Demi Moore, dans un nouveau genre, très assumé, là où on ne l'attend pas, mais toujours grande, belle, si digne et si misérable à la fois, si faiblement humaine. A nue, vraie, magnifique.
Un Denis Quaid en Harvey, nom de famille Weinstein non évoqué mais évident vu le jeu d'acteur si évocateur et si bien exécuté jusqu'au faciès du personnage.
Deux acteurs, deux personnages qui sont finalement les seuls dans ce film, les autres ne sont que du plastic : beaux, belles, pour ceux qu l'on "regarde", les autres n'étant que figurants et invisibles mais c'est bien ça le coup de génie :
Deux acteurs, qu'on ne voit plus mais dont on se souvient, Demi et Denis remis sur le devant de la scène et qui font en fait la seule "substance" du film. Deux come back réussi d'autant plus qu'ils desservent le vrai sujet du film : L'oubli des êtres profonds et l'artificialisation de notre monde, le règne de l'image, la mutilation, jusqu'à la folie juste pour nous retrouver devant ce projecteur ou cette caméra (on revoit d'ailleurs dans ce symbôle HAL de 2001, une machine prenant le contrôle du vaisseau, ici de notre monde). Deux antagonistes :
Lui, Harvey, coupable et responsable des bases de ce système de plastification des femmes, du physique, de l'artificiel visuel plus en général.
Elle, humaine, soumise à ce système, complice malheureusement de fait par faiblesse, qui lui jèterait la pierre ? Tant et tant que la folie mentale et corporelle la gagne et la rend monstrueuse. Elle fini là où elle voulait être peut importe dans quel état, sur son étoile, un simple pavé coloré.
Il y aurait tant à dire. Scénario, photographie, acting, du gore, du sang, des fesses mais peu de sexes, à raison, tou y est. On adore. Bravo et surtout Merci ! Attention certaines scènes sont assez gore