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Charlotte28
127 abonnés
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3,5
Publiée le 10 juillet 2024
Plongeant dans la réalité douloureuse, conflictuelle, hagarde, d'une Indonésie en proie à un conflit politique à la fois central par la profession du héros et nébuleux par l'absence de réelle contextualisation l'intrigue s'orne d'une romance attachante bien qu'elle participe de la satire du sensationnalisme journalistique entre une sensuelle Sigourney Weaver et un intense Mel Gibson dont les personnages n'atteignent cependant pas la complexité de celui de Linda Hunt, impressionnante. Malgré quelques longueurs, la classieuse mise en scène ornée de la majesté des notes de Vangelis se révèle plutôt efficace dans son atmosphère incertaine. Voilà un drame qui ne démérite certainement pas!
"Le théâtre d'ombres face à l'ombre de la dictature : tradition contre oppression !"
1965, la guerre du Vietnam fait rage accaparant la quasi-totalité des médias du monde entier. L’Asie du sud-est est une véritable poudrière. C’est ce contexte de guerre qui va amener le réalisateur australien Peter Weir («Pique-nique à Hanging Rock», «La dernière vague») à s’intéresser à la dictature indonésienne à travers les yeux de Guy Hamilton (Mel Gibson), jeune correspondant de guerre travaillant pour une chaîne d’infos australienne. Parachuté en Indonésie pour sa première investigation à l’étranger, Guy va se retrouver confronté à l’omerta de toute dictature qui se respecte. L’Indonésie, pays à 99% musulman n’est pas forcément attrayante pour les journalistes occidentaux et les diplomates, ceux-ci préfèrent se retrouver à Saïgon plutôt qu’à Jakarta. Peter Weir nous les décrit plus comme des touristes allant de cocktails en cocktails, profitant de la misère et ne prenant pas de risques inconsidérés. Par chance Hamilton fera la connaissance de Bill Knaw, Linda Hunt dans un rôle masculin, (incroyable prestation oscarisée), personnage idéaliste et ambigüe souffrant de nanisme. Bill aidera Guy dans ses investigations en lui montrant le véritable visage du pays. Bill présentera à Guy, la belle Jill Bryant (Sigourney Weaver), assistante travaillant à l’ambassade du Royaume-Uni. Peter Weir nous fait découvrir un pays mystérieux aux traditions séculaires (aidées en cela par l’envoûtante musique de Vangelis), un pays magnifique, les paysages y sont majestueux mais aussi un pays en proie à une famine effroyable où l’ombre d’un coup d’état imminent menace. «L’année de tous les dangers» et son atmosphère oppressante s’inscrit dans la droite lignée de films comme «La déchirure», «Under Fire», des peintures dramatiques de nations en conflits. A travers son trio de personnages, Peter Weir insiste sur les limites éthiques des correspondants de guerre qui sont là pour relater des faits et juste des faits mais sont parfois entrainés émotionnellement dans un tourbillon idéaliste des plus dangereux mais simplement humain !
Peter Weir est un excellent réalisateur qui parvient à donner à son film une ambiance particulièrement oppressante, on est impliqué émotionnellement et on prend peur pour les héros. Le contexte politique de ce pays est intéressant, le casting est parfait tout comme la bande originale. Seul (gros) bémol, la romance entre les deux protagonistes prend beaucoup trop d'importance au milieu du film et délaisse malheureusement le sujet principal.
Un journaliste australien débarque à Djakarta en pleine dictature. Un film sur les correspondants de guerre, à l’atmosphère oppressante, au récit intéressant mais pas complètement emballant, porté par le charme du couple Mel Gibson/Sigourney Weaver, bien secondé par Linda Hunt (Oscar du meilleur second rôle) dans un personnage de nain masculin !
