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    Sans jamais nous connaître
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sans jamais nous connaître" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Sans jamais nous connaître s’inspire du roman Présences d’un été du Japonais Taichi Yamada, publié en 1987 avant d’être traduit en anglais en 2003. En juin 2017, les producteurs Graham Broadbent et Sarah Harvey ont présenté leur projet d’adaptation à l'auteur et à sa famille. L’accord obtenu, ils ont envoyé le livre à Andrew Haigh, avec qui ils souhaitaient collaborer depuis longtemps. Le cinéaste confie avoir situé l’intrigue dans un univers plus proche du sien :

    "L’adaptation a été longue et parfois douloureuse. J’avais envie de m’inspirer de mon propre passé, un peu comme le personnage d’Adam le fait dans le film. Ce qui m’intéressait, c’était de fouiller la complexité de l’amour familial et des relations amoureuses, mais aussi le vécu d’une génération bien particulière d’homosexuels qui a grandi dans les années 80. Je souhaitais m’éloigner du récit fantomatique du livre et aborder des enjeux plus psychologiques, quasi métaphysiques."

    Qui réalise ?

    Sans jamais nous connaître est mis en scène par Andrew Haigh, à qui l'on doit notamment la série Looking. Il s'est aussi fait remarquer avec 45 ans, une romance émouvante avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay. Sa dernière œuvre datait de 2018 avec La Route sauvage, porté par Charlie Plummer, Chloë Sevigny et Steve Buscemi.

    La maison du réalisateur

    Si Sans jamais nous connaître se situe à l’époque actuelle, les scènes où Adam revient dans la maison de son enfance semblent appartenir aux années 1980, comme si on basculait dans un souvenir brumeux et nostalgique. Pour apporter davantage de réalisme à ces séquences et leur donner une touche personnelle, Andrew Haigh les a en partie filmées dans le logement où il a grandi.

    "Quand je réfléchissais à une maison où le protagoniste a passé son enfance, j’ai pensé à la mienne, et alors qu’on se préparait à tourner, je suis revenu dans mon premier quartier, aux abords de Croydon. Je n’y étais pas retourné depuis quarante ans. C’était peut-être idiot mais je m’étais dit que c’était une bonne idée de tourner dans la maison de mon enfance", se remémore le metteur en scène.

    On ne l'arrête plus !

    Après avoir joué des personnages très marquants dans Aftersun, Carmen et Le Remplaçant, Paul Mescal trouve à nouveau un rôle fort avec Sans jamais nous connaître. On verra bientôt le comédien en héros de Gladiator 2, suite du film culte de 2000. Andrew Haigh explique à son sujet : "Paul est un acteur dont le jeu est totalement naturel. Il dégage de lui un mélange captivant de force et de sensibilité, ce qui le rend fascinant pour moi. Il y a quelque chose d’irrésistible chez lui et c’est qu’il nous fallait pour Harry : il est nécessaire qu’on sente qu’Adam est attiré par Harry."

    La Vauxhall Tavern

    Les scènes de discothèque ont été tournées dans un lieu emblématique du gay London : la Vauxhall Tavern. Dans cette véritable institution de la communauté gay londonienne, comédiens et techniciens se sont nourris de son atmosphère, de son histoire et de sa culture afin de concocter l’une des séquences les plus marquantes – celle où Adam et Harry, ensemble, s’aventurent dans le monde.

    Qui pour Adam ?

    Scénariste homosexuel d’une quarantaine d’années, Adam habite dans un grand immeuble moderne d’un quartier récent de Londres. Orphelin et célibataire, c’est un homme solitaire. Il souffre d’avoir vécu, à 12 ans, la mort brutale de ses parents, tués dans un accident de voiture. La productrice Sarah Harvey explique qu’Andrew Scott s’est tout de suite imposé :

    "Andrew était notre premier choix car très peu d’acteurs sont capables d’exprimer des émotions aussi contenues." L'acteur ajoute : "Adam est un garçon très esseulé. Sa mère le décrit comme très doux et plein de compassion pour les autres. C’était un rôle difficile à jouer car il a fallu que j’assume une part de fragilité. Mais, d’une certaine façon, c’était aussi une grande chance."

    Nouvelle technologie

    Adam vit dans un quartier moderne de Londres quasi désert qui renvoie au thème de la solitude que sous-tend le film, mais aussi à un climat irréel qui correspond à certains enjeux surnaturels. Trouver un immeuble où installer la production n’a pas été simple. Cette dernière a fini par construire un décor en studio, choix qui s’accompagnait de plusieurs avantages. Graham Broadbent note: "Ça nous a offert beaucoup plus de souplesse : les murs étant amovibles, on pouvait ainsi déplacer les caméras et circuler plus facilement dans l’espace. Un point d’autant plus important qu’on a passé pas mal de temps dans cet appartement !"

    À une certaine époque, l’équipe de tournage aurait sans doute installé des fonds verts à l’extérieur du décor de l’appartement afin que l’environnement extérieur soit crédible. Mais la production a opté pour une nouvelle technologie : les murs LED, constitués de plusieurs écrans de télévision. Graham Broadbent poursuit : "On a filmé ce qu’on est censé voir par les fenêtres, puis on a diffusé les images sur 500 écrans LED. Du coup, quel que soit l’angle de caméra adopté dans les scènes d’appartement, la vue extérieure restait crédible. Ces images animées n’auraient pas été plausibles si elles étaient restées statiques. On a gagné en véracité."

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