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    L’Enfant qui mesurait le monde
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L’Enfant qui mesurait le monde" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Quarante-deux ans après Transit, son premier long métrage de fiction, et après des années passées à la production et à la direction des programmes de TF1 et de France Télévisions, Takis Candilis renoue avec la mise en scène pour le cinéma : "Je n’avais jamais envisagé de refaire un film. Produire peut-être, réaliser, non. Transit, mon premier long métrage, avait été sélectionné au Festival de Cannes, dans la sélection Perspectives. En regardant le film, j’ai pensé : 'Je suis passé à côté, c’est complètement raté, j’arrête la réalisation !'. Et j’ai basculé vers la production, sans plus vraiment songer à cette étape de ma vie. Mais récemment, plusieurs événements se sont télescopés."

    "Il y a eu d’abord ce journaliste de Kathimerini, l’équivalent grec du journal Le Monde, qui m’a interviewé dans le cadre d’un article qu’il écrivait sur les Grecs de France, et, dans la foulée, cette interview d’Anna Cabana dans Le JDD, dans lequel elle aussi évoquait mes origines. Je m’étais toujours considéré comme un Français complètement intégré : leurs questions m’ont profondément remué. Et puis il y a eu la découverte de L’Enfant qui mesurait le monde, le livre de Metin Arditi, sur lequel un ami producteur, Roméo Cirone, m’a demandé mon avis, car il se demandait s’il allait en acheter les droits. Et le livre m’a profondément touché", explique le réalisateur.

    Obtenir les droits

    L’Enfant qui mesurait le monde est adapté du roman du même nom de Metin Arditi, publié pour la première fois en 2016. Takis Candilis se rappelle : "Metin tenait beaucoup à ce roman, et était très vigilant sur qui l’adapterait. 'Écoutez', lui dis-je, 'j’ai cherché cette île de Kalamaki où se situe l’intrigue. Elle n’existe pas. Pourtant, je trouve qu’elle ressemble beaucoup à Spetsès, une île près d’Athènes, où je vais depuis 25 ans et où il se trouve que je côtoie souvent un certain Grigoris, malheureusement handicapé, qui vend du maïs près d’un bistrot."

    "Il est la mascotte de l’île, et me fait penser au petit garçon de l’histoire.' Metin a souri : 'J’habite à Spetsès 4 mois de l’année', m’a-t-il répondu, 'et j’ai évidemment écrit pour en pensant à cette île.' J’avais les droits."

    Le choix Campan

    C’est l'agent de Takis Candilis, Laurent Grégoire, qui a proposé Bernard Campan au réalisateur pour jouer le personnage principal : "Bernard était surtout associé dans mon esprit aux Inconnus. J’ai visionné tous ses films et j’ai souhaité le rencontrer. Nous nous sommes tout de suite bien entendus. Bernard est un acteur de grand talent, un homme adorable et un travailleur acharné. Il n’y a pas un jour sans que je l’ai vu avec son scénario à la main en train de l’annoter. Il cherchait constamment la bonne direction et connaissait son personnage sur le bout des doigts."

    "Son jeu m’a vraiment impressionné. Il avait déjà interprété quelquefois des rôles dramatiques et on pouvait deviner chez lui la palette d’émotions qu’il exprime dans le film. Mais là, il le fait avec une amplitude incroyable."

    Trouver Yannis

    Pour trouver le jeune interprète de Yannis, le petit garçon autiste, Takis Candilis a été aidé par une spécialiste de castings pour enfants, avec laquelle il a rencontré quatre-vingt candidats : "De tous, Raphaël Brottier était le seul à n’avoir jamais tourné tout en ayant une envie folle et ce, depuis toujours. D’autres étaient certainement plus aguerris au jeu, mais n’auraient pas eu cette véracité que je devinais. Il avait une tête de grec, il était beau, une présence incroyable. C’était lui."

    Takis Candilis explique comment il l'a préparé à incarner un autiste : "Raphaël a un petit frère handicapé, ce qui, en allant puiser dans sa propre expérience, lui a certainement permis d’être si juste. Ensuite, nous avons testé ensemble différentes manières de le jouer : je voulais qu’il s’exprime le moins possible au début du film - juste par de petits bouts de phrases - et qu’il ne se mette vraiment à parler que dans la deuxième et surtout dans la troisième partie."

    La Grèce qui souffre

    La lumière de L’Enfant qui mesurait le monde est très différente de celle qu’on a l’habitude de voir dans les films qui se déroulent sur les îles grecques. Takis Candilis précise : "C’était un choix. Je ne voulais pas de cette image d’Épinal que tout le monde connaît : la mer bleue, le ciel écrasant, le petit âne qui monte le long des marches… Je voulais la vraie Grèce, celle où il n’y a pas de touristes, celle qui souffre. Spetsès est une île plus fréquentée par les Athéniens que par les touristes."

    Changement de plans

    Au départ, Takis Candilis voulait un style porté, avec une caméra très proche des comédiens. Mais dès les premiers jours de tournage, le réalisateur a dû revoir ses plans : "Il faisait un temps horrible - ciel gris, mer démontée -, j’ai donc opté pour une manière de tourner plus posée, plus classique aussi. En fin de compte, je suis très content du résultat. Ce choix m’a permis d’avoir davantage de temps avec mes comédiens, et de travailler les émotions au plus près."

    Visée idéologique

    Le personnage d'Alexandre découvre en même temps les multiples difficultés économiques auxquelles se heurtent les habitants de l’île - petits trafics, opérations immobilières illégales - et la solidarité qui existe malgré tout entre ces gens. Takis Candilis confie : "En Grèce, le salaire moyen ne dépasse pas sept cents euros, les gens sont obligés d’exercer plusieurs métiers et les familles s’entassent dans les appartements parce qu’enfants et petits-enfants n’ont pas les moyens de se loger. Le pays a peut-être réussi à redresser sa balance commerciale, mais à quel prix !"

    "Pour autant, je ne voulais ni faire un film brûlot ni excluant. Je tenais, au contraire, que chacun puisse y puiser quelque chose qui lui permette de ressortir avec le sourire. Qu’on ait en tête une petite phrase telle que : 'On peut s’en sortir'. Que ce soit un film populaire au sens où il parle à tout le monde, en allant chercher des émotions simples. Sans doute est-ce l’héritage de mon passé à la télévision."

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