Le film a été présenté en séance spéciale au Festival de Cannes 2022.
De nombreuses personnes ont approché Diam’s – de son vrai nom Mélanie Georgiades – depuis qu’elle s’est retirée de la scène musicale en 2010, afin de mettre sa vie en scène, sous forme de documentaire, de biopic ou de série. Mais la principale intéressée a toujours refusé : « J’avais comme le sentiment que l’on me demandait de donner les clefs de ma vie pour que d’autres puissent en faire un film. Un spectacle. Ma dépression, mes souffrances, ma quête, ma renaissance : un film ? Un divertissement ? J’ai été touchée que l’on s’intéresse à mon parcours mais il m‘était impossible de laisser des inconnus parler à ma place… » Elle a alors décidé de se livrer par l’écriture et d’accompagner ses mots par des images. « […] l’espace d’un instant, j’ai voulu retourner sur mes traces et faire voyager le spectateur, l’auditeur avec moi. Replonger dans mes souvenirs et leur redonner vie avec ma plume et la caméra. Retrouver ma mémoire dans les lieux qui m’ont marquée, retrouver les gens qui m’ont tant apporté et qui m’ont aidée à me construire. » Au-delà de raconter son parcours, elle espère avec ce film aider ceux « qui se demandent comment trouver la paix intérieure alors qu’ils se sont perdus dans le labyrinthe de la vie. »
Réalisatrice de Divines, Houda Benyamina revient sur son envie de co-réaliser Salam : « Par solidarité pour cette artiste hors norme j’ai accepté de l’accompagner pour qu’elle puisse se réapproprier son histoire. » Elle ajoute : « Mélanie manie les mots avec talent, et le film s’est d’abord fondé sur ses écrits, dans la lignée des textes qui l’ont rendue célèbre : percutants et justes, liant sans cesse récit personnel et vision de la société contemporaine. » Quant à Anne Cissé, elle a été contactée en 2021 pour participer à l’écriture du film : « Très vite, j’ai été bouleversée par ce récit intime, si personnel et finalement si sociétal. Et, j’ai compris que Mélanie savait où elle allait et ce qu’elle voulait ; l’importance pour elle de créer une œuvre poétique et populaire, reflet de sa sensibilité et de sa spiritualité ; la nécessité de partager son histoire unique mais universelle avec les moyens du cinéma. »