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zepinksheep
16 abonnés
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3,0
Publiée le 14 février 2024
A voir au moins une fois, tant le film est intéressant quant à son aspect sociétal : Paul est tour à tour une curiosité, un manipulateur, un danger pour les autres, le tout reposant sur une pure construction sociale, et à aucun moment sur des actes de sa part. La fin du film est cependant décevante, spoiler: Paul disparait subitement des rêves, des medias, sans que ceci suscite visiblement d'interrogations ? Le film introduit en même temps une machine permettant de sa balader dans les rêves, comme si les aventures de Paul n'avait été qu'un spot publicitaire géant.
D’abord loufoque, la tournure de ce "scénario rêvé" vire au cauchemar pour Nicolas Cage, parfait dans le rôle de ce prof qui n’avait rien demandé. A l’approche de la fin, les scènes ont tendance à se répéter et la conclusion m’a laissé sur ma faim. Dommage car la proposition de cette satire de notre société et notre rapport aux réseaux sociaux est pour le moins originale.
"Dream scenario" est une œuvre fantastique insolite sur les affres de la célébrité dans une société où l'on est porté aux nues aussi rapidement qu'on l'on vous descend de votre piédestal. Parlant également des nouvelles technologies, ce métrage satirique rappellera à certains la superbe série "Black mirror" par son ton et les thèmes abordés. Porté par un Nicolas Cage qui prouve encore une fois qu'il est un acteur formidable, ce film intéressant pourra toutefois décevoir par sa dernière partie un peu molle et qui est en deçà de ce que l'on aura pu visionner avant même si l'ensemble est tout à fait correct.
"Dream Scenario" est un film que j'ai trouvé pas mal. L'histoire est assez atypique mais j'aurais préféré voire une autre tournure ou une autre mise en scène. Après les acteurs jouent plutôt bien et j'ai trouvé le film un peu long.
Il n’y avait sans doute pas grand monde qui ait regardé ‘Sick of myself’, le film précédent du réalisateur norvégien Kristoffer Borgli. Le fait de tourner à Hollywood avec une star (sûrement ravie qu’on lui propose pour une fois un rôle plus complexe) lui permettra sans doute de partager avec le plus grand nombre sa passion pour les figures tragiques en quête mortifère de célébrité : Paul Matthews est un professeur d’université d’âge moyen, un peu terne, dont les premières minutes du film font comprendre qu’il souffre d’un déficit de reconnaissance : son domaine d’expertise intéresse peu de monde, ses collègues s’approprient ses idées et les font fructifier, ses enfants et sa femme le considèrent comme un gentil papa un peu ringard. C’est alors que pour des raisons inconnues, les gens se mettent à rêver de lui, déclenchant un buzz de plus en plus important autour de sa personne. Seule ombre au tableau : Matthews se contente généralement d’être présent dans le rêve, neutre et indifférent, alors que des choses graves arrivent au rêveur. Il n’est pas difficile de comprendre de quoi ce concept intrigant est l’allégorie : de l’obsession moderne à faire du buzz avec du vide et du désir désespéré de sortir de l’anonymat qui touche même des personnes a priori au-dessus de tout soupçon. De l’aisance avec laquelle la jeune génération peut anéantir sans le moindre scrupule tout ce qui dérange son petit confort moral aussi…et la complaisance coupable dont font preuve leurs aînés en leur cédant. Bon gré mal gré, cette base de travail un brin absurde, qui se passe volontiers de logique puisque c’est le rêve et l’abstraction qui offrent son quart d’heure de gloire à Matthews, parvient pourtant à rester cohérente avec le message que ‘Dream scenario’ tenter de faire passer, malgré un dernier quart d’heure laborieux qui laisse soupçonner la difficulté d’imaginer une conclusion qui tienne la route. Même si en fin de compte, il exprime la même chose, ‘Dream scenario’ est différent de son prédécesseur européen, moins cinglant et moins cynique, parfois gentiment drôle (du moins dans sa première partie) quand l’autre était presque uniformément glaçant, avec des personnages envers qui on finit par éprouver plus d’empathie que de mépris : c’est aussi une comparaison assez complète de ce qui sépare le cinéma, donc l’appréhension du monde, en Europe et aux Etats-unis.
