Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TTNOUGAT
599 abonnés
2 530 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 16 décembre 2015
Magnifique, il n’y a pas d’autre mot. On sort de la salle plus intelligent qu’on y entre, ce qui est déjà un critère de qualité. Il y a aussi beaucoup d’émotions ressenties malgré le titre affreux (‘’The dead’’) qu’il n’est pas possible de comprendre avant la séquence finale . Ce film y compris sa conclusion est un hymne à la vie pour Huston qui sait lors du tournage que ses propres jours sont comptés. C’est aussi, d’une façon discrète, un film sur la voix, voix des vivants qui prolongent celles de nos chers disparus, elles s’accompagnent de musique qui circule librement dans toutes les pièces de la maison. Les dialogues sont beaux et riches, signifiants et profonds sauf ceux de Freddy (ou Teddy pour les irrespectueux) ce qui est évidemment voulu. Freddy n’en sera pas moins respecté pour autant par Huston, son offenseur d’un soir finissant la fête familiale plus ivre que lui. La réalisation est exceptionnellement belle malgré les difficultés qu’elle rencontre : filmer ainsi dans des décors aussi étroits sans que cela se ressente n’est pas donné à tout le monde, l’éclairage tout en restant feutré ne cachant jamais rien. Il restitue les lumières du passé et permet de ne rien perdre des gracieux déplacements féminins. Tout est en ordre et tout est beauté. De cette mise en scène, il ressort une mélancolie douce et un apaisement propice aux réflexions sur le temps passé qui a laissé de précieux souvenirs. Même celui si fort de Gretta est enviable; c’est mieux que de n’en avoir connu aucun de semblable. Les remarques d’incompréhension que Gabriel se fait à lui même pendant qu’il regarde tomber la neige de la chambre d’hôtel en sont une interprétation possible. Dans ‘’Les gens de Dublin’’ l’universalité humaine se ressent , James Joyce et Anton Tchekhov pourtant si loin géographiquement sont si proches en pensées communes. Pour faire ressentir tout cela le cinéma est un art incomparable. 6 étoiles.
A l'image de ses personnages, errant dans de grands boulevards situés quelque part entre l'excellence et la médiocrité (sans jamais vraiment atteindre l'un, sans jamais vraiment sombrer dans l'autre), le film semble condamné à la fadeur et l'absence de passion. Quand l'un d'entre eux est ivre, ce n'est jamais au-delà des limites du raisonnable. Quand l'un d'entre eux s'essaye au chant pour exhiber les vestiges de sa belle voix d'antan, il glane quelques compliments élogieux dont la politesse n'est finalement qu'un mélange d'élégance et d'hypocrisie. D'ailleurs, dans cette scène de l'hôtesse de maison qui chante pour ses invités, John Huston semble se mettre en scène lui-même, trop conscient de son appartenance à des temps révolus, et cela ne manque pas d'être touchant. Bien plus en tout cas que le final qui se veut pourtant la clef de voûte du film : là où Huston semble vouloir donner une leçon de philosophie, on a du mal à ressentir autre chose que la frustration de son personnage, qui n'a pas su aimer avec passion, qui n'a pas su vivre.
J'aime bien John Huston, j'apprécie beaucoup de ses films, je tiens notamment The man who would be king pour un très grand film, mais là je n'y arrive pas. La seule qualité de The dead est d'être assez court pour mettre fin au supplice du spectateur. Heureusement nous avons le cousin alcoolique (je le comprends vu son environnement familial) et la cousine républicaine pour nous réconforter quelques courts instants. Pour le reste... Huis-clos même pas étouffant sans le moindre intérêt, mise en scène aux abonnés absents, scène de fin soit-disant émouvante, profonde et philosophique, d'une platitude totale d'où ne se dégage aucune émotion, je ne vois pas comment certains peuvent y voir l' "ultime chef d’œuvre du maître avant sa mort".
Dernier film de John Huston. Le film se veut le testament du réalisateur âgé de 81 ans. Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie dans ce film !! Un repas de Noël avec des mondains irlandais en 1904. ça blablate sévère mais pas de scénario, pas même une intrigue. La mise en scène est basique. Et la toute fin prend un virage un peu ridicule. Auréolé par beaucoup de cinéphiles, je suis complètement passé à côté !
Un film magnifique. A quelques temps de la mort, Huston parvient à une maîtrise absolument géniale de son art : il donne ses tourments, ses inquiétudes, ses angoisses à cette histoire simple ce procure à celle ci une dimension tout à fait extraordinaire.
circulez,y a strictement rien à voir ! je ne comprends absolument pas l'intérêt d'un tel film;je ne vois pas en quoi c'est un chef d'oeuvre,et ce malgré le fait que je sois accro aux film d'auteur!
Adapté d’une nouvelle de James Joyce, John Huston, pour son dernier film, montre bcp de tendresse et d'humanité envers ses personnages à travers ce repas de Noël empreint de nostalgie, mais on s’ennuie ferme, excepté une dernière partie émouvante en forme de méditation sur le temps qui passe et la mort. Un film testamentaire qui résonne comme un adieu.
Les gens de Dublin. Un film du grand réalisateur américain John Houston. Une histoire tirée d’un roman à James Joyce. James Joyce a écrit Ulysse, mais là, dans ce film, on en est loin. Même très loin. Là, c’est une réunion de famille. Des nobles du début du vingtième siècle. Un grand salon de thé. Des verres et des poèmes. C’est bien réalisé, le film reflète la vie à Dublin il y a cent ans, mais néanmoins, il faut être amateur pour supporter ce genre de film.
