L'idée initiale du scénario est venue au réalisateur lors de la lecture d'une nouvelle d'Herman Hesse, Soirée d'auteur, dont le personnage principal est un artiste.
Poet a obtenu le Prix de la Mise en Scène au Festival International du Film de Tokyo 2021.
Poet marque le retour au cinéma de Darezhan Omirbayev, 10 ans après L’Étudiant (2012).
L'histoire du personnage principal s'enchevêtre avec celle de Makhambet Utemisov, un poète kazakh du 19e siècle, qui s'est rebellé contre les autorités et qui a acquis un statut de légende au Kazakhstan.
Le réalisateur considère que la poésie et la littérature sont aujourd'hui menacées par les nouvelles technologies. Les gens lisent moins et passent de plus en plus de temps devant différents écrans. Mais il pense néanmoins que la vraie poésie, celle à laquelle nous croyons, trouve toujours son chemin, en tant que partie intégrante de la nature humaine.
De nature réservée, Darezhan Omirbayev est originaire d'une région éloignée de la capitale kazakh Almaty et n'a su que tardivement parler le russe (sa langue natale étant le Kazakh). Le personnage principal de Poet connaît une solitude similaire à celle du réalisateur face à son art qu'est la poésie. Le cinéaste reconnaît par ailleurs que ce sentiment de solitude lui a permis de devenir quelqu'un de très observateur et que ses observations continues lui ont donné envie de réaliser des films "où tout serait montré à travers un regard".
Selon un dicton kazakh, "Parmi toutes les choses, la plus importante est l'art des mots".
Darezhan Omirbayev s'est beaucoup s'inspiré du cinéma de Robert Bresson à qui il emprunte son amour du cadre et du sous-entendu. Comme le metteur en scène d'Un condamné à mort s'est échappé, le réalisateur de Poet revient beaucoup sur les détails du corps humain et insiste peu sur le visage et les émotions qu'il suscite. Le film partage aussi en commun avec ceux de Bresson le thème de l'argent.