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Mrik S.
59 abonnés
27 critiques
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5,0
Publiée le 27 mars 2024
Un premier film à découvrir et prometteur pour la suite. Sur un sujet original, traité avec justesse et très bien joué, le tout avec une.emotion qui monte progressivement.
un film qui pose de bonnes questions, entre la vocation du prêtre et son possible désir de famille. Qui choisir entre Dieu et la vie terrestre....Profonde problématique. Pas sûr que le film fonctionnerait aussi bien sans la prestation de Gadebois, toujours pertinent dans ses interprétations, car le sujet est délicat et pourrait froisser certains orthodoxes ou mécréants.....On pense au questionnement de Bernanos entre autre dans son roman "Sous le soleil de Satan"....J'ai trouvé Géraldine Nakache trop rare dans le film, elle est quand même la mère....Par contre l'enfant est attendrissant, le jeune Anton Alluin et l'évêque interprété Par Jacques Boudet ( visage hyper connu, plus que son nom hélas) provoque aussi le contre pouvoir de l'église.....C'est un film délicat, parfois drôle, mais qui au fond pose de bonnes et nombreuses petites questions sur le métier de prêtre. comme on dit, le diable se cache dans les détails...je conseille sans insister, un film ni bon, ni mauvais.....
J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première et de pouvoir échanger avec le réalisateur. Ce film sonne très juste et Grégory Gadebois interprète un de ses meilleurs rôles. Il est juste, naturel et colle parfaitement au rôle. Loin de la caricature, le scénario pose les vraies questions sur un sujet plus souvent abordé sous un angle caricatural ou comique. On sent que le sujet a été travaillé de près avec des auteurs connaissant bien le milieu religieux. Une mention spécial pour Anton qui ajoute une touche espiègle à plusieurs scènes. Un premier film au top et qui annonce d'autres très prometteurs : BRAVO !
Gregory Gadebois est vraiment parfait en curé bedonnant, belle figure d’homme de foi chaleureux, hyper-sollicité et tourmenté par le dilemme que la vie lui impose. Le scénario aborde avec justesse les questions que pose l’intrigue. Aloé demande de pouvoir dire « papa » quand tout le monde appelle Simon « Mon père ». Cachés autrefois, l’église donne aujourd'hui la priorité aux enfants, mais elle n'accepte pas que leurs pères poursuivent une mission apostolique « pour éviter le scandale public ». Si la chute peut apparaître absurde et caricaturale (mais l’est-elle en définitive ?), La sacralisation du prêtre en fait un homme qui ne doit ni ne devrait jamais avoir dérivé. Un homme tellement idéalisé que son premier réflexe sera de cacher ce qui est. Diffuser le bien et la foi autour de soi ne suffit pas, l’image du prêtre ne saurait souffrir une faiblesse… au mépris de la vérité pourquoi pas ! Au passage, le réalisateur égrène – sans les approfondir malheureusement - des réflexions sur le cléricalisme, sur la détérioration de l’image de l’Eglise dans la société, sur l’écart entre le discours moral officiel et la réalité pastorale. Sans oublier d’exprimer implicitement le souhait d’accorder un rôle accru aux laïcs. Ronan Tronchot embrasse tout cela avec justesse et réalise ainsi un beau premier long métrage.
Prêtre à Auxerre, Simon (Grégory Gadebois) se dévoue corps et âme à ses paroissiens. Au beau milieu de l’enterrement de l’un d’entre eux, Louise (Géraldine Nakache), avec qui il avait eu une liaison, douze ans plus tôt, avant son ordination, revient dans sa vie et lui présente son fils, Aloé. Elle lui demande de le reconnaître.
Le cinéma décidément aime à s’emparer des sujets de notre temps. L’Eglise en est un. "Grâce à Dieu" documentait le combat mené par les victimes d’abus sexuels commis par le père Breynat et couverts par l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin. "Magnificat", que je n’ai pas vu tant les critiques qui ont accompagné sa sortie l’été dernier étaient cinglantes, avait pour héroïne une femme cachant son sexe pour devenir prêtre.
"Paternel" (qui aurait pu s’appeler "Mon père") interroge le célibat des prêtres et l’obligation de chasteté « parfaite et perpétuelle » à laquelle ils sont tenus, une règle instaurée depuis le XIème siècle dans l’Eglise catholique. Le droit canonique est plus flou sur une éventuelle paternité. On conçoit aisément qu’elle suppose une violation du devoir de chasteté si la paternité intervient après l’ordination et qu’elle est donc, dans cette hypothèse, interdite. Mais quid d’une paternité intervenant avant l’ordination, par exemple pour des veufs auxquels la procréation dans le cadre du mariage ne serait entachée d’aucun manquement ? Ont-ils le droit de devenir prêtre ou le fait d’avoir des enfants le leur interdit-il ?
Rassurez-vous cher lecteur : "Paternel" ne s’enferme pas dans les arguties juridiques qui font le bonheur d’un conseiller d’Etat en exercice ou d’un vice-président honoraire (dont le rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise qu’il a rédigé est dûment cité dès les premières minutes du film) qui en ont devisé ensemble jeudi soir sous la pluie. Beaucoup plus classiquement, "Paternel" décortique le dilemme auquel Simon est confronté lorsqu’il apprend brutalement sa paternité : devoir renoncer à sa vocation pour assumer sa paternité.
