Ces derniers temps, je me refais les anciens films du studio Dreamworks et après avoir entamé ma "redécouverte" avec Sinbad: la légende des 7 mers la semaine dernière, je m'attaque maintenant à un autre classique du studio: La route d'Eldorado. Sorti en 2000, La route d'Eldorado, 3è film du studio emblématique de Shrek ect, est également le deuxième film en 2D après le Prince d'Egypte (que je n'ai pas encore vu mais ça ne serait tardé) et, est réalisé par Eric Bergeron à qui l'on doit aussi Gang de requins et Un monstre à Paris. L'histoire se passe au 16ème siècle à l'époque de la ruée vers l'ors et des grandes missions d'exploration du nouveau monde en quête de richesses et de pouvoir. Miguel et Tulio, deux esrcocs réussissent à se procurer une carte menant à la légendaire cité d'Eldorado mais traqués par la garde royale, ils sont contraints de fuir et se retrouvent par hasard embarqués sur le navire du général Cortès qui projete justement d'aller conquérir la cité d'or au nom de l'Espagne. Nos deux voleurs parviennent à s'échapper du navire mais se retrouve à érrer en mer jusqu'au jours ou ils atteignent l'île de la carte en question; c'est alors qu'ils décident d'aller conquérir eux même la cité et ainsi devenir riche; voilà à peu près pour le pitch de départ.
Encore une fois dès le départ Dreamworks arrive à nous embarqué dans son univers, à peine on pose les yeux sur l'écran et hop, nous voilà embarqué avec ces deux crapules très attachantes de par leur charisme et leur attitude, en plus le contexte historique s'y prête parfaitement, les croisières des conquistadors nous donnent envie de voyager et font rêver d'avenure; à partir de là on demande qu'a découvrir encore et toujours plus de mystère et de péripéties. Donc premier bon point: l'époque choisie.
En plus personnellement (et je vais encore comparer avec Disney) on retrouve dans ce film plein de similitudes avec les grands classiques Disney, un mixe parfait entre Pocahantas et Kuzco (en passant par le dessin animé Les mystérieuses cités d'or) !
Pocahantas par rapport à l'époque et Kuzco par rapport à tout l'aspect "éxotique" de l'Eldorado.
Franchement ce dessin animé à tout pour être attrayant que ce soit ses personnages, au niveau des dessins qui sont encore une fois débordent de couleurs avec des paysages de toutes beautés (jungles luxuriantes, temples et colonnes majestueuses, cascades ect) et un doublage super réussi avec Antoine de Caunes (Miguel), José Garcia (Tulio),Victoria Abril (Chel) et aussi les voix Richard Darbois et Jacques Frantz ! là encore, il y a de la qualité ^^
Ensuite, là ou La route d'Eldorado se révèle surprenant et différent de pas mal de dessins animés du genre c'est dans son scénario. A la base, bien que ce soit plutôt attirant, faut avouer qu'à vue d'oeil c'est assez déjà vue et on se dit qu'on va tomber dans du prévisible bas de gamme...et ben non justement et c'est là que je vais aboder d'originalité de ce Dreamworks, c'est le fait qu'il nous prend de cours et se permet de changer complètement les codes du genre pour nous offrir une belle parodie inattendue !
On s'y attend pas mais le film, en plus de faire dans le registre de l'aventure fantastique nous rajoute également une dimension de dessin animé cartoon avec son lot de gags et de blagues. Pour le coup l'humour et très présent limite omniprésent mais tellement bien utilisé qu'à aucun moment on s'en plaint.
