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3,0
Publiée le 31 décembre 2023
Un scénario digne de Charlie Kaufman au concept prometteur et intéressant, mais qui dans l'état manque de souffle sur sa durée et peine à exploiter son potentiel. Nicolas Cage très bon, incarne un professeur lambda presque invisible aux yeux de tous, jusqu'au jour où, sans aucune raison il va apparaître dans les rêves de ses concitoyens, et cette notoriété soudaine ne va pas avoir que des conséquences bénéfiques. Se sentant bafouée dans leurs intimités et en insécurité en sa présence , Paul Matthew s va se faire rejeté de tous. Le problème malgré ce pitch alléchant, est que le film arrive vite au bout de son postulat et le pire c'est qu'il n'arrive pas a livrer une conclusion satisfaisante. C'est dommage car malgré son originalité ça sera difficile d'y revenir une seconde fois.
« Si tu te démarques, alors tu fais de toi une cible. » Professeur discret et même insignifiant, Paul Matthews devient le sujet de discussion numéro un lorsque les gens réalisent qu'ils rêvent tous de lui... Paul est impuissant dans le sens où il n'agit pas contre ce qu'il trouve injuste dans la vie et sa femme trouve amusant qu'il reste inerte même dans les rêves des gens. Frustré par un certain manque de reconnaissance, il voit cet étrange phénomène comme un moyen de faire connaître son travail, mais la célébrité a de bons, mais aussi de mauvais côtés. Après le bon "Sick of Myself", avec lequel on peut voir des similitudes sur ce besoin d'attention, Kristoffer Borgli réalise son premier film américain qui est une comédie surréaliste et originale sur la célébrité et la cancel culture. Le réalisateur norvégien s'amuse de cette frontière très mince entre perception et réalité avec le regard des autres qui influence progressivement ce que Paul pense de lui-même. Si j'ai apprécié la tournure que prend l'histoire dans le second acte avec une certaine noirceur peu exploitée, j'ai trouvé la dernière partie très faible comme si c'était un film à part, et ce même si l'idée évoquée est bonne. C'est exactement ce que j'avais dit pour le précédent film du réalisateur avec un manque de mordant et un concept qui s'essouffle, mais comme pour ce dernier, "Dream Scenario" reste un bon film porté par un super Nicolas Cage.
Le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli, auteur du récent et dérangeant Sick of Myself, n'a eu aucun mal à se colleter pour la première fois à la langue anglaise et au cinéma américain, au rayon des indépendants, avec Dream Scenario, bâti autour d'une idée de départ assez formidable. Le film s'impose comme un divertissement brillant et caustique, autour d'un intellectuel au demeurant assez falot, professeur qui enseigne à ses étudiants en quoi les rayures du zèbre sont une protection collective face aux prédateurs. Devenu un phénomène viral, suite à son apparition récurrente dans les rêves de ses concitoyens, l'homme se transforme en une sorte d'influenceur malgré lui, symbole d'une société assujettie au marketing et aux réseaux sociaux lesquels n'ont de cesse d'ériger la vacuité et le paraître en valeurs dominantes. Dream Scenario n'est pas pour autant un brûlot idéologique, évoquant au passage la versatilité de l'opinion publique et la culture de l'annulation, mais s'attachant plutôt à l'intimité d'un héros/victime de l'engouement des foules. A ce titre, sans doute peu inspiré pour terminer sa fable, Borgli gâche un peu la dernière partie de son long-métrage, alors qu'une conclusion plus audacieuse aurait dû prévaloir. Il n'empêche que Dream Scenario est un objet plus qu'estimable, bien écrit, dialogué et filmé, qui permet de constater que Nicholas Cage, perdu depuis longtemps dans des projets sans intérêt aucun, est bien toujours un acteur majeur.
