain brio par les deux petits acteurs magnifiques. Jeux d'enfants et jeux d'interprétations face à des adultes qui se perdent dans la supposée perception des faits qui se déroulent dans une école. Pour moi, le tour de force eut été plus réussi avec 20 à 30 minutes de moins. A voir !
Le jeu d'acteurs des enfants est bon, les paysages et la façon de filmer aussi mais le choix de montage des scènes est décousu et le scénario peine. On pense avoir à faire à un film à la fois sociétal, un polar puis d'amitié ou sentimental. Les genres sont trop mélangés et mal amenés. La confrontation parent/prof est mal exploitée malgré une première partie intriguante. La dernière demi heure je ne savais même plus où le film voulait en venir et j'ai failli partir avant la fin.
Quelle tristesse d’être déçu par un film de Kore Eda dont j’aime tous les films depuis que j’ai découvert Nobody Knows. Bien sûr on y retrouve son talent pour s’infiltrer dans la cellule familiale et pour en explorer les mystères. Mais cette fois ci le mystère, le secret, est tellement dilué et l’histoire si inutilement tarabiscotée que l’on perd vite pied et que l’on se désintéresse de l’enjeu du récit. Cela semble bien long avant le dénouement final qui n’en est pas un car il n’éclaire que très partiellement les zones d’ombre des personnages et du scénario. Reste la belle musique de Ryuichi Sakamoto, hélas disparu depuis, et la douceur de la camera lorsqu’elles s’attache à ces deux enfants.
L'innocence, c'est celle qui empreint et bouscule à la fois les sentiments des enfants, mais aussi celle d'un adulte accusé à tort ou qui s'accuse des fautes d'un autre par amour. C'est celle des rêves qui ne peuvent pas être engloutis sous des torrents de boue.
Jolie histoire d'amitié masculine mise à l'épreuve par le regard des autres. Un peu alambiqué et décousu, on s'y perd parfais mais la fable est belle. Et les deux jeunes acteurs sont épatants.
La vérité n'est pas forcément celle que l'on croit.
Un film japonais et son origine est importante. Donc un film dans un système social où le mensonge est honni et où ne doit pas perdre la face, où la normalité est reine.
Dans ce contexte un enfant Minato est un enfant unique élevé par une mère veuve rencontre des problèmes a l'école. Sa mère décide de mettre les pieds dans le plat pour résoudre le problème et cela débute par une confrontation a trois.La mère, un professeur, et l'école représentée par sa directrice.
L'histoire est déroulée puis reprise par effet Rashōmon avec des enrichissements, des éclairages autres. Jusqu’à donner une conclusion qui n'est peut être qu'un autre point de vue?
Un film un peu lent au début dans le premier déroulé. Ensuite magnifiquement construit avec des points fixes permettant de se situer dans la temporalité. Un prix du scénario totalement mérité.
Nul, chiant à mourir. J'ai du mal à comprendre les élogieuses critiques. la salle était unanime à porter un jugement négatif.Acteurs insipides, a l'exeption des 2 enfants. Je suis resté jusqu'au bout, mais je n'aurai pas du. passer votre chemin!
Un peu déçu par ce nouvel Opus de Koré- Eda. On en retrouve pas les hauteurs de " Petite sœur ' ou "Tel père tel fils". La volonté de structurer le film en 3 parties , revoyant le même script sous 3 angles différents n'est peut être pas très réussi. La 1ere partie limpide , claire , très dans la tradition japonaise de l'abnégation est démontée , de manière efficace et astucieuse très clairement par la 2eme . On comprend que ce qui paraissait la vérité , ne l'était pas, très puissant . Mais la 3eme part dans un ésotérisme compliqué , un peu trop "loose" , évasif . Il y a le thème large la réincarnation, de la vie après la mort , de la double personnalité , ou bien celui plus simple du harcèlement d'un jeune être différent ; est-ce réel ? une chimère , une allégorie, une rêverie? On ne sait plus trop. Lecture au 1er degré ? , au 2eme , ou plus . La scène finale , elle même n'éclaircit rien. trop de lenteur aussi , qui lasse au milieu de cet ésotérisme.
"L'innocence", réalisé par Hirokazu Kore-eda et scénarisé par Yuji Sakamoto, est un film japonais de 2023 qui se distingue par sa narration complexe et ses thèmes profonds. Le film, récompensé pour son scénario et le Queer Palm Award au 76e Festival de Cannes, est porté par les performances exceptionnelles de Sakura Ando, Eita Nagayama, Soya Kurokawa, et Yota Hiiragi.
spoiler: L'intrigue s'articule autour d'un incendie tragique dans un immeuble, vu à travers les yeux de plusieurs personnages. La mère célibataire Saori Mugino (Sakura Ando) et son fils Minato (Soya Kurokawa) sont au centre de cette histoire émouvante, marquée par des mystères et des révélations choquantes. La complexité de leurs relations est capturée avec une grande finesse et sensibilité, reflétant la profondeur émotionnelle du scénario de Sakamoto.
Le film aborde des thèmes tels que l'intimidation et l'isolement social avec un réalisme poignant. Les interactions entre Saori et le professeur Michitoshi Mori (Eita Nagayama) ajoutent une intensité dramatique, tandis que la prestation de Kurokawa en tant que Minato est à la fois touchante et nuancée.
La musique de Ryuichi Sakamoto, dans sa dernière œuvre, enrichit le film d'une dimension émotionnelle profonde. La partition accompagne parfaitement les moments clés du récit, amplifiant l'impact émotionnel des scènes.
Visuellement, "L'innocence" est une réussite. Kore-eda utilise son talent de réalisateur pour créer des images mémorables qui accentuent la gravité des thèmes abordés. spoiler: Les scènes autour du lac et dans la base secrète sont particulièrement remarquables pour leur beauté et leur symbolisme.
Cependant, le film souffre parfois d'un rythme inégal et de certaines longueurs qui peuvent distraire de l'intrigue principale. Bien que ces moments soient souvent visuellement attrayants, ils peuvent parfois entraver le flux narratif.
En somme, "L'innocence" est une œuvre cinématographique remarquable qui traite de sujets délicats avec une grande compétence. Malgré quelques faiblesses dans le rythme, la combinaison de performances fortes, d'une réalisation impressionnante et d'une musique poignante fait de ce film une expérience notable et touchante.