Déjà, après les 15 premières minutes du film qui servent d'introduction rapideavec l'arrivée sur l'île et sa traversée jusqu'aux portes de l'Eldorado, le film perd tous son sérieux à pertir du moment ou Tulio et Miguel sont pris pour de vrais dieux par le peuple à la suite d'une coincidence et sont contraints par Chel, (une jeune fille du peuple qui souhaite partir de se cité pour voyager) de "jouer" leur rôle pour pouvoir repartir avec le butin. Ainsi on enchaîne mensonges sur mensonges, de la parodie cartoonesque pure et dure avec ces "faux dieux" qui se retrouvent dans les situations les plus divinement improbables les unes que les autres
et on ne cessent de rigoler de ce décalage comique appuyer nitamment par notre position de spectateur qui fait que l'on est témoins des situations et qu'on "participe" avec une certaine complicité que le réalisateur entretient avec nous. On est spectateurs du film tout d'abors et dans un deuxième temps on devient presque le public de ce "sketch" oui, c'est comme ça que je vois le film, plus qu'un récit d'aventure on pourrait presque croire à une piece de théatre tellement la mise en scène est soignée scénaristiquement. On a d'inombrables scènes mémorables comme
la fameux match basketball divin (?) ou les deux usurpateurs trichent en utilisant un Tatou comme ballon et marquer à chaque fois.
Cette fois il ne s'agit pas de mettre une légende en valeur mais belle et bien de s'en moquer, de la décrédibiliser et ça j'ai juste adoré !
Mais si il s'agit de parodie Bergeron n'en oubli pas le scénario et là ou le risque serait de tomber dans la facilité il s'en tire bien et le scénario ainsi que les personnages évoluent bien. On y retrouve le formule du voyage initiatique,
au fur et à mesure le personnage de Miguel va s'attacher à la culture et au peuple de la cité jusqu'à vouloir rester avec eux
alors que
Tulio lui reste fidèle à ses ambition et souhaite quitter l'Elodrado avec l'or et Chel.
Ces deux voies sont intéressantes et donnent de la profondeur aux héros car celà nous permet de choisir avec les personnages notre propre voie en nous rangeant d'un côté ou d'un autre. C'est bien de parler de "voie" car c'est une notion très importante dans l'histoire, la morale elle même et de suivre sa voie; ce qui est une belle leçon pleine de bon sentiments. Certains pourront se plaindre que c'est assez bateau comme message mais personnellement j'ai trouvé que c'était tout à fais adapté aux personnages de ce films qui sont des gens "ordinaires", on a pas des Indiana Jones, Benjamins Gates ou je ne sait quel autres chasseurs de trésors mais jutes des mecs pas très futés qui cherchent à vivre pleinement leurs vie. Les Indiens sont sympathiques bien que finalement assez peu exploités en profondeurs, ils servent plus à l'humour qu'autres chose mais ssont bien détaillés physiquement grâce à leurs tenues comosés de plumes et autres tuniques. J'allais oublier un autre point important, ici, et c'est une autre raison pour laquelle ce D.A est différent d'un bon nombre d'autres, les méchants passent au second plan.
On a d'abord le "jaguar" (je sais plus son vrai nom) dont la cruauté n'a d'égale que son aveuglement pour les croyances (ce qui est d'ailleurs un très bon ressort comique^^) dont le seul souhaot est de servir les dieux et qui va bêtement mourir à la suite d'un stratagème de Miguel et Tulio. Et aussi le général Cortès, présenté comme un ennemi majeur à la base mais que l'on verra à peine 15 minutes dans le film. On aurait pu penser à un assaut de sa part sur la cité à la fin mais non, Tulio/Miguel et Chel (sans oublier le cheval) réussissent à bloquer l'entrée de la cité et luyi faire croire que la cité d'or n'est qu'un mythe et bye bye...
. Et surtout il ne faut pas oublier la musique, elle est réalisée par la crème des compositeurs: Hans Zimmer et John Powel (Dragons) qui contribuent fortement à la bonne ambiance du film avec des chansons qui illustres bien les états des personnages avec le bonus d'être un vrai plaisir pour les oreilles. Pas besoin de plan, pas besoin de carte pour une bonne dose d'aventure et une belle tranche de rigolade, La route d'Eldorado est pour ma part une très belle redécouverte, je m'attendais pas à autant aimer, pour le coup ça me désole un peu qu'il se soit fait oublier. 4,5/5