Nicolas Cage revient sur le devant de la scène et pas avec une énième série B regardable sous acide mais dans une production A24, synonyme de qualité pour beaucoup (dont moi). Réalisé par Kristoffer Borgli, déjà derrière l'excellent "Sick of Myself", il est ici question d'un homme lambda, père de famille tranquille et prof en université, qui apparait soudainement dans les rêves des gens. S'il prend très vite goût à cette nouvelle célébrité, le rêve va vite se transformer en cauchemar. Proposition intéressante, sorte de "Griffes de la nuit" version film d'auteur (la comparaison est inévitable) mais on n'est finalement pas si éloigné des thèmes du précédent film du réalisateur. À savoir l'accès soudain à la célébrité et une critique acerbe des réseaux sociaux et de leurs conséquences. Alors bien-sûr, le réalisateur n'est pas un boomer qui condamne TikTok ou Instagram mais dresse juste un portrait glaçant des usages qui peuvent en être fait, tout en étant plus ou moins misanthrope puisque tous les personnages, toutes catégories sociales confondues, en prennent plein la tronche durant toute la durée du film. Et ici, nous avons affaire à un personnage pathétique tout simplement qui fait tantôt de la peine ou qui amène à rire tant le pathétisme est appuyé. C'est un effet un professeur qui essaye tant bien que mal d'accéder à un peu de reconnaissance avec un livre sur les fourmis et qui accès soudainement à cette reconnaissance, ou du moins à la célébrité, mais pas comme prévu. Néanmoins, il va beaucoup en jouer jusqu'à ce que ça se retourne contre lui donc. Le film est donc en quelques sortes en deux parties, le rêve puis le cauchemar, mais cela permet surtout de faire avancer le personnage et surtout de permettre au spectateur de le découvrir sous toutes ses facettes, de gratter cette couche de "simple" père de famille bedonnant. Mais comme expliqué plus haut, les autres personnages en prennent aussi pour leur grade, que ce soit sa famille, présente aux bons moments puis absente aux mauvais mais également aux gens en général qui l'adulent puis qui le détestent, sorte de parabole au cynisme déconcertant à divers phénomènes de mode que l'on peut voir passer sur les réseaux sociaux. Mais malheureusement, le film ne tient pas vraiment sur la durée et n'exploite jamais vraiment, en tout cas visuellement, les rêves, ce qui est bien dommage ! De plus, le film n'est jamais aussi dérangeant et amère que le précédent film du réalisateur qui permettait à ce dernier d'explorer ces thèmes de manière beaucoup plus marquante. "Dream Scenario" n'en reste pas moins un film intéressant avec de très bonnes idées.
Le postulat est génial. De l’acabit et dans la même veine que ceux des cultissimes « Dans la peau de John Malkovich », « The Truman Show » ou encore « Donnie Darko ». Pas de ces œuvres qui impactent la mémoire par leur twist final incroyable mais plus par leurs prémisses et idée de base. Alors certes, ce « Dream Scénario » n’a pas la force de frappe des œuvres précédemment citées, mais l’idée confine au génie et elle est plutôt bien exécutée. Et pour un premier film américain de la part d’un auteur suédois, plus qu’hollywoodien puisqu’on reste dans le sérail indépendant, c’est pleinement maîtrisé et efficace comme rite de passage. Et on le doit à l’auteur du génial film scandinave donc et poil à gratter « Sick of myself », qui poussait le concept du besoin de reconnaissance social à son paroxysme dans une œuvre corrosive et mémorable. On pensait que ce nouvel opus serait aussi virulent mais, et c’est peut-être son petit défaut, il reste un tantinet trop sage à bien des niveaux.
Dans un premier temps, on ne voit pas trop quelle est la proposition de fond de Kristoffer Brogli. Ce qu’il entend dénoncer, qui il vise et si vraiment il y a matière dans ce long-métrage à une critique de quoi que ce soit. On se délecte donc de cette idée géniale d’un homme qui apparaît dans les rêves de millions de personnes. Et c’est probant et parfois génial quand Borgli met en scène certains desdits rêves donnant à voir des tableaux gratinés qui représentent cependant bien ce que peuvent être ceux-ci, l’une des choses les plus mystérieuses et les plus difficiles à appréhender et représenter en images. C’est original, bien mis en scène et ça concrétise l’idée initiale avec panache et parfois rires. Puis ensuite, se dessinent en effet une critique d’une société de l’image (timide), on parle aussi (un peu) de cancel culture et (discrètement) d’un monde qui se gargarise de l’instant pour ensuite passer vite à autre chose. Mais on a du mal à discerner ce que voulait vraiment nous dire le cinéaste. Mais sans que cela porte réellement préjudice au film. Ensuite, certains auraient peut-être aimé qu’avec une histoire pareille, « Dream Scénario » parte plus en sucette et sois moins sage. En l’état, le film est très bien comme cela et s’il évite le risque d’être plus fou (comme l’aurait fait Spike Jonze justement) c’est peut-être par prudence mais avec raison et réussite.
