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    Bernadette
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Bernadette" et de son tournage !

    Genèse

    Léa Domenach connaît bien Jacques Chirac puisque son père, le journaliste politique Nicolas Domenach, est un spécialiste de l'ancien Président. Mais sa femme lui était beaucoup moins familière et elle avait d'elle une image assez négative, jusqu'à ce qu'elle découvre le documentaire Bernadette Chirac, mémoire d’une femme libre, d'Anne Barrère, qui avait été sa conseillère en communication. La réalisatrice se souvient : "J’ai été surprise par sa liberté de parole, elle qui avait alors 80 ans... Je l’ai découverte drôle et affranchie, très loin de l’idée que je pouvais m’en faire et surtout avec un parcours qui méritait d’être raconté."

    Une histoire de femmes

    Bien qu'elle ne soit pas issue de la même génération ni du même milieu et qu'elle ne partage pas le même bord politique que Bernadette Chirac, Léa Domenach a vu dans son histoire une certaine universalité. Selon elle, sa vie "ressemble à celle de beaucoup de femmes, qui sont tout aussi éduquées que leurs maris et qui finissent par se mettre en retrait pour leur laisser la place."

    C'est pourquoi elle a décidé d'adopter l'angle de la revanche pour relater son parcours : "Je me suis dit alors que son histoire pouvait vraiment parler à tout le monde et si j’ai choisi d’en faire une fiction, qui plus est une comédie, c’est pour pouvoir toucher un large public. J’étais également heureuse d’écrire un premier rôle destiné à une femme de plus de 50 ans car elles ne représentent toujours que 7% des visages que l’on voit au cinéma."

    Elle ajoute : "Bernadette Chirac a fini par affirmer un certain féminisme, qui n’est pas le même que le mien, mais je voulais que mon film parle à plusieurs générations et qu’il soit le plus grand public possible. Bernadette, c’est le point de vue d’une femme sur une histoire que tout le monde connaît, c’est une façon de regarder la grande histoire par la petite."

    Une satire bienveillante

    Léa Domenach a choisi de raconter le parcours de Bernadette Chirac à travers une comédie car l'ancienne Première dame "est quelqu’un de drôle et qu’on ne pouvait pas passer à côté de ça." L'humour permettait de prendre de la distance tout en faisant passer des messages : "Bernadette est une sorte de satire bienveillante, dont le but n’est pas de se moquer de ses personnages. Le ton est celui de la fable, renforcé par cette idée du choeur qui accompagne Bernadette Chirac et rend hommage à son côté religieux. Je crois que le pari est aussi réussi grâce au choix des comédiens, qui sont tous à l’aise avec la comédie, sans être forcément associés à ce genre. Ils incarnent tous leur personnage avec humour tout en faisant preuve d’une certaine tendresse à leur égard."

    La part de réalité et de fiction

    La plus grande partie du scénario est basée sur des faits avérés. La co-scénariste Clémence Dargent et Léa Domenach ont lu et regardé tout ce qui était possible sur le couple Chirac, et en ont tiré un grand nombre de petites phrases et d’anecdotes qui ont servi à écrire le film, en respectant à la lettre la chronologie, de 1995, l’année où Jacques Chirac devient Président de la République, à 2007, date de la fin de son deuxième mandat.

    "Une fois que l’histoire était établie, nous avons pris des libertés parce que justement, nous écrivions une fiction. Déjà sur le personnage de Bernadette Chirac, nous avons volontairement adouci son caractère. Elle est sûrement plus « dure » que ce que nous montrons dans le film. Nous n’avons pas cherché à cacher cette réalité ou à faire un portrait hagiographique, mais nous voulions un vrai personnage de fiction, de comédie. Un personnage qui pourrait lui ressembler mais qui n’est pas complètement elle, qu’elle reste l’héroïne d’une fable avant tout", précise la réalisatrice.

    Le vote du 21 avril 2002

    La seule séquence que Léa Domenach considère comme vraiment politique dans Bernadette est celle concernant le vote du 21 avril 2002, date du premier tour de l'élection présidentielle française, qui a vu Jean-Marie Le Pen (FN) se qualifier pour le second tour face à Jacques Chirac. "Une claque politique pour ma génération", se remémore Domenach. 

    Elle détaille : "Je votais pour la première fois et je me souviens avoir eu vraiment peur en voyant Jean-Marie Le Pen arriver au deuxième tour. Bizarrement, je dirais que c’est le seul moment vraiment « politique » du film, je voulais cette piqûre de rappel dans un monde où aujourd’hui on parle du RN comme d’un autre parti. Je me suis d’ailleurs rendu compte que je n’étais pas la seule à en garder un souvenir traumatisant quand j’ai vu les gens de l’équipe mettre frénétiquement des bulletins Jospin dans la fausse urne du plateau de tournage, car ils regrettaient de ne pas l’avoir fait à l’époque."

    Les archives

    Le film utilise beaucoup d'images d'archives, dont certaines ont été rejouées par les acteurs. Issue du documentaire, Léa Domenach avait envie de se confronter à des images réelles et a longtemps réfléchi sur la manière de les intégrer au récit. Pour certaines, l'équipe a utilisé les archives INA de l’époque et fabriqué les siennes avec ses figurants et ses acteurs, pour qu’elles collent ensemble le mieux possible. Pour d’autres, des fonds verts ont été utilisés, comme dans Forrest Gump, pour intégrer les comédiens dans des vraies archives. "C’est comme ça que Catherine Deneuve a pu rencontrer Hillary Clinton en Corrèze ! En tout cas c’était passionnant et vraiment amusant de faire ce travail-là."

    Catherine Deneuve

    Léa Domenach avait d'emblée Catherine Deneuve en tête pour incarner Bernadette Chirac, mais elle s'est détachée de cette idée durant l'écriture pour se concentrer sur les personnages. Quelques années plus tard, une fois le scénario terminé, elle a eu l’opportunité de le faire lire à Catherine Deneuve, qui a d'abord été étonnée de cette proposition : "Ma première réaction a été « Quoi ? Bernadette Chirac ? ... » Les biopics ne m’intéressent pas." Mais elle a été séduite par le scénario qui l'a faite rire. La réalisatrice se souvient : "Nous nous sommes rencontrées et nous avons beaucoup parlé du scénario, de ma vision du film... et pour mon plus grand bonheur, elle a décidé de me faire confiance. Puis, nous avons fait beaucoup de lectures avant le tournage, et j’ai découvert que Catherine Deneuve a une conception « entière » du cinéma. Par exemple, elle regardait tous les rushs, et elle m’en parlait, pas seulement pour voir son travail à elle mais pour avoir une idée de l’ensemble du film !"

    Titre d'origine

    Le film devait s'intituler à l'origine La Tortue, en référence au surnom donné par Jacques Chirac à son épouse.

    L'avis de la famille Chirac

    L'équipe n'a pas eu besoin de l'autorisation de la famille Chirac pour ce film qui reste une fiction, même s'il puise dans des faits réels et publics. De plus, Léa Domenach voulait être entièrement libre durant l'écriture : "J’espère que la famille Chirac ira voir le film et que cet hommage à Bernadette Chirac lui plaira." 

    Dans les pages du magazine de Paris Match, Claude Chirac avait fait part en juin 2022 de son agacement vis-à-vis de ce projet. Elle estimait en effet que sa mère ou elle auraient dû être consultées.

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