À l'origine de Révolution SIDA, il y a eu un article dans Le Monde et une discussion entre Frédéric Chaudier et l’un des coproducteurs du film, Guillaume Roy. Ce dernier à l'époque était principalement producteur pour la télévision. Un diffuseur avait été intéressé par le sujet mais voulait une vision plutôt « positive » du sujet par tout ce que le VIH avait contribué à inventer. "Le « happy VIH » envisagé par ledit diffuseur m’était impossible car du côté des patients, il n’y a réellement aucun avantage à accueillir un tel virus dans son corps. Et puis en me plongeant dans la littérature, le sujet était tellement énorme et complexe que j’ai vite compris que je ne pourrais pas le raconter en 52 minutes. La question est trop ample et ne concerne pas que le VIH. Dès lors le parti pris a été le film documentaire de cinéma", confie Chaudier.
Frédéric Chaudier avait dès le départ pour ambition d'explorer la question du VIH/sida à l'échelle internationale : "comment comprendre et combattre une épidémie mondiale en restant dans l’hexagone ? Pas de vision franco-centrée donc, mais au contraire, aller explorer d’autres contrées qui agiraient comme autant de miroirs qui renverraient un reflet de situations de discrimination, d’errements politiques, de compromissions parfois, que la France a pu connaître et sans doute connaît encore."