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Y Leca
33 abonnés
1 004 critiques
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1,0
Publiée le 16 juin 2024
Quel mauvais film ! Un scénario invraisemblable des acteurs en autopilot qui n'y croient pas non plus (on ne sait pas qui est le plus mauvais, Dana Andrews ou les danseuses de cabaret), un montage et une réalisation bâclée (80 mn!). Fritz Lang ou pas, un gros ratage. Les twists finaux ne sauvent rien.
Thriller policier déconstruisant l'ordre habituel d'une enquête pour meurtre, cette intrigue brillante glisse de la condamnation de la peine de mort à une manipulation habile de la part d'un véritable criminel. Bénéficiant d'un impeccable casting, d'une élégante réalisation et d'une narration efficace jusqu'au dénouement à tiroirs judiciaire, psychologique et sentimental, ce film joue avec ses attentes génériques - quitte à s'appuyer sur une incroyable coïncidence! Mais ne boudons pas notre plaisir!
Le pitch de départ est intriguant, le développement va s avérer très classique, puis tiré par les cheveux. J ai trouvé la direction d acteur et les personnages trop mécaniques chacun semblant au final jouer une fonction. Bref on est loin d Hitchcock ou de douze hommes en colère auquel sa trame pour faire penser.
Une dangereuse expérience dont on se doute qu’elle ne se passera comme prévu. La femme stoïque qui accepte les infidélités aura l’occasion terrible de se venger mais on ne peut le dévoiler ici car la réussite du film est basée sur des revirements totalement incroyables. Un vrai film noir de grande qualité.
Un polar judiciaire astucieux et bien retors qui met à mal la justice institutionnelle américaine et l'application de la peine de mort, mais souffrant d'une intrigue complètement tirée par les cheveux.
J'ai été un peu déçu en revoyant ce fim où l'on ne retrouve pas la patte du grand Fritz Lang. D'une part il comport d'assez grossières invraisemblances, ce qui est un comble vu son sujet et son titre, d'autre part ni la photo, ni l'atmosphère, ni le jeu des acteurs ne sont à la hauteur des grandes réalisations du maître. On notera aussi que Dana Andrews, à 48 ans, et Joan Fontain à 40, conviennent mal aux personnages, même s'il n'y avait pas de limites d'âge pour les jeunes premiers masculin dans les années 40/50. Pour se lancer dans un pareille aventure, il aurait fallu un jeune journaliste ambitieux, prêt à tout pour faire parler de lui. Quant au patron de presse, il est difficile d'imaginer qu'il ait pu se lancer dans une pareille aventure. Il y a de bien meilleurs plaidoyers contre la peine de mort, d'autant que la chute suscite une certaine ambiguité.
Un éditeur, dédié à la lutte contre la peine de mort, décide de mettre au point un stratagème diabolique. Il demande à son futur gendre, lui-même journaliste, de se laisser accuser d'un meurtre non résolu. Suffisamment de preuve circonstancielles seront artificiellement produites, afin de convaincre le procureur (et le jury !) de condamner l'homme pourtant innocent. Démontrant ainsi les failles du système. Evidemment, on se doute bien que cela va se retourner contre nos protagonistes ! Chose amusante, dans son premier film tourné aux USA, "Fury", Fritz Lang dressait un portrait au vitriol du système américain. Et en particulier du système judiciaire. 20 ans plus tard, pour son dernier film au pays de l'Once Sam, le réalisateur ne s'est aucunement assagi. "Beyond A Reasonable Doubt" est un énorme tacle au système judiciaire. Procureur arriviste et mesquin, jury facilement manipulable, police qui s'accroche à la moindre piste ténue, et condamnation possible uniquement sur des preuves circonstancielles. Derrière ces lois et ces procédures, tout n'est qu'hypocrisie ! La mise en scène est carrée, et les acteurs sont bien dirigés. On retrouve d'ailleurs la belle Joan Fontaine, qui prend une place plus importante dans le dernier acte. Mais surtout un excellent scénario, diablement intelligent et retord. Si le premier gros twist est prévisible, la suite l'est beaucoup moins. Et il s'en passe sacrément des choses pour un film qui dure seulement 1h20 ! Pas une scène n'est perdue, tout est construit pour être prenant et aller droit au but. Du solide !
l'idee du coupable,innocent,coupable n'est pas neuve dans le cinema, on connait souvent la suite tres rapidement. La encore pas de surprise dans le scénario . La fin est meme un peu baclée. Dans le genre vaut mieux se tourner vers temoin à charge de billy wilder.Bref un fritz lang passable.
