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caroli,e Durand
56 critiques
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2,0
Publiée le 13 octobre 2024
Très décevant ce film je m'attendais à quelque chose de puissant, vibrant, percutant et au final me suis ennuyée devant avec des scènes d'immolations à répétitions. C'est d'un ennuie mortel et le mystique du film n'y change rien enfin si ça empire même la chose avec cette fin grotesque.
Même dans les catégories de films qui n’ont pas plus mes faveurs que ça - ici, c’est le polar - je suis toujours emballé à l’idée d’en découvrir les interprétations venues de cinématographies moins réputées et moins médiatisées : j’ai souvent le plaisir d’y observer une manière d’appréhender le réel, la narration et l’image, ainsi qu’un background historique et/ou culturel que je ne maîtrise pas forcément. Ici, c’est un enquête curieusement statique, avec de longs plans fixes qui épousent les formes - c’est ce que veut dire “Ashkal” en arabe - creuses et bétonnées d’un quartier huppé à l’abandon au nord de Tunis, qui aurait dû accueillir les notables du régime Ben Ali. Le duo d’enquêteurs fait face à des immolations inexplicables, ce qui résonne particulièrement fort en Tunisie (c’est par une immolation que débuta la révolution tunisienne de 2010, qui entraîna dans son sillage les printemps arabes), tout en dénonçant la corruption et la violence endémiques du pays et le désenchantement de ceux qui ont compris qu’il fallait que tout change pour que rien ne change au final. Petit à petit, ‘Ashkal’ glisse vers le labyrinthe mental et l’abstraction, peut-être même le fantastique implicite (on sait que jouer avec le surnaturel à l’écran n’est jamais simple dans les pays musulmans). On reste peut-être un peu sur sa faim quand on s’attendait à ce que ‘Ashkal’ tienne sa fibre de polar engagé jusqu’à son terme mais personnellement, j’ai vraiment un faible pour ces films qui préfèrent tabler sur un malaise insaisissable au lieu de tout surexpliquer.
Ô flammes citoyens, ô désespoir. Dans un quartier en construction où les activités reprennent après avoir été laissées à l'abandon au lendemain du printemps arabe, un corps carbonisé est retrouvé. Deux inspecteurs que tout oppose vont se retrouver sur cette affaire qui va révéler autant de surprises que mettre à mal un quartier dans lequel se reflète le désespoir d'un pays qui malgré sa révolution, se débat avec ses vieux démons et semble incapable d'embrasser pleinement ses aspirations.
Fatma, une jeune femme pugnace et déterminée et Batal, cinquantenaire calme et désireux de ne pas faire trop de vagues en bousculant l'ordre établi, vont se retrouver confrontés à l'incompréhension d'une série d'immolations aussi symboliques que déroutantes.
Le caractère incohérent des faits et les quelques face à face avec les flammes ont véritablement quelque chose d'envoutant que l'on ressent chez les personnages superbement incarnés mais qui suinte aussi au-delà de l'écran pour pousser à son paroxysme le désespoir derrière l'immolation de Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010, qui s'était répandu comme une traînée de poudre.
Ashkal, l'enquête de Tunis est un film policier qui nous emmène par ses images et son récit, dans un univers presque parallèle où l'immobilisme social côtoie un surnaturel à peine esquissé qui appelle à la fascination. Un film qui prend de l'ampleur après son générique final et m'a fait voir les flammes sous un autre jour.
Une ville qui devait être nouvelle reste endormie suite aux printemps arabes, hérissée de fers à bétons et piliers désolés, abandonnée, comateuse, livrée à elle même, à de vagues promoteurs et aux quelques zombies qui déambulent en contre jour dans ces ruines nouvelles. Une jeune policière et son binôme y mènent l'enquête autours de curieux suicides inexpliqués, éclairés à la torche et si peu aidés par ceux à qui profite la déshérence du territoire, pas de solutions proposée, reste seulement un constat policier et des questions qui repoussent toujours plus loin et additionnent les problèmes jusqu'à en devenir paranormaux. Devant l'impossibilité à démêler l'écheveau, l'effarement devient impuissant et devient hallucinatoire dans un environnement qui semble peu à peu pris de transe occulte. Les plans très stylisés taillés au cordeau et l'éclairage presque toujours nocturne baignés d'une musique cryptique rendent cette errance sans issue où s'écoule une longue larme sur la joue du limier. Un film singulier.
Si les photos sont belles,si le suspens est présent dans une bonne partie du film,les dernières minutes montrent à quel point ce film est prétentieux!Si un message est envoyé,lequel?Facile de tomber dans l'obscure,on peut y mettre n'importe quoi.
Bof, très déçu du film. L'enquête en plus d'être lente, est incompréhensible avec une fin sans queue ni tête. La réalisation est pas mal ainsi que l'ambiance. Malheureusement Ashkal manque cruellement d'un bon scénario et d'une intrigue captivante. En plus d'être mystérieuse, l'histoire n'apporte aucune réponse et laisse le spectateur se perdre.