Étonnant de retrouver Nicolas Cage, à peine reconnaissable dans le rôle principal de ce film du cinéaste Kristoffer Borgli, qui s’inscrit dans la veine du cinéma indépendant US des années 90/2000. Celui des Spike Jones (Dans la peau de John Malkovich) ou de Charlie Kaufman (Adaptation)… une forme de cinéma un peu fantastique, métaphysique, surréaliste, philosophique, poétique, que l’on ne voit plus trop aujourd’hui. Une bonne raison d’aller découvrir ce film aussi étrange que singulier, mais pas totalement réussi, du réalisateur norvégien.
Un film presque en forme de compte, jamais dénué d’humour, sur le destin d’un homme qui n’a aucune maitrise, sur ce qui lui arrive. En filigrane, on pourra y voir une critique du monde actuel avec ses réseaux sociaux omniprésents, et aussi le phénomène de "cancel culture"… les deux étant souvent liés. Des thèmes que l'on trouvait déjà dans le précédent film de Kristoffer Borgli, Sick of Myself, sorti en 2023.
3 étoiles pour l'originalité du scénario et l'interprétation de Nick Cage, qu'on retrouve avec plaisir. Paul Matthews, qu'il incarne, est un professeur de biologie quinquagénaire banal et ennuyeux. Sa nouvelle notoriété (il apparaît du jour au lendemain dans les rêves de ses élèves) lui donne un moment de gloire dans sa vie, qu'il ne pouvait ni attendre, ni espérer. Le total décalage entre l'homme qu'il est (ordinaire, voire has been) et ce qu'il devient (célèbre, tout le monde se l'arrache) donnent lieu à quelques rires (hilares pour certains spectateurs), qui deviennent rapidement des sourires gênés, mais aussi des grands moments de solitude. Derrière cette comédie loufoque, on découvre en filigrane une dénonciation subtile des effets du buzz et des dérives de la cancel culture. Mais l'on en vient à s'interroger sur le rire que Paul Matthews suscite, s'il est opportun de rire à ses dépens, ce qui nous laisse un sentiment mitigé.
Rôle inattendu pour Nicolas Cage métamorphosé en monsieur tout le monde et sans charme qui joue admirablement dans ce film singulier. Devenir l'objet central de tous les rêves, dans le sens onirique, parait étrange. Alors lorsque l'affaire prend une proportion démesurée au point de faire le buzz, l'homme, professeur de son état, se prend à rêver de réaliser enfin l'écriture de son livre. Le propos est raconté avec intelligence et évoque de mon point de vue les spoiler: possibilités de mondes virtuels et leurs de dérives . A voir !
Belle découverte ! Ça fait du bien de voir Nicolas Cage s’éclater dans un tel rôle, plus dramatique que ce à quoi il a pu nous habitué. La mise en scène et l’ambiance du film sont loin d’être incroyable mais Dream Scénario tient debout uniquement grâce à son concept ultra fort et efficace. C’est dommage car ce scénario ne mène pas vers une réflexion plus profonde que ça, hormis que la célébrité et les opinions des gens sont souvent basés sur des choses très peu fondées. Dommage car je m’attendais à une œuvre beaucoup plus profonde que ça mais bon, ça reste un bon film je recommande pour l’originalité du scénario !
Un film au concept intéressant de borgli, je dirais même déroutant Le film pour moi se scinde en deux partie, la.premiere partie on sent la mécanique du scénario se déroulait tranquillement vers une comédie, d'ailleurs on le ressent sur la mise en scène avec une belle lumière qui traduit bien l atmosphère bienveillant des reves que font les gens dont la particularité est la présence systématique d un prof de fac assez ringard joue excellemment par nicolas cage. Cette soudaine notoriété va être une nouveauté pour lui et surtout il va en jouer et même se réjouir. La deuxième partie est une totale rupture de ton dans le scénario et dans la mise en scène avec des cadres ,une profondeur de champs qui traduisent le malaise du personnage et surtout d une descente aux enfer improbable, et l on penche à ce moment vers le film presque d epouvante. Le scénario me fait beaucoup pense aux films d ari aster et j ai vu au générique qu'il était producteur. Un bon film même si toutefois un manque de rythme sur certains passage.