"Paternel" a un immense mérite. Il documente avec une grande précision et, autant que j’en puisse juger malgré ma médiocre expérience, sans la caricaturer, la vie quotidienne d’un prêtre. Il en montre la grandeur et les servitudes : les offices qui se succèdent, les sollicitations des fidèles, la vie à la cure, en compagnie d’un autre prêtre (l’excellent Lyes Salem) et de l’intemporelle « bonne du curé » (interprétée par Françoise Lebrun qu’on n’a jamais autant vue sur les écrans que depuis qu’elle approche ses quatre-vingts ans), la solitude sentimentale aussi…
"Paternel" a néanmoins un grave inconvénient : on en connaît par avance l’issue. Gregory Gadebois est un gros nounours si attachant, la foi chrétienne qui l’inspire est tellement soucieuse de l’Autre et généreuse dans l’amour qu’elle lui porte, qu’on n’imagine pas un instant que Simon puisse fermer sa porte à son enfant. Il suffit de jeter un oeil à l’affiche, à la bande-annonce et à cette critique (!) pour que tout suspense – si suspense il y eût – soit éventé.
Géraldine Nakache touchante, Gregory Gadebois magistral, Lyes Salem parfait dans ce rôle. On ne s'ennuie pas pour cette histoire étonnante traitée avec douceur.
Très bon film qui a le mérite de ne pas montrer dans l'Eglise le seul côté des prêtres pédophiles. L'intrigue est très bien menée, évitant le pathos que l'on pourrait craindre dans ce genre de scénario : à aucun moment, on ne dérape vers le pathétique larmoyant, on reste dans une pudeur de bon aloi, et on évite les scènes faites uniquement pour provoquer les larmes du spectateur, même si l'émotion, inévitablement, jaillit à certains moments. Et Grégory Gadebois est un acteur absolument prodigieux qui confère à ce personnage de prêtre une force, une humanité et une présence tout à fait exceptionnelle. Le conflit auquel il est en proie est joué avec une vérité et une sincérité tout à fait remarquables. Lyes Salem, surprenant en prêtre catholique, et le jeune Anton, touchant de simplicité et d'intelligence, Jacques Boudet, toujours parfait, complètent une distribution qui porte haut les couleurs de ce très bon film.
"Paternel" n'est pas le premier film à ausculter les défis de l'église catholique Moderne et ne tient la route que grâce à Grégory Gadebois qui porte le film avec une interprétation d'une grande sobriété. On s'interroge davantage sur le choix de Géraldine Nakache. Le casting est d'ailleurs le point faible du film car à y regarder de plus près les personnages secondaires sont souvent invraisemblables et font pâtir le film d'un manque de réalisme. De plus le réalisateur accumule les sujets " débats" dans l'église actuelle ( enfants de prêtres, débat sur le célibat, approche de l'IVG, Pédophilie...) sans vraiment les creuser
La réalisation du coup nous fait penser plus à un téléfilm si on compare avec la grande maîtrise de François Ozon avec "Grâce à Dieu".
C'est toujours un exercice périlleux de se lancer dans la réalisation d'un film sur la religion, quelle qu'elle soit. Nous allons ici suivre un prêtre qui va se retrouver un beau jour face à son passé : une femme qu'il a connu avant sa profession de foi revient après des années lui annoncer qu'elle a un fils de 11 ans, et que le père, c'est lui ! Choisir entre sa vocation dédiée au Christ et une vie de famille possible est forcément terriblement douloureux pour cet homme soudain perdu. Grégory Gadebois est le principal atout de ce drame mettant en lumière les carences d'une église catholique manquant d'esprit d'ouverture et de modernité (sauf pour installer des bornes "Cartes Bleues" pour la quête !!). J'ai moins aimé le rôle jouée par Géraldine Nakache, une mère célibataire manquant totalement de bienveillance, de tolérance et de recul par rapport à la situation : presque agaçante et déconcertante ! Un long-métrage courageux avec quelques qualités valant le détour. Site CINEMADOURG.free.fr
Ce film tout en délicatesse vient nous montrer une facette de la religion que nous n'avons pas l'habitude de voir au cinéma. Avec beaucoup d'humilité, Paternel nous fait réfléchir sur la notion de paternité dans son ensemble et vient mettre sur le devant de la scène un Gregory Gadebois parfait dans son rôle. Notion spéciale pour la BO qui colle parfaitement au film et qui vient rafraichir l'image "vieillote" que l'on peut se faire de la religion.
Très beau film avec un jeu d'acteurs époustouflant, le scénario est béton et réaliste, avec juste ce qu'il faut d'émotions, pas de longueurs, une belle bo, ce film coche toutes les cases! Foncez! Vu en avant première avec une partie de l'équipe du film.
Un très beau film qui parle d'un sujet fort et peu commun avec beaucoup de subtilité et d'ouverture. Ce n'est pas un film catho, ou anticlérical, mais simplement un film humain et universel qui, je pense parle à tout le monde, et interprété par des acteurs merveilleux.
J'y suis allée car j'adore le comédien Grégory Gadebois et il est magistral dans ce film qui aborde une histoire que je n'avais jamais vue au cinéma. Le film est sensible, j'aime qu'il ne cherche pas à donner de leçon mais on ressort avec beaucoup d'interrogations, alors que je ne suis pas croyante. Je suis aussi fan de la jeune comédienne qui joue Marion dans le film, Sarah Pachoud je crois, c'est un tout petit rôle mais qui a son importance dans le film. J'était très émue à la fin du film. Je le recommande vivement car il fait du bien et je vais en parler autour de moi !
Sage, austère, et très bienveillant sont les qualités intrinsèques de ce film qui nous fait découvrir quelques arcanes de la vie d'un doyen de "doyenné", GADEBOIS magistral, en plein dilemme : chemin de sanctification ou vie familiale? Certains dialogues ou scènes sont très intéressants : avec l'évêque, avec son ex mère de l'enfant, avec l'enfant... Il subit une réunion organisée par le Diocèse avec comme chef d'accusation : "scandale public" avec risque de procès canonique. Le casting de NAKACHE est surprenant, positionnée avec de la distance, ce qui enlève beaucoup trop d'émotion.