Sorti en 2017, Le Voyage de Ricky a conquis environ 4 millions de spectateurs dans le monde et enregistré plus de 20 millions de dollars au box-office. Dès le départ, la productrice Kristine Knudsen voulait raconter trois aventures cinématographiques dont les intrigues sont reliées, tout en fonctionnant indépendamment les unes des autres. Elle explique :
"Après le succès du Voyage de Ricky, qui traitait de la quête d’identité et de l'acceptation de soi, nous avons développé une deuxième partie de l’aventure pour Ricky. Cette fois, le film parle de thèmes comme celui du travail en équipe, de l'appartenance et de l'acceptation des multiples facettes qui nous caractérisent. La famille est finalement une notion large et flexible : nous pouvons choisir qui nous acceptons au sein de la famille que nous nous créons."
Pour Les Aventures de Ricky, Kristine Knudsen a à nouveau collaboré avec le créateur et scénariste Reza Memari, et a également fait appel à Philip LaZebnik, un scénariste aguerri qui a fait ses preuves chez Disney. Elle précise :
"Lorsque je cherchais des réalisateurs pour ce film, je tenais à apporter une perspective féminine au scénario et à donner un nouveau souffle à l'univers visuel et émotionnel de Ricky. Or, il n'y a qu’une quinzaine de femmes réalisatrices en Europe dotées de l'expérience nécessaire dans la réalisation de longs métrages d'animation. La Danoise Mette Tange avait un profil très intéressant. Elle a formé avec le réalisateur allemand Benjamin Quabeck une équipe incroyable, où l’un complète les qualités et les capacités de l’autre, et ce duo a imaginé une vision forte pour le film."
Mette Rank-Tange et Benjamin Quabeck voulaient raconter une histoire sur le passage à l’âge adulte. En choisissant un Ricky adolescent, les cinéastes souhaitaient parler du parcours de chacun pour trouver sa place dans ce monde. Il était également important pour eux de créer un film avec plusieurs niveaux de narration, pour pouvoir divertir les enfants comme les adultes :
"Porté par le thème principal, le travail d’équipe, le film aborde également des sujets plus complexes, tels que l’individualité, la tolérance ou la résistance à l’oppression. Cette volonté de raconter une histoire axée sur les personnages se retrouve ainsi dans tous les aspects du film : la photo, le design, l’animation et le son", confient Mette Rank-Tange et Benjamin Quabeck.
Ils ajoutent : "Les mouvements de caméra restent réalistes et les points de vue sont en général assez proches d’axes de caméra que l’on pourrait normalement attendre d’un film classique. Nous avons filmé nos personnages en nous concentrant sur leurs émotions."
"Par exemple, lorsque nos héros se trouvent dans des situations détendues, le cadrage leur donne de l’espace et de la profondeur, alors qu’ils apparaissent dans des plans plus étroits et serrés lorsque le danger guette."
"Enfin, l’apparence du film est travaillée sur un principe de réalité simplifiée. L’environnement est inspiré de décors réels et les mouvements d’oiseaux sont basés sur ceux de vrais animaux. Avec cet ancrage dans la réalité, nous voulons que le public puisse facilement se connecter aux personnages tout en évoluant dans un monde stylisé."