Ensuite, on ne peut qu’acclamer le choix de Nicolas Cage dans le rôle principal. L’acteur qui a certainement la filmographie la plus schizophrène du septième art contemporain et qui semble renaître à chaque nouveau rôle. Après le cinéma d’auteur clinquant, après les blockbusters hollywoodiens, après les nanars en direct to dvd, après le cinéma indépendant pointu, le voilà dans sa période méta, conceptuel et/ou parodique avec des projets insensés mais alléchants quoique pas toujours aussi réussis qu’attendus comme le récent et tout juste amusant « Un talent en or massif ». Avec ce rôle tout en nuances où il excelle, il livre une composition qui ressemble à celle du méconnu et pourtant excellent drame dépressif « The Weather Man » de Gore Verbinski. Dans « Dream Scénario », on le voit subir l’évolution complètement déraisonnée de cette situation qui l’est tout autant avec plaisir, même dans une dernière partie plus sombre et peut-être moins satisfaisante. Mais cela reste du cinéma original, surprenant, à la croisée des genres et maîtrisé malgré son absence d’un grain de folie supplémentaire.
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Crâne dégarni, collier de barbe blafard, démarche lourde, l'air absent, drapé dans des habits fatigués ; pas de doute, on tient l'homme le plus rasoir du monde. Pourtant, impossible de ne pas être séduit. Cage remplit le costume, occupe l'espace comme il l'a rarement fait, donne chair et humanité à ce Paul Matthews, professeur insipide qui, parce qu'il apparait dans les rêves de millions de gens, prend du galon et devient objet de buzz, phénomène mondial, mascotte culturelle, avant que le retour à une réalité Kafkaïenne n'inverse la tendance. La satire fonctionne plein pot sur ses deux premières parties car l'absurde ne prend jamais le pas sur le naturel des réactions. On se gausse autant de la situation que du comportement bizarre des uns, de la gourmandise des autres, et du narcissisme plus ou moins démocratisé (ou amplifié) avec les réseaux sociaux. De fait, l'analogie entre ce qui se passe à l'écran et dehors est d'autant plus fort. Les parallèles sont assez frappants, notamment quand Dream Scenario évoque la dérive d'une "Cancel Culture" ne cherchant plus à provoquer la discussion ou le débat mais uniquement cibler et ostraciser. Et allez, pourquoi pas envisager le film comme la charge amère et grinçante d'un Cage face à l'hystérie de mèmes qui rétrécissent le champ sur son travail d'acteur. Ce qu'aurait pu être Un talent en or massif si le film de Tom Gormican avait été plus honnête. En soi, Kristoffer Borgli en dit déjà pas mal. Mais alors quid de la troisième partie ? Eh bien, justement elle manque. On dirait que le réalisateur ne sait pas comment finir. Bien malencontreusement, il ne choisit pas et laisse tout ce petit monde en plan. Très frustrant, on peut se demander si l'exercice ne s'est pas un peu perdu dans la complaisance et ce en dépit de la performance hallucinée de Nicolas Cage.
"La frustration chronique est désormais une réalité pour le commun des mortels, surtout à l’ère d’Internet, un espace où les vérités se forment et se déforment sans raison. Dream Scenario est teinté de cette problématique, où un monsieur tout-le-monde est soudainement propulsé dans les fantasmes et les cauchemars de son entourage et au-delà. Une comédie satirique truculente ! Pas la plus aiguisée, mais portée par un Nicolas Cage possédé."
