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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,0
Publiée le 2 juillet 2024
L'homme qui aimait les femmes est un personnage singulier, inattendu, et qui est le sujet d'une comédie que je qualifierais de mi-psychologique, mi-sociologique. Ce dernier terme, un peu boursouflé, s'explique par la grande diversité des types féminins qui sont la cible des assiduités de Bertrand Morane (Charles Denner). Ce personnage, qu'on pourrait trop facilement assimiler à un obsédé sexuel ou à un séducteur cynique, est en fait un brave homme, sympathique et sincère, que son syndrome conduit à être séduit continuellement par la beauté et l'élégance des femmes. Cet adolescent quadragénaire souffre finalement d'être incapable d'en choisir aucune. De rencontres négligeables en liaisons passagères, Truffaut invite son personnage à raconter ses amours inaboutis. Sans aucune grivoiserie -ce n'est pas le genre du cinéaste- mais avec fantaisie et parfois une réelle amertume. Pourtant, on pourra trouver la mise en scène un peu terne, voire monotone, et le scénario pâtit de l'absence de ressorts humoristiques et d'une véritable empathie, de ma part, pour le personnage de Charles Denner. Au demeurant, chacun pourra, à travers cette aimable remise en question de l'union conjugale, se confronter à ses propres dispositions au libertinage ou au marivaudage...
On est vraiment dans un film spécial et quasi-surréaliste : Charles Denner qui n'a pas un physique de jeune premier, collectionne les conquêtes féminines, sans jamais vouloir s'engager... La facilité avec laquelle elles lui cèdent interloque autant qu'elle déconcerte. Même si ce film peut être interprété comme un éloge à la polygamie et à une sexualité débridée, on tombe rarement dans la vulgarité, et le personnage principal, conscient de son instabilité, s'avère souvent drôle malgré lui. Après c'est dommage que le film ne fasse pas assez le distinguo entre l'appétit sexuel qui amène à varier les plaisirs égoïstement, ce dont souffre ici le héros, avec un réel amour pour la gent féminine dépourvu de cette appétence.
Un beau film de Truffaut sur un homme éperdument séducteur, amoureux de toutes les femmes aux jolies jambes, un film qui ne serait probablement plus autorisé aujourd'hui sur les plateaux de tournages, mais qu'il est bon de pouvoir regarder encore.
Affligeant, d'un ennui profond, malaisant. Globalement Truffaut fait parler pendant des heures un personnage complètement creepy qui suit des femmes dans la rue, les traque a coup d'assurances de voitures, ou les fait venir chez lui sous prétexte de baby-sitting (il n'a pas d'enfants). Évidemment (?!!) Celles ci en redemandent et adooorent cet homme a qui elles envoient des lettres d'amour, quand elles n'acceptent pas de coucher avec lui et une autre femme pour avoir le plaisir de partager sa couche, et vont même jusqu'à venir a son enterrement (Pcq a l'évidence on va aux enterrements de coups d'un soir...). A fuir.
C'est un film parfait pour Charles Denner. Acteur qui porte sa mélancolie, sa tristesse, ses interrogations sur son visage. Il paraît naturellement tourmenté. Ce qui est parfait pour cet homme qui aimait les femmes. Distribution parfaite pour cet homme qui est attiré pas de jolies jambes, ou d'autres choses des femmes, qui sont multiples et variées, et surtout nombreuses. Ce qui fait qu'il ne sait où donner de la tête. Au point qu'une femme croisée dans la rue peut faire basculer sa vie; il est comme un aimant qui n'a pas d'autres choix, comme une addiction, c'est irrésistible. Là où le scénario ne prend pas position et finalement déçoit un peu, c'est la possibilité qu'il aime plusieurs femmes en même temps, ce qui n'est pas le cas du personnage, qui nous finissons par comprendre, a été amoureux d'une femme, peut être la première, et depuis semble dans une quête qui ne le satisfera jamais. Avec cette problématique, François Truffaut et sa scénariste construisent un drame de deux heures qui tient sur la durée. Grâce aux circonvolutions du scénario et du personnage de Charles Denner, mais aussi grâce à sa distribution féminine, avec Brigitte Fossey, Geneviève Fontanel, Nathalie Baye ou Leslie Caron, chacune dans des styles et des registres différents.
