Avec Mes voisins les Yamada, Takahata transpose à l'écran une célèbre bande dessinée du Japonais Hisaishi Ishii. Contant une aventure de la famille Yamada en seulement quatre cases, ces planches illustrent avec chaleur et humour la vie quotidienne au Japon.
Fer de lance de l'animation japonaise, le studio Ghibli a été fondé par Miyazaki (Porco Rosso, Princesse Mononoke) en 1984. Employant une centaine de personnes (une cinquante dans le département animation, une dizaine pour les peintures et une vingtaine au département artistique) dont la moyenne d'âge ne dépasse pas trente ans, Ghibli est à l'origine des carrières de Takahata et Yoshifumi Kondo (Mimi o sumaseba).
« A première vue, on peut croire à une bande dessinée basée sur des gags, mais en fait, elle illustre une vérité (ou au moins l'une des vérités) sur ce qu'est la famille. D'où peut-être son côté comique. Cette vérité est commune à beaucoup de gens, moi y compris. Elle peut également nous rendre nostalgiques. Nous arrivons à rire des difficultés de la vie quotidienne. De plus, constater que nous sommes tous pareils, que nous vivons tous les mêmes choses, nous rassure. »
« Jamais je n'avais transposé au cinéma des personnages de bande dessinée si simplifiés, aux grosses têtes et aux membres très courts. Je trouvais donc intéressant de relever le défi. A partir du scénario écrit par Isao Takahata, j'ai fait un storyboard des parties issues de l'œuvre originale. J'ai dessiné telles que je les supposais les images constituant la base de notre travail, tout en consultant régulièrement le réalisateur. J'ai ensuite commencé les dessins plus détaillés. »