C’est l’ultime réalisation de Fritz Lang aux États-Unis avant son retour en Allemagne où il signera Le Tigre du Bengale, Le Tombeau hindou et Le Diabolique Docteur Mabuse (les trois derniers films de sa filmographie). On y retrouve son goût pour les complots et les jeux de manipulation, son sens de la fatalité qui va de pair avec un pessimisme indécrottable sur la nature humaine. Il est en effet question ici, sans trop en dire, du détournement d’une noble cause (la lutte contre la peine de mort). Le scénario, retors à souhait, est une mécanique narrative aussi ingénieuse que surprenante, tout en twists. Il y en a probablement trop dans ce film court qui donne l’impression de manquer d’un peu de matière dans ses développements. Mais le résultat est d’une redoutable efficacité : tendu et captivant. La fond de cette histoire, servi par une mise en scène et un montage “à l’os”, suffisait largement en termes d’impact sans qu’il soit besoin de l’accompagner d’une musique tonitruante, qui appuie malheureusement sur tout. Au final, cette Invraisemblable Vérité n’est certainement pas la plus subtile des œuvres du cinéaste, mais certainement la plus “renversante” !
Au delà de tout doute raisonnable, c'est la conviction que sont supposés avoir les jurés pour condamner un homme aux États-Unis. Et notamment pour condamner à mort. Pourtant, on peut fabriquer de toutes pièces un "coupable" dont le procureur obtiendra la tête... C'est ce que s'attachent à démontrer un homme de presse, adversaire résolu de la peine capitale, et son futur gendre qui servira de cobaye. Une implacable démonstration exécutée de main de maître, de la main du maître Fritz Lang.
Un sujet épineux sur la peine de mort ne peut provoquer qu'un débat, une longue bataille judiciaire s'annonce. Accusé un innocent d'un crime qu'il n'a pas commis, des fausses preuves pour l'expédier vers la chaise électrique est angoissant, on ne peut avoir que de la sympathie pour l'homme, puis retournement de situation l'invraisemblable vérité éclate. Elle pousse à rester ferme lors du compte rendu du scénario, laissons la justice de cette fiction faire son travail, les aveux céderont après le verdict et son contre appel. Une réalisation sans ambiguïté pour un héritage allemand exilé aux États-Unis pendant l'époque du nazisme. C'est une œuvre juste, impartiale et imparfaite, la fin montre des interprétations remarquées.
“L’invraisemblable vérité� est un long-métrage de Fritz Lang au scénario incroyablement efficace. Un rédacteur en chef et son journaliste sont des adversaires acharnés de la peine de mort. Bien décidés à monter un coup, ils vont fabriquer de fausses preuves accusant le journaliste d’un crime qu’il n’a donc pas commis. Leur objectif étant de dénoncer une erreur judiciaire qui aurait pu condamner à mort un innocent. Nous suivons tout leur stratagème et le procès du journaliste. Malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et ce dernier risque d’être réellement condamné. Nous développons beaucoup de sympathie pour le personnage principal. Les retournements de situations ont alors encore plus de force. Lang réalise un film démonstratif épatant qui questionne sur notre propre regard de la vérité. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le scénario est évidemment intéressant mais le reste n'a hélas pas vraiment suivi. Je n'ai pas été emballé par le jeu des acteurs, mis à part celui qui incarnait Thomson. Le rythme est bien lent, la mise en scène est démonstrative, convenue. Mais reste peut-être l'essentiel. Les failles du système judiciaire américain sautent aux yeux. Les "preuves" sont rarement totalement irréfutables, le facteur humain est incontournable (ambition, préjugés divers et variés, inimitiés, etc.). Aucun juge n'est vraiment impartial. De ce point de vue, ce film est un réquisitoire plutôt efficace contre la peine de mort.