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    Suzume
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Suzume" et de son tournage !

    Une histoire de deuil

    C'est vers début 2020 que Makoto Shinkai a commencé à écrire Suzume. Il avait alors deux idées en tête : la première était de faire une histoire qui apaise un lieu, qui en fait le deuil ; la seconde était que ce soit l’histoire d’une jeune fille voyageant avec un être atypique. L'idée du deuil est une notion à laquelle il pensait depuis longtemps : "j’ai eu le sentiment que le Japon lui-même avait traversé une sorte d’adolescence et approchait de la vieillesse. Chaque fois que je voyageais à travers le pays pour présenter mes films, ou lorsque je retournais chez mes parents à la campagne, j’avais l’impression de voir de plus en plus d’endroits, autrefois animés, devenir abandonnés. À ces occasions, je me demandais pourquoi les gens tiennent à faire des cérémonies de prière telles que la cérémonie de la première pelletée de terre quand ils commencent quelque chose, mais ne font rien quand cela se termine. Les humains organisent bien des funérailles pour leurs pairs, mais rien pour la terre ou la ville."

    Le séisme du 11 mars 2011

    Alors qu'il l'abordait déjà dans Your NameMakoto Shinkai traite ici pour la première fois frontalement du terrible séisme du 11 mars 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku au Japon, qui a engendré un tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima. Au micro de BFMTV, il explique : "Nous sommes 12 ans après. C'est encore dur pour certains, mais pour d'autres, c'est presque un peu trop tard. Ma fille a 12 ans. Elle ne connaît pas ce tremblement de terre. Et beaucoup d'adolescents qui sont mes spectateurs ont appris l'existence de ce tremblement de terre grâce aux manuels scolaires. Avec Suzume, j'ai voulu transmettre le choc que j'avais reçu à cette époque. Je souhaite que ce film puisse lier la génération qui l'a vécu, et en conserve la mémoire, à celle qui ne l'a pas vécu".

    Un tournant

    Suzume marque un tournant pour Makoto Shinkai : "[...] avec le recul, à l’âge de 49 ans, je ne peux plus faire un film comme Your Name. Une histoire avec le destin comme fil rouge est quelque chose que je ne peux pas créer avec l’intensité que j’avais à l’époque. Parallèlement, je n’aurais pas pu imaginer jusqu’à maintenant un film comme Suzume. Suzume a une profondeur que je n’aurais pas pu atteindre lorsque j’ai réalisé Your Name." Par ailleurs, le réalisateur avoue ne plus être intéressé par l'idée de mettre en scène des histoires d'amour (propos recueillis par BFMTV) : "je me sens vraiment en voie de changement, en transition. Je me souviens très bien de ce que j'ai dit au début du projet à mon producteur, Genki Kawamura. Je lui ai dit que je ne voulais plus raconter des histoires d'amour, parce que j'en avais un peu marre, je m'en étais lassé. [...] comme je ne voulais vraiment pas faire une histoire d'amour, au lieu de raconter une histoire entre un garçon et une fille, j'ai raconté une histoire entre une fille et une chaise !"

    Un film léger et optimiste

    Bien que Suzume parle d'une tragédie, Makoto Shinkai voulait faire un film joyeux et porteur d'espoir. "Pour moi, donner l'espoir est très important. Pour les vrais sinistrés, la réalité est très dure. Beaucoup ont du mal à être optimistes. Tout le monde n'est pas comme mon héroïne, Suzume, qui va sans cesse de l'avant. Donc, oui, le plus important pour moi était de faire un vrai film de divertissement même s'il parle d'une catastrophe naturelle. Je pense que l'animation est avant tout destinée à la jeune génération, et je veux vraiment leur montrer l'espoir, et leur dire qu'il y a plein d'espoir dans la vie", déclare-t-il à BFMTV.

    L'influence de la pandémie

    L'enfermement lié à la pandémie de Covid-19 a inspiré Makoto Shinkai : "La transformation de Sota en chaise reflète bien mon sentiment pendant le confinement. Sota est un garçon en bonne santé, grand, très énergique et il est prisonnier dans cette petite chaise. Je me sentais prisonnier de cette manière au Japon pendant la pandémie." (propos recueillis par Jérôme Lachasse sur BFMTV)

    McDonald's

    Comme dans Les Enfants du temps, il y a dans Suzume une scène dans un restaurant McDonald's. Pour autant, le réalisateur affirme qu'il ne s'agit pas d'un placement de produit, mais simplement que cela fait partie de notre vie quotidienne. Le chaîne de fast-food est cependant partenaire du film, il existe même une formule Happy Meal Suzume, avec en cadeau un livre sur le long-métrage.

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