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    Le Petit Blond de la Casbah
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Petit Blond de la Casbah" et de son tournage !

    Du livre au film

    En 2003, Alexandre Arcady publiait un roman, Le Petit blond de la Casbah, qui revenait sur son enfance algéroise. Il n'imaginait pas en faire un film, car ce récit était trop intime : "Je faisais un blocage. Et même si j’avais toujours raconté des histoires proches de ma sensibilité et de mes racines, même si j’avais déjà évoqué l’Algérie, c’était à travers les histoires des autres, comme pour Le Coup de SiroccoLà-bas... mon pays ou Ce que le jour doit à la nuit... Je n’avais jamais parlé de mon propre parcours."

    C'est le confinement qui l'a poussé à se replonger dans son enfance : "Le silence de la ville m’a ramené aux sons de mon enfance. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai tout à coup entendu résonner dans ma tête le roulement de la charrette du laitier sur les pavés, le bruit des sabots des ânes dans les ruelles pendant le ramassage des ordures, le chant du coq, la cloche de l'église voisine... Tous ces bruits si caractéristiques de l'Algérie de mon enfance me sont revenus étrangement, d’un coup, et je me suis dit que c’était peut-être le moment d’écrire mon histoire."

    Note d'intention

    "En faisant ce film, je crois que j’ai envie de boucler la boucle, comme on dit, et d’apporter une vision apaisée de cette époque à tous ceux qui ont un lien avec l’Algérie, qu’ils y soient nés ou qu’ils n’y aient pas vécu", déclare Alexandre Arcady. Il ajoute : "Comme tous les témoins d’une époque disparue, j’ai ce fantasme de refaire revivre sur le grand écran un temps révolu, de reconstituer une façon de vivre que beaucoup comprennent mal aujourd’hui. En m’emparant à mon tour de mon histoire, en me penchant sur mon enfance, j’ai le sentiment que ce que je veux faire passer à travers ce film, sera perçu aujourd’hui avec intérêt chez nous, en France, dans un pays qui tente lui aussi de faire cohabiter paisiblement ses diversités."

    Le titre

    Le film reprend le titre du roman qu'il adapte, Le Petit Blond de la Casbah. Cet intitulé provient d'une mésaventure arrivée à Alexandre Arcady quand il avait une dizaine d'années et qu'il jouait dans les ruelles de la casbah avec ses copains, tous bruns, tandis que lui était blond aux yeux bleus. Il se souvient : "Des touristes sont passés par la rue du Lézard et en m'apercevant ils ont sorti leur appareil photo pour me photographier, moi, pas les autres et je me suis senti horriblement humilié. Paradoxalement leur geste m’a fait sortir du cadre, malgré moi. Je me suis soudain senti différent et à partir de là, j’ai commencé à observer le monde autour de moi, le quartier où je vivais, les voisins, mes proches... C’est depuis cette photo, je crois, que j’ai conservé, intacts, les souvenirs de mon enfance."

    Le jeune Pagnol

    Alexandre Arcady a trouvé en Léo Campion son double enfant. Il l'avait découvert dans le film de Christophe Barratier Le temps des secrets, où il jouait Marcel Pagnol jeune.

    Jean Benguigui dans la peau d'une grand-mère !

    Alexandre Arcady a constitué facilement le casting de son film, les acteurs qu'il avait en tête ont tous accepté sa proposition après avoir lu le scénario. Il restait en revanche un personnage qu'il n'arrivait pas à trouver : sa grand-mère, Lisa Messaouda Hadjedj. "Elle mesurait 1,50m, pesait 150 kilos et ne parlait que l’arabe. Quelle actrice pouvait incarner cette femme hors-normes ? Alors, je me suis souvenu d’un “one man show” de Jean Benguigui sur sa mère et sa grand-mère. Bien avant Michel Boujenah, Elie Kakou ou Gad Elmaleh, il s’était emparé de ces deux personnages féminins qui avaient marqué sa vie à lui aussi. [...] Jean a tout de suite accepté. Il savait que c’était une performance et moi, j’avais confiance. Et je crois que j’ai eu raison."

    Le tournage

    Le tournage s'est déroulé à Alger pour les extérieurs et la partie contemporaine, tandis que les intérieurs ont été filmés à Tunis, qui avait déjà servi de décor à Alexandre Arcady pour Le Coup de SiroccoLe Grand Carnaval et Ce que le jour doit à la nuit. Ainsi, l'immeuble de la rue du Lézard a été trouvé à Tunis. L'équipe a trouvé par chance un bâtiment qui ressemblait à s'y méprendre à l'original et qui a été rénové entièrement.

    Réalisateur de père en fils

    Alexandre Aja, fils d'Alexandre Arcady, devenu à son tour cinéaste et à qui l'on doit des films comme Haute TensionLa Colline a des yeux et Oxygène, a officié en tant que réalisateur de deuxième équipe sur Le Petit Blond de la Casbah.

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