Le quotidien du professeur Paul Matthews est totalement chambouler quand tout le monde rêve de lui. Que cela soit des jolies rêves ou un pire cauchemar. Au début cela l'amuse beaucoup mais ça risque moins de l'amuser dans le temps. Cela va lui changer sa vie. Nicolas Cage joue bien son rôle de professeur ordinaire, simpliste.
Dream scenario repose sur le concept du super pitch. Dans le jargon scénaristique, le super pitch, c’est la méga idée, celle qui va faire que le producteur va dire : « banco ! ». Par exemple : « un homme va vivre la même journée en boucle » (Un jour sans fin) ou bien : « un homme se retrouve dans le cerveau de l’acteur John Malkovich et peut voir sa vie » (Dans la peau de John Malkovich). Le super pitch est souvent gage d’un film atypique et alléchant pour le spectateur. Le problème du super pitch, c’est qu’il fait tellement rêver que l’on risque d’être déçu si le scénario ne tient pas toutes ses promesses. C’est un peu ce qui arrive à Dream scenario. Ne dévoilons rien, il vaut mieux arriver vierge devant le film. Disons que le début est très prenant mais arrive la fin et on se dit : « c’est bête, avec cette super idée, on aurait pu faire un super film ». Dommage, car Dream scenario a un avantage : Nicolas Cage. L’acteur compose un personnage assez fade et anti charismatique, à l’opposé des personnages hystériques qu’il a interprété dernièrement. Si on se délecte de l’interprétation subtile (eh oui !) de Cage, on se dit qu’il aurait été intéressant de trouver un point de bascule et de rendre cet anti-héros (et le film) encore plus fou. Ne boudons pas notre plaisir, Dream scenario reste tout de même un film recommandable.
Une idée intéressante mais dont la mise en oeuvre ne n'a pas satisfait. Aucun approfondissement réel du phénomène si ce n'est une vague théorisation de l'inconscient collectif guère convaincante. Pour résumer, tout le monde se met à rêver d'une même personne en même temps puis subitement tout le monde la rend mauvaise dans ses rêves au même moment. Les gens concernés ne faisant jamais d'analyse rigoureuse de la situation en séparant le rêve de la réalité, ce qui va isoler toujours davantage notre pauvre protagoniste jusqu'à en faire un paria, même lorsque la vague de rêves communs aura passé aussi spontanément qu'elle est apparue. Alors bien sur pour faire raccord avec la soif technologique provoquée par le marketing, la fin du film nous entraîne dans la récupération du concept en tant que nouvel outil de propagande direct sur la population durant son sommeil, à fins commerciales seulement, si cela peut vous rassurer... Nicolas Cage est tout à fait convainquant dans sa prestation d'homme dépassé par les évènements mais qui s'accroche pour garder un certain contrôle jusqu'à ce qu'il tente de se faire oublier tout en se raccrochant à sa famille. Mais bizarrement, en restant populaire dans certains milieux d'initiés ésotériques... en Europe, alors qu'on a jamais dit qu'il était dans les rêves d'autres gens que des américains. Allez comprendre... Malgré ses errements le film témoigne cependant assez lourdement de l'insanité de notre civilisation exclusivement basée sur le contrôle et l'exploitation de la masse par ceux qui ont accès à la diffusion, par tous les moyens imaginables. Et comme trop souvent l'idée de départ dénuée de toute logique est un prétexte filmique idéal pour ce genre de dérive, que l'on pourra considérer comme un meme comme ils se plaisent à dire ici et bien ailleurs, tant ce genre de glissement devient redondant dans le cinéma de nos jours.
Entre parodie et fantastique, ce rêve au scénario original est une très bonne surprise dans lequel Nicolas Cage fait merveille. On peut voir la critique grinçante d'une société du spectacle permanent, du faux semblant et de la communication tronquée. Le film déroule son projet avec intelligence et justesse. Pourtant, on a trop souvent le sentiment d'être en dehors du projet. Un comble.
Le concept est original et est poussé jusqu'au bout. Nicolas Cage trouve un rôle à la mesure de son talent et de sa folie douce. Cela me fait un peu penser à un film de Woody Allen. Ceux qui n'apprécient pas Nicolas Cage trouveront le temps un peu long.