"Kristoffer Borgli nous donne assez de matières pour débattre autour d’un excès d’attention, l’antithèse de son film précédent, Sick of Myself. Pourtant, on lui attribuerait bien le même titre pour d’autres raisons. Le point de départ se situe dans un fait divers, devenu un phénomène d’actualité. Identifié et nommé plus tard comme la cancel culture, le cinéaste revient sur l’épisode médiatique qui a entraîné une vague de hashtags incendiaires sur les réseaux sociaux. Le cas d’un enseignant en éthologie à l’université qui a dû renoncer à son poste cache bien des surprises. Mais l’idée n’est pas d’en faire un biopic factuel, mais d’en transcrire le commentaire le plus cynique sur la société connectée actuelle."
"Le dormeur doit se réveiller, comme disait un certain prophète et la tâche s’annonce compliquée pour celui qui est rapidement comparé au fantôme nocturne d’Elm Street, Freddy Krueger, qui torture et assassine ces mêmes personnes qui l’ont déjà croisé au pays de Morphée. L’occasion de détourner les codes de l’horreur, bien connus des internautes. [...] Malgré une considération tardive, elle n’appartient plus à Paul, car l’image qu’il renvoie au pays des songes est devenue une malédiction dans le cauchemar qu’il vit éveillé. La désolidarisation de son entourage est aussi brusque et violente que les différentes mises à mort appliquées par la projection de Paul. Il est d’ailleurs assez frustrant de ne pas discuter davantage la réception de ces visions morbides, car la seconde partie de l’intrigue s’échine à enterrer le protagoniste sous une avalanche de haine, une étude souvent effleurée et rarement disséquée."
"Avec un comédien à la trajectoire en dents de scie, ce rôle était forcément taillé sur-mesure pour Nicolas Cage, qui affine son jeu comme pour demander l’approbation de son public. L’ascension et la chute seront les deux seuls chapitres de son histoire, de son dream scenario. On n’avait pas vu le comédien aussi poignant émotionnellement depuis Pig, comme quoi le rôle d’outsider qui intériorise sa détresse lui va comme un gant."
Film déroutant mais réussi ! Totalement atypique à la Walter Mitty ou Yesterday sans le côté comique. Au début, on peut penser regarder une comédie mais il n´en est rien. Nous nous dirigeons vers un drame avec un Nicolas Cage talentueux. Ce film pousse à des réflexions et analyses (pourquoi lui arrive-t-il ça ?). On est sur un Black Mirror cinématographique.
Un homme totalement banal habite les rêves puis les cauchemars des gens et passe du statut de coqueluche à imiter à paria à achever. Un film qui plutôt que d'aller d'un point A à un point B privilégie les chemins de traverse, porté par un regard malin et vénéneux sur notre société qui peut lever un pouce sur Facebook avant de le baisser dans le même élan dans une arène romaine. Nicolas Cage était l'acteur idéal pour ce rôle, voir même le seul.
Influenceur malgré lui en entrant dans les rêves , c est un bon rôle pour Nicolas Cage qui revient lui meme de loin pour trouver son public. Une très bonne interprétation pour ce film original dépeignant les travers des réseaux sociaux et médiatisation, intéressant et aussi distrayant. Une bonne surprise.
"Dream Scenario", un film de comédie noire fantastique réalisé par Kristoffer Borgli et produit par Ari Aster et Lars Knudsen, est une œuvre cinématographique audacieuse et déroutante qui défie les conventions habituelles. Avec Nicolas Cage dans le rôle principal, entouré d'un casting talentueux incluant Julianne Nicholson, Michael Cera et Dylan Gelula, le film se démarque par son originalité et son approche non conventionnelle du récit.
L'histoire suit Paul Matthews (Cage), un professeur de biologie ordinaire qui se retrouve projeté dans les rêves de personnes à travers le monde. Cette prémisse insolite est le point de départ d'une exploration fascinante de la célébrité, de l'identité et de la perception publique. Cage livre une performance remarquable, mélangeant avec brio vulnérabilité et excentricité, capturant l'essence d'un homme ordinaire confronté à une réalité extraordinaire.
La narration de Borgli est à la fois surréaliste et ancrée, oscillant entre la comédie noire et le drame psychologique. Le film excelle dans sa représentation des rêves, créant des séquences visuellement saisissantes qui brouillent la ligne entre réalité et imagination. Cependant, cette force est aussi sa faiblesse, car certains spectateurs pourraient trouver le mélange de styles et de tonalités déroutant.