On pourrait rapidement trouver cela classique. Des occidentaux plongés au cœur d’évènements historiques d’un pays qu’ils regardent avec leur propre vision et beaucoup de condescendance et une histoire d’amour avec un couple ultra glamour. Seulement dans le cas de l’année de tous les dangers c’est fait avec un certain talent qui en fait une réussite. Le talent de Peter Weir derrière la caméra qui donne du souffle à son film. Le talent du couple Sigourney Weaver, Mel Gibson devant la caméra qui m’a fait finalement plus apprécier leur histoire que les autres trames du film. Mais aussi d’une surprenante Linda Hunt qui fait de son personnage le vrai cœur du film. Mais aussi le talent de Vangelis qui livre une nouvelle fois un thème superbe pour accompagner les escapades du couple star. Bref ça n’est pas dénué de défauts mais cela reste de l’excellent cinéma.
Le cinéma de peter weir toujours avide de nous faire partager de nouvelle culture, de paysage, décors étranger. Quoi de mieux que lancer de jeune comédien en herbe tel que Mel Gibson, Sigourney Weaver ou Linda hunt. Un climat bourré de tension politique et journalistique. Une histoire âcre, cruel, dramatique, romantique. Ancré dans une réalité poussiereuse, hanté par un coup d'état à tous instant. Encore du bon cinéma !
Le nain dans l’histoire est le plus énervant. Le réalisateur choisit de lui donner la voix de la raison et de la justice. En cela il est insupportable et tout le monde semble s’en accommoder. Sinon le côté poisseux, brouillon voire bordélique est vraiment dans l’esprit du film qui dépeint la situation politique tragique. L’histoire d’amour est en quelque sorte un échappatoire mais elle peut même paraître outrancière en vérité. L’ensemble est plutôt un peu bancal et décevant au final.
Le correspondant, c’est celui que sa rédaction envoie sur le terrain. Il n’est généralement pas sur le front mais à l’arrière. A l’affût de ce qui fait l’actualité du territoire qu’il couvre. Mais parfois, le front est partout. Dans L’année de tous les dangers, Mel Gibson incarne un journaliste qui débarque à Jakarta en Indonésie en pleine dictature de Soekarno. En pleine guerre froide aussi et le pays valse entre un refus du communisme et une méfiance envers les occidentaux. Climat complexe. C’est dans ce contexte que notre héros fait la connaissance de la communauté des expats anglophones, diplomates, hommes d’affaire, journalistes sur les dents. Avec lui, on découvre donc un microcosme qui semble ne pas se rendre compte que le pays n’est plus une colonie. Plein d’entrain notre journaliste voudra être le premier à annoncer au monde les événements qui vont changer le cours de l’histoire indonésienne. Au risque de trahir ses sources ou de se mettre en danger. Car le film pose la question de ce qu’on attend d’un correspondant. Doit-il se faire l’écho de la pensée majoritaire du pays qu’il couvre ? Doit-il négocier avec le pouvoir pour obtenir des scoops au risque d’y perdre en intégrité ? Doit-il enfin se contenter d’aborder les sujets faciles qui flatteront les préjugés du public de son pays ? Et surtout, peut-il rester en dehors des événements auxquels il assiste ? Le film de Peter Weir nous immerge dans les bas-fonds de Jakarta et se fait le relais des revendications sociales des laissés pour compte. Une ambiance bien oppressante et un regard acéré sur le rôle du correspondant.
Le film a très mal vieilli. Le discours prétentieux et creux de Billy Kwan le narrateur (le petit bonhomme à la caméra) est tout simplement affligeant et insupportable; c'est le discours bien pensant et moraliste de gauche prisé par tous les intello-bobo des années 80s qui ont encensés ce navet à l'époque de sa sortie. Cette vision extrèmement manichéenne et simpliste de la politique au tiers-monde (les pauvres sont forcément gentils et les américains sont les méchants exploiteurs) est risible, sinon pathétique. Le film est sauvé par le charisme de Mel Gibson mais cache difficilement toute l'artificialité de l'entreprise, comme ces scènes de foules très mal dirigées et carrément amateur qui montrent tout le dédain et l'arogance de Peter Weir envers ces populations dont il est censé prendre la défense dans son film. Cette hyprocrésie et la totale stupidité de l'analyse de la situation politique de ce pays, en plus du portrait très caricatural et sans nuance des protagonistes achève de dater définitivement le film. A la même époque sortaient "Salvador" et "La "Déchirure" qui finissaient d'acabler le film de Peter Weir. Film à oublier.
