La Fin d'une Liaison est la seconde adaptation du roman de Graham Greene, «The End of the Affair».
En 1955, la première adaptation réunissait Deborah Kerr et Van Johnson sous la direction d'Edward Dmytryck (Ouragan sur la Caine, Le Bal des Maudits).
« Pour Sarah Miles, je voulais une actrice capable d'exprimer tout ce qui se dissimule derrière les mots, toute la profondeur de l'émotion, une comédienne qui puisse donner vie à une femme qui a mené une vie légère mais sans vrai bonheur et qui découvre soudain l'amour. Elle est dépassée par la puissance de son sentiment, elle ne vit plus que pour lui. Julianne est ce genre de femme, elle m'a tout de suite convaincu. »
Parmi la multitude des adaptations des romans de Graham Greene, celles de Fritz Lang (Le Ministère de la Peur, 1944), de John Ford (Dieu est mort, 1947), de Joseph L. Mankiewicz (Un Américain bien tranquille, 1958), de Peter Glenville (Les Comédiens, 1967) et de George Cukor (Voyages avec ma Tante, 1972) comptent parmi les plus marquantes.
Carol Reed mit lui aussi en images les romans de l'auteur de «La Puissance et la Gloire», à travers trois réalisations : Première Illusion (1948), Le Troisième Homme (1949) et Notre Agent à la Havanne (1960).
Ian Hart est, avec Stephen Rea, l'un des acteurs fétiches de Neil Jordan. Avant La Fin d'une Liaison, il a déjà joué sous sa direction à deux reprises, dans Michael Collins (1996) et The Butcher Boy (1997).
Les spectateurs français ont notamment pu l'apprécier dans Backbeat (Iain Softley, 1993), Land and Freedom (Ken Loach, 1995), L'Anglais qui gravit une colline mais descendit une montagne (Christopher Monger, 1995), Une Vie Normale (Angela Pope, 1996), Mariage à l'Anglaise (David Kane, 1999) et Wonderland (Michael Witterbottom, id.).
Il débute sa carrière de cinéaste avec Angel (1983). Il a ensuite enchaîné La Compagnie des Loups (1984), Mona Lisa (1986), High Spirits (1988), Nous ne sommes pas des Anges (1990) et The Miracle (1991).
Le succès critique de The Cying Game (1992) a imposé Neil Jordan comme un cinéaste important.
Neil Jordan a également réalisé Entretien avec un Vampire (1994), Michael Collins (1996), Butcher Boy (1997) et Prémonitions (1998).
La Fin d'une Liaison est son douzième long métrage.
« A mon sens, La Fin d'une Liaison tend aux gens un miroir, et c'est ce qu'ils cherchent dans ce genre d'histoire. C'est bien sûr un divertissement sur un certain plan – suivre le destin des amants, savoir s'ils parviendront à se retrouver, si le mari les découvrira… Il y a un certain suspense. Mais on y trouve aussi des questions universelles, savoir comment nous nous adaptons aux coups sentimentaux, aux révolutions affectives que la vie impose parfois, ce qu'il convient de faire ou non, ce qui est compatible avec l'honneur, l'image que l'on a de soi, la dignité. Faut-il suivre son instinct, laisser libre cours à la passion. »