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Shephard69
330 abonnés
2 259 critiques
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5,0
Publiée le 2 février 2013
Un thriller psychologique à l'ambaince lourde et pesante et à la mise en scène incroyablement habile. Voilà qui a modifié ma vision sur les pantins et les ventriloques. Probablement le meilleur rôle d'Anthony Hopkins avant qu'il ne se mette à jouer toujours le même genre de personnage, Ann Margret séduisante. Du solide, une découverte très forte.
Dans ce film, Anthony Hopkins (encore jeune, ça fait bizarre) incarne un artiste sans talent, humilié par le public le premier soir mais qui trouve sa voie en devenant ventriloque. Il faut dire que le numéro avec sa marionnette est irrésistible (gentiment vulgaire mais drôle). A la veille d’un gros contrat, le magicien refuse un simple examen médical. Pourquoi ? Dans sa fuite incompréhensible, l'illusionniste retrouve un amour de jeunesse. Isolé à la campagne, il est de plus en plus perturbé. Les « discussions » entre la marionnette et son utilisateur tournent à l’hystérie. La maladie mentale du ventriloque ne fait plus aucun doute. spoiler: Son impresario qui veut l’emmener chez un médecin et le mari de son amie d’enfance vont en faire les frais. Avec les meurtres, la difficulté pour se débarrasser du corps de l’impresario dans le lac (le réveil du mort), la partie de pêche non loin du corps immergé donnent des sueurs froides au personnage principal… et au spectateur ! Voilà, un thriller inquiétant dominé par la belle prestation d’Hopkins, transpirant à grosses gouttes, conversant sans cesse avec sa fichue marionnette. La voix française de celle-ci est d’ailleurs assez terrifiante. C’est un film captivant de bout en bout sur un cas de dédoublement de personnalité. A la fin, l’homme est devenu le pantin de sa marionnette. La folie trouve son point culminant dans la scène finale spoiler: qui aboutie à la mort du ventriloque et de sa marionnette. Les ultimes réflexions de cette dernière spoiler: à travers la bouche du magicien agonisant concluent cette étrange histoire de la plus belle des manières. C’est un film injustement oublié que je conseille à tous.
13 605 abonnés
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4,0
Publiée le 25 janvier 2011
Quatre ans avant "Gandhi", le rèalisateur Richard Attenborough suit le parcours tragique du comique Corky Withers et de sa marionnette "Fats", les vedettes du terrifiant "Magic". Le premier, totalement timbrè, pense que son comparse est douè de vie! "Idiot, nous, c'est toi", dit Fats à un Corky agonisant! Avec un inquiètant Anthony Hopkins dans le rôle de l'humoriste ventriloque! L'acteur se place ici en hèritier de Lon Chaney, ventriloque qui peut s'exprimer uniquement par l'intermèdiaire de sa poupèe, dans les deux versions (muette et sonore) de "The Unholy Three" de Tod Browning! Browning bis avec "The Devil-Doll" où, dèguisè en grand-mère, cette vieille baderne de Lionel Barrymore y faisait une composition mèmorable! Une brillante variation sur le double qui alterne dans des èclairages particulièrement froids entre lacs et bois, un joli mèlange d'humour et d'horreur...
Un ventriloque, une marionnette maléfique qui cache une schizophrénie meurtrière : Anthony Hopkins joue bien mais la mise en scène est trop lente pour créer l'angoisse. Ann-Margret est splendide et sexy, comme toujours.
Comme beaucoup, j'ai pensé au Psychose de Hitchcock en regardant ce film. Bien que réalisé plus tard, "Magic" apporte des éléments intéressants qui en font une œuvre à voir. Grâce en premier lieu aux interprétations convaincantes des acteurs, principaux comme secondaires, grâce ensuite à une mise en scène efficace. Grâce enfin au réalisateur qui montre avec talent la folie d'un personnage qui se fait dévorer par le double qu'il a créé. Là où Psychose fonctionnait par ellipses et ne montrait que les crimes de Perkins, dans Magic nous voyons Hopkins devenir le pantin de sa marionnette. Il faut le voir lui "obéir" et se mettre à quatre pattes ou sauter au plafond ! Un film résolument sombre, qui sait doser le malaise grandissant pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. La fin se devine assez facilement mais ne gâche rien. Une réussite.
Une des trop rares incursions de Richard Attenborough derriere la caméra, une des bien trop rares prestations de la très belle Ann-Margret, une des premieres apparition de Anthony Hopkins en tant que rôle principal et un film malheureusement méconnu, ou comment glisser dans la folie sans espoir de retour. Mention spéciale pour Fats qui vole la vedette aux acteurs de chair et de sang.