Un très bon polar de youcef chebbi, une petite révélation qui concourrait à la quinzaine des realisateur a cannes. L action se déroule à tunis après la révolution un corps est retrouvé immolé dans ses constructions abandonnées lors de la révolution tunisienne,2 enqueteurs dont une femme vont essayer de trouver le responsable mais vont connaitre des difficultés non seulement sur l origine des meurtres mais aussi de leur hiérarchie qui n est pas très clair ou la corruption règne. C est un polar noir,labyrinthique, poisseux,avec un peu de surnaturel qui caractérise de l etrangete du scénario.surtout la dernière scène qui témoigne d un certain désespoir voir de désillusion et nous donne à réfléchir sur le devenir de la Tunisie pour le réalisateur. Le film est vraiment intéressant grâce aussi à la mise en scène, des plans principales en intégrant les 2 enquêteurs que l on aperçoit un minimum qui témoigne la solitude des 2 personnages qui vont rencontre de nombreuses embûches mais aussi une position de caméra qui suggère qu ils sont traqués alors que ça doit être le contraire. La mise en scène est vraiment appréciable et rajoute le plaisir de visionner ce 1 et film du réalisateur plein de promesses.
Premier long-métrage de fiction du Tunisien Youssef Chebbi, Ashkal nous embarque aux côtés de deux policiers – une jeune femme et son collègue cinquantenaire – dans une enquête sur une étrange série d’immolations. Prenant pour cadre un immense projet immobilier lancé à Tunis du temps de Ben Ali et dont les constructions fantômes sont à l’arrêt, le film est absolument brillant sur au moins deux aspects. Tout d’abord car Ashkal est un pur film de mise en scène, qui joue avec une grande intelligence sur les espaces offerts par la ville en construction avec un sens du cadre impressionnant. Ensuite car il s’inscrit dans la tradition des enquêtes policières qui se muent en conte métaphysique, l’enquête n’étant ici qu’un prétexte pour sonder l’âme d’un pays en pleine mutation, où sont évoquées une multitude de thématiques propres à un pays qui construit son histoire jour après jour. Solide et maîtrisé.
Dans une société où l'immolation est un acte de révolte et un cri de souffrance, "Ashkal" suit l'enquête de deux flics sur des corps retrouvés calcinés dans un bâtiment en construction. Meurtre ou auto-immolation, les indices ne semblent aller dans aucune de ces directions et les éléments mettent en lumière quelque chose d'encore plus étrange. Si vous espérez voir un film sur une enquête policière, passez votre chemin, car "Ashkal" est principalement métaphorique. La façon de faire, le lieu, tout est symbolique dans ce film à l'ambiance à la fois mystique et fantastique. Si l'atmosphère est prenante, le scénario est vide, et ce malgré ce qu'il évoque. Aucun développement à aucun niveau que ce soit les personnages ou l'enquête. Bref, je m'attendais à autre chose.
Oui, triple fascination pour ce 1er film de Youssef Chebbi. D’abord le souci esthétique apporté à chaque instant de ces 92 minutes, ensuite pour le scénario complexe au suspense bien conduit et enfin pour le feu, un des « personnages » centraux de ce thriller pas comme les autres. Dans un des bâtiments des Jardins de Carthage, quartier de Tunis créé par l'ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics, Fatma et Batal, découvrent un corps calciné. Alors que les chantiers reprennent peu à peu, ils commencent à se pencher sur ce cas mystérieux. Quand un incident similaire se produit, l'enquête prend un tour déconcertant. Un thriller nocturne fantomatique, fascinant – je l’ai dit – et perturbant. A voir ! Pour un 1er film, c’est un tour de force. Sans doute le parti pris d’esthétisme forcé – voire forcené – est-il un peu systématique. Mais parvenir à rendre photogénique des immeubles en béton abandonnés en pleine construction relevait évidemment de la gageure. Mais cela offre un écrin inédit et quasi onirique à cette histoire d’immolations en série. Assassinats, gestes politiques ou suicides ? C’est la grande question posée au couple d’enquêteurs qui se découvrent combien la solution peut s’avérer multiforme. C’est d’ailleurs le sens du titre : Ashkal signifiant « formes » en arabe. Remarqué à la Quinzaine des réalisateurs, ce polar fascine, non seulement par sa mise en scène, mais par son thème et sa fin ouverte qui vous laisse pantelant bien au-delà du mot FIN. En haut de l’affiche, on trouve Fatma Oussaifi, qui pour son 1er film, est parfaite de bout en bout. A ses côtés, Mohamed Houcine Grayaa, très populaire en Tunisie, trouve ici son 1er grand rôle. Ce film passionnant porte un constat terrible sur la Tunisie, 10 ans après le printemps arabe. Les illusions se sont évanouies, la corruption, elle, est toujours là. Un grand film d’un cinéaste quasi débutant mais qui promet beaucoup. A suivre… et de très près. Ce film est à l’affiche depuis fin Janvier. J’espère qu’il est encore temps de le découvrir, vous ne le regretterez pas.
Ashkal l’enquête de Tunis est un thriller envoûtant qui raconte l’histoire de Fatma, enquêtrice à propos d’une série d’immolation. La réalisation est rythmée et les images sublimes.
Un effort pour créer une ambiance particulière, étrange, suffocante. Mais une histoire mal maîtrisée. Le film est aussi hermétique que sa musique. Je me suis ennuyée. Je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit et je n'ai pas bien compris où on voulait nous emmener. Une déception pour ma part.