Un suave parfum d’époque ancienne. Comme une réminiscence du temps perdu. Un dîner d’adieu également pour le réalisateur qui égrenne les souvenirs pendant le repas et suscite avec une chanson un souvenir douloureux de la jeunesse passée d’une convive. Très beau et très mélancolique récit du « mort » qui donne au présent une tristesse et un regret.
Dernière œuvre de John Huston, un film d’une grande subtilité. La première partie se présente sous la forme d’une réunions de famille, Huston célèbre les rituels qu’on sent immuables, ils se perpétuent à travers le chant, la danse, la poésie et la célébration de l’amitié. La seconde partie, plus intimiste, évoque le temps qui passe, les regrets et la mort, rien de moins. Les dix dernières minutes sont bouleversantes.
Les gens de Dublin, inspiré de La mort, dernière nouvelle du recueil The Dublineers, réussit le pari d'une délicate et très fidèle adaptation de l'immense écrivain James Joyce. Film sur la mort alliée au romanesque, c'est de plus le dernier opus dans l'inégale filmographie de John Huston, proche de trépasser lors du tournage et sûrement une de ses meilleures oeuvres, pour moi sa plus personnelle. Un personnage rend hommage à la fin du film aux trois grâces, définition qui colle bien à la mise en image éblouissante des Gens de Dublin où les mouvements de caméra saisissent au mieux l'atmosphère de fin de vie qui telle une chape de plomb, enrobe les personnages les plus âgés dont on perçoit qu'ils ne seront peut être plus présents lors du prochain réveillon (l'assoupissement dans l'escalier, la difficulté pour grimper dans la voiture). C'est un film sur le temps qui s'enfuit, beau comme un poème romantique du 19ème siècle, non sans humour avec des dialogues écrits au cordeau. L'interprétation est exceptionnelle (mention spéciale à Angelica Huston) et la fidélité au roman est telle qu'on a l'impression que Huston a pris le livre et a filmé chaque page avec sa caméra. Le dernier quart d'heure est un chef d'oeuvre absolu avec une émotion qui surclasse tous les films vus précédemment. Une oeuvre majeure, inoubliable.
Le dernier film de Huston qui n’est pas son plus mauvais loin de là. Très attaché à l’Irlande où il a vécu une grande partie de sa vie il n’est pas étonnant que le grand cinéaste qui savait qu’il bouclerait son œuvre avec « Les gens de Dublin » choisisse d’adapter une œuvre de James Joyce. Durant une heure trente il nous fait revivre un Noël dans une famille bourgeoise du début du XXème siècle. Tout le monde se connaît et les retrouvailles sont traditionnelles à cette époque de l’année, mais chacun fait comme s’il découvrait les petits numéros que l'autre à préparé pour l’assemblée. Ce qui est frappant c’est la dichotomie entre les hommes et les femmes quant à leur comportement en société. Visiblement la plupart de la gent masculine ne pense qu' à s’enivrer . C’est d’ailleurs la crainte de toutes ces dames de découvrir dans quel état leurs convives mâles vont aborder la soirée tant attendue qu’elles ont préparé avec le plus grand soin. L’alcoolisme, mondain ou pas , revient souvent dans l’œuvre de Huston, lui-même grand buveur devant l’éternel qui a eu comme acteur fétiche le grand Bogart notoire et qui a fait tourner Errol Flynn au terme de son parcours cyrrhotique. Quand on voit le côté un peu compassé et guindé de la vie des bourgeoises de l’époque on peut comprendre que l’envie de noyer leur malheur dans l’alcool monte au palais d'une bonne part de ces messieurs. Tout ceci donne une ambiance assez sympathique au film avec notamment quelques joutes verbales bien senties entre suffragettes et vieux garçons alcoolisés qui font tout ce qu'il peuvent pour rester dignes devant ces dames. Ce n'est qu'à la fin, qu'un tour tragique est pris par le scénario quand la fille de Huston prend conscience du manque soudain d'un amour de jeunesse mort qu'elle ne verra plus et qui tout d'un coup rend son mariage vain. Drôle et émouvant comme souvent chez Huston.
Un film magnifique. Gens de Dublin, ou The Dead est une œuvre somptueuse, assortie d'acteurs exceptionnels et à la composition particulièrement admirable. C'est le dernier film de John Huston et ça se sent tant l'ouvrage est profondément mélancolique, ne serait-ce qu'avec ce titre (The Dead). Le monologue final, le dernier de l'œuvre de Huston, est un chef d'œuvre absolu. Bouleversant et poétique, à voir absolument.
Avec "Gens de Dublin", John Huston nous a quitté sur une oeuvre grave mais au combien apaisante sur la mort qui se clôt magnifiquement. Tout est fait pour qu'on rentre dans l'intimité des personnages à travers une réalisation intelligente et habile. On arrive presque à percevoir les non-dits, les émotions refoulées et les événements tragiques qu'ont marqué les personnages dont on aurait aimé mieux en connaître certains. En plus d'une mise en scène subtile et souvent dans un état de grâce indescriptible, tous les éléments des costumes et des décors sont minutieusement soignés, la musique est très belle et le jeu des acteurs magistral. C'est John Huston malade mais au sommet de son art qui a réalisé ce testament sans conteste le plus beau film sur la mort. John Huston peut reposer en paix à jamais dans le paradis des grands cinéastes.