A travers le prisme assez classique du journaliste en terre étrangère, un superbe film qui revient avec brio sur l'épisode méconnu du putsch de 1965 en Indonésie et qui traite aussi bien des conditions de vie misérables des habitants que de la condescendance des reportes occidentaux. Une histoire d'amour forte portée par un excellent Mel Gibson et une Sigourney Weaver plus lumineuse que jamais et qui me rappelle à la fois "Sur la route de Madison" et "L'amant" mais un long-métrage qui repose essentiellement sur la prestation magnifique et surprenante de la charismatique Linda Hunt. Une oeuvre puissante.
En Indonésie en 1965, un coup d'état éclate, un journaliste Australien est là pour couvrir l’événement, cela ne sera pas sans risque avec un pays prêt à exploser à tout moment. Un bon film dramatique sympa avec peu d'action mais des scènes touchantes, émouvantes et romantique. Des acteurs convaincants et performants et une mise en scène et un scénario qui trouve leur place malgré quelque passages ennuyant que j'ai pu ressentir par moment et que le suspens n'est pas en permanence au rendez-vous. Un film qui reste correct, appréciable mais certainement pas le meilleur de Weir pour ma part
Mel Gibson incarne un journaliste australien qui cherche un scoop en Indonésie pour rencontrer le parti communiste. Peter Weir nous montre les belles traditions , la pauvreté et la corruption de ce pays dirigé par un dictateur. Sigourney Weaver interprète une informatrice pendant le coup d'état. Une belle histoire d'amour dans un peuple en danger.
Un peu décevant ce film on a du mal à suivre la ligne du scénario et où le réalisateur veut en venir.Dans un premier temps on pense évidemment à la déchirure pourtant au final on est loin du compte. Mel gibson se retrouve en définitive avec un rôle moyennent intéressant et Sigourney Weaver reste largement sous employée. C'est bien Linda Hunt qui a le rôle le plus marquant et avec la musique de Vangelis c'est les deux choses que l'on retiendra du film.
Un film étrangement ignoré ou mal noté. Pour ma part, j'en suis un fan inconditionnel car il allie à une histoire de journalisme rigoureux un entrelacement de relations souvent visqueuses entre les personnages, le tout sur fond d'un pays basculant vers le chaos. L'action du film se déroule sur quelques jours, sorte de fil du rasoir d'où les événements ne peuvent plus que basculer d'un côté ou de l'autre. Pour ceux, comme moi, qui ont eu le privilège de vivre en Asie du Sud-Est, au côté de ces peuples incroyables qui allient, comme dans le film, la gentillesse la plus naturelle avec la violence la plus sauvage, dans ces paysages qui tiennent à la fois du bout du monde et d'une certaine vision du paradis, ce film est une sorte de madeleine de Proust permanente. Le regarder, c'est se replonger dans le passé, avec son cortège de fantômes coloniaux, de chaos récurrent, de tentative de reconstruction, de violence inévitable et d'espoir viscéral de ces peuples qui ont vécu tant de choses. Je crois qu'une erreur à ne pas commettre, c'est de visionner ce film sous le seul angle du journalisme occidental, angle bien trop réducteur pour saisir la portée et la profondeur du message historique et politique véhiculé par le réalisateur.
Il y a un vrai sujet dans ce film, des personnages forts et un cadre géopolitique oppressant dans lequel on sent qu'à tout moment la situation peut s'aggraver pour chacun des protagonistes. Mel Gibson est impeccable, mais c'est surtout Linda Hunt qui impressionne dans ce rôle de photographe homme tourmenté par la guerre, l'amour et sa propre condition. Malheureusement, Peter Weir perd le rythme de son récit et nous affuble de longues contemplations ou de scènes qui manquent de punch et font parfois décrocher, d'autant que ses conclusions ne sont pas assez cinglantes. Au final, son film s'avère bon mais déséquilibré, et donc pas aussi marquant qu'on l'aurait espéré, dommage.