Même de 1978, ce film est superbe ! Dans une histoire époustouflante, Anthony Hopkins est parfait. Le suspens y est omniprésent et la schizophrénie du personnage pousse le film dans une atmosphère glauque, magnifique !
Il y a des élans hitchcockiens dans ce thriller mélangeant suspense et épouvante, l'acteur britannique Richard Attenborough avait aussi avec un certain talent pris la place derrière la caméra. Il met soigneusement en scène son histoire avec quelques très jolis plans et sait peaufiner une ambiance inquiétante. Anthony Hopkins joue un magicien manquant de confiance en soi, le film débute sur une prestation ratée de sa part mais 1 an plus tard un impresario (joué avec malice par Burgess Meredith) le repère dans un cabaret où il fait un tabac. Il fait un spectacle de magie en faisant un tour de ventriloque. La gloire est enfin à sa portée, seulement suite à une crise d'angoisse il va se réfugier sur les lieux de son enfance et revoir la jeune femme dont il était amoureux. Elle s'occupe avec son compagnon d'un lieu de vacances, ils sont respectivement interprétés par Ann-Margret et Ed Lauter (que l'on peut d'ailleurs apercevoir dans le tout dernier long-métrage d'Alfred Hitchcock). C'est un bon film, la prestation de Hopkins est excellente (il aurait lui-même effectué les tours de ventriloque et donc doublé la marionnette bien que Dennis Alwood, un ventriloque, assure lors de différentes interviews avoir été la voix du pantin), il incarne très bien cet homme tourmenté et souffrant de problèmes psychologiques...à moins que c'est sa marionnette qui vit réellement. Sur ce point le film garde toute son ambiguïté et demeure dans le mystère, nous verrons les meurtres mais sans jamais savoir si le ventriloque est lui-même dérangé ou s'il est influencé par sa marionnette. La bonne musique de Jerry Goldsmith sert l'atmosphère de ce film qui ne joue jamais sur la surenchère de scènes sanglantes en privilégiant davantage la suggestion. Sans être aussi majestueux et angoissant que d'autres films d'épouvante des années 70, Magic n'en est pas moins un très bon film du genre qui vaut largement le détour (ne serait-ce que pour le jeu intense d'Anthony Hopkins) ; le début nous montrant l'accès à la célébrité d'un inconnu est intéressant et aurait pu être sur ce sujet uniquement un excellent film.
Un thriller d’épouvante qui traverse plutôt bien le temps. On suit l’histoire d’un magicien qui après une période de vache maigre, gravit les marches du succès du music hall avec un numéro de ventriloque. Son agent artistique veut lui ouvrir les portes de la télévision mais l’artiste refuse de passer une visite médicale et part se cacher dans la région de son enfance. On a le droit à un suspens à la Hitchcock avec cette étude psychologique de l’artiste avec une pointe (ou pas)de fantastique. Car le film va continuellement jouer sur le mystère qui entoure la marionnette: parle t’elle réellement ou est ce que le ventriloque a développé une double personnalité? Ce n’est pas un film qui joue sur les ruptures et le gore mais c’est plus sur l’ambiance qui instaure le malaise. Et puis il bénéficie d’une superbe interprétation d’Anthony Hopkins qui n’avait pas attendu « le silence des agneaux » pour être inquiétant à l’écran.
Un bon thriller horrifique avec l'un des premiers rôles principal de Hopkins, ici impeccable. Le suspense tient bien et le film a très bien vieilli. A noter une bande son de Jerry Goldsmith.
Thriller à l'ambiance oppressante et angoissante. Un film qui vieillit plutôt bien contre toute attente, car le scénario est intemporel et la réalisation est bien menée. Anthony Hopkins ici à ses débuts, excelle et semble à l'aise dans ce rôle très complexe.
Sommes-nous dans un thriller fantastique où une marionnette malfaisante - en quelque sorte l'ancêtre de Chucky - prend possession du ventriloque, ou d'un thriller psychologique où le ventriloque serait frappé de folie ? Le film prend le soin de ne pas donner de réponses claires, à chacun de faire sa propre idée, et c'est bien. Si la qualité d'écriture de son scénario est de toute évidence l'une de ses forces principales, celle du jeu de ses acteurs, et en particulier d'un Anthony Hopkins totalement investi dans l'un de ses meilleurs rôles, en est une autre. "Magic" est un film qui mériterait d'être plus connu et qui plaira à tous les amateurs de films à la "Psychose".