L'aspect le plus intrigant de "Dream Scenario" est sa critique de la culture des célébrités et de la façon dont les médias sociaux façonnent notre perception des autres. Le film aborde ces thèmes avec un mélange d'humour et de gravité, suggérant que notre soif de reconnaissance et d'admiration peut nous conduire à une quête désespérée de validation.
Le soutien de la distribution est solide, avec des performances notables de Michael Cera et Julianne Nicholson. Leur capacité à équilibrer le ton souvent capricieux du film ajoute une couche de complexité à l'histoire. La direction artistique et la cinématographie sont également impressionnantes, offrant une palette visuelle qui complète parfaitement le ton du film.
En dépit de ses qualités, "Dream Scenario" souffre parfois d'un rythme inégal et d'une tendance à l'excès. La dernière partie du film, en particulier, semble surchargée, avec une conclusion qui pourrait laisser certains spectateurs insatisfaits.
En conclusion, "Dream Scenario" est une expérience cinématographique unique qui mérite d'être vue pour son audace et son originalité. Bien qu'il ne soit pas sans défauts, le film est une réflexion provocatrice sur la condition humaine à l'ère numérique, portée par une performance mémorable de Nicolas Cage. C'est une œuvre qui stimule la réflexion et qui restera dans l'esprit longtemps après la fin du générique.
C'est le genre de film un peu barré sur son concept de base que j'aime découvrir de temps à autre. Et quand c'est bien fait, le postulat absurde sert de support à une satire de la société, ce qu'on retrouve bien ici. On en aurait peut-être attendu un peu plus dans la dernière partie, mais ça reste intéressant.
Quelques mois seulement après son très réussi «Sick of Myself», le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli nous revient avec cette satire fantastique, d'abord fascinante puis plus obscure, et nous dépeignant le portrait assez juste d'une société du spectacle perpétuel.
Le talentueux Nicolas Cage y incarne Paul Matthews, un professeur (avec doctorat) en mal de reconnaissance qui n'aime pas attirer l'attention, et qui va soudain devenir la "personne la plus intéressante du monde" en se retrouvant, sans aucune raison, dans les rêves de très nombreuses personnes. D'abord adulé, les choses vont basculer quand il va se mettre à agresser et tuer dans ces mêmes rêves, se muant en sorte de Freddy Krueger, et mis petit-à-petit au ban de la société alors qu'il n'a rien fait dans la réalité.
Co-produit par Ari Aster, un film assez intéressant de par son concept farfelu et comptant quelques idées bien trouvées (la reconstitution, assez gênante, d'un fantasme ; le principe des placements de produits dans les rêves), mais qui s'avère un peu trop sage au vu du véritable potentiel qu'il aurait pu nous offrir, et qui finit par se perdre dans son dernier tiers, trop confus et trop convenu finalement. Un peu plus de folie et de lâcher-prise auraient été la bienvenue, d'autant plus avec Cage en tête d'affiche. 6,5/10.
Une parabole satirique plutôt subtile de la cancel culture, même si le film vaut plus pour son scénario que sa mise en scène somme toute anodine. Et quel plaisir de retrouver Nicolas Cage dans un bon rôle !
Dream scenario est un projet assez curieux tant il semble appartenir à une autre époque. De par ses thèmes comme de par son esthétique, le film rappelle les films cultes de Spike Jonze et Charlie Kaufman. On songe forcément à Dans la peau de John Malkovitch, à Adaptation ou encore à Eternal Sunshine of the spootless mind, des films mêlant l'absurde à la mélancolie mais aussi traversé de grands moments d'angoisse existentielle. Filmé de manière froide, parfois kubrickienne lors de scènes de rêves particulièrement anxiogène, dream scenario est le récit d'un homme en quête de reconnaissance qui sera célèbré avant d'être sacrifié sur l'autel de la cancel culture. Nicolas Cage est particulièrement bon dans le rôle de cet homme trop banal appelé malgré lui à devenir une star. Si on pourra regretter une fin satirique un peu convenu et une certaine retenue alors qu'on était en droit de s'attendre à davantage de folie, dream scenario est un film assez décalé et empreint d'une mélancolie parfois touchante. Mais on était en droit de s'attendre à plus que ce petit film indé ultra référencé au point de manquer un peu d'identité.