Une famille apparemment parfaite, gentille petite fille, une maison confortable. Tout est bien rangé, rien ne dépasse.
Elle, jolie, polie, enfermée dans son rôle de femme au foyer et si triste.
Lui ambitieux professionnellement, mari sans affect, centré sur lui même.
L'autre, l'amant ténébreux, rêveur, créatif, charmeur.
Ça, c'est pour le fond. Un récit d'amour, somme toute assez classique, dans le Japon d'aujourd'hui ; Japon traditionnel où le rôle des femmes est ici encore très passéiste.
La forme : rythme lent, long déroulement où la chronologie est bousculée, troublante comme un thriller C'est un film très esthétique où l'image est très soignée, précise.
Le titre The Housewife ne rend pas vraiment compte de l'aventure romantique, ni de l'intensité des sentiments, ni du besoin d'agrandir les fenêtres pour élargir son avenir.
Peut-être doit on s'intéresser au titre original du livre dont est tiré cette oeuvre : "Red" de Rio Shimamoto 2014. Mais alors pourquoi ce nom ? Le foulard rouge qui s'envole ? Le sang sur la neige ? Au-delà du rappel de cette couleur écarlate, quelle est sa signification, son symbolisme ? La question reste ouverte.
Pour reprendre une expression japonaise "Le sang est plus épais que l'eau" comme les liens du sang qui devraient être plus importants.
Il est pourtant, toujours temps de ne pas oublier son rêve de la maison idéale et reprendre sa destinée en main et de s'éloigner.
Rare sont les films qui ne me laissent pas d'empreinte, celui-ci dont le visionnage fût plaisant s'estompe très vite.