"L'homme qui aimait les femmes " est un film parfois inégal, mais qui réserve des moments de grande jubilation. Bertrand est un collectionneur de femmes, il vit seul et dédie son temps libre à séduire les femmes sans s'arrêter sur aucune. On comprend qu'il en aima une qui le quitta. On n'en saura pas plus. Depuis , peut-être par le désir de ne plus souffrir, il refuse en tout cas de ne s'engager avec aucune. La partie la plus faible du scénario est sans doute le tout début, mais très vite le film décolle. Le casting masculin n'est peut-être pas le meilleur ( Denner fut sans doute choisi par sa vague ressemblance avec Truffaut) mais on finit par marcher. Emprunt de beaucoup de nostalgie, ce film que j'ai vu plusieurs fois au cours du temps, prend toute sa saveur l'âge du spectateur aidant. Mon film préféré de Truffaut est "Jules et Jim" mais "l'homme qui aimait les femmes" est très réussi. A voir. Il n'est toutefois pas impossible qu'il plaise plus aux hommes qu'aux femmes en raison de son point de vue.
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1,5
Publiée le 28 avril 2021
Voici l'histoire du film un Français ordinaire aux traits de chien de chasse convoite toutes les femmes séduisantes qu'il rencontre dans sa vie et sans bénéficier d'un charme ou d'une séduction particulières il parvient à coucher avec toutes. Je suppose que c'est parce qu'il est franchement honnête tant envers lui-même qu'envers les objets de son affection que le secret de ses succès amoureux est censé être là. Charles Denner est l'homme à femmes un tel tombeur de femmes que pour ne pas perturber la fantaisie de cette histoire son personnage principal aurait pu devenir un vrai prince car c'est un vrai tombeur de femmes en effet. Ce n'est pas sans une totale crédibilité qu'on peut se demander qu'est ce qu'elle on peut bien lui trouver. Mais presque immédiatement la réponse réelle vous vient à l'esprit il doit peut-être avoir de l'argent...
Dans ce film sorti en 1977, François Truffaut choisit l’acteur Charles Denner, avec ses faux airs de Romain Duris, pour incarner un homme obsédé par toutes les femmes, obsédé par l’idée même de la figure féminine comme ultime objet du désir. Le cinéaste français adoptait une forme de radicalité assez incroyable dans ce récit fiévreux et malade, dans lequel le caractère obsessionnel du personnage principal consomme tout l’espace. Mais paradoxalement, L’homme qui aimait les femmes est aussi un merveilleux portrait de femmes. Elles sont nombreuses à croiser le chemin du personnage principal, souvent aussi libres que lui, voire davantage (citons les géniales et magnifiques Nelly Borgeaud, Brigitte Fossey, Geneviève Fontanel, Leslie Caron, Nathalie Baye...). Dans cet essai sur le rapport d’un homme au monde qui l’entoure par le prisme de son attachement aux attributs féminins, François Truffaut y met beaucoup de lui-même, jusqu’à l’analyse psychanalytique de la relation qu’entretient Bertrand Morane/Charles Denner avec sa propre mère. Ce long-métrage au ton unique, avec ses accents romantiques et fétichistes, est aussi une œuvre sur la création littéraire, sur la création tout court, qui s’amuse à brouiller nos repères entre fiction et réalité et où l’artiste est tout puissant : en un claquement de doigt il peut changer la couleur de la robe d’une fillette. Bluffant.
L’Homme qui aimait les femmes : s’il y a bien un titre qui pouvait définir François Truffaut, c'est bien celui-ci ! En effet, cet amoureux de la gente féminine semble s’être totalement reconnu dans le personnage de Bertrand Morane (il n’est d’ailleurs pas étonnant de le voir arborer un blouson rappelant celui porté par Truffaut lui-même dans La Nuit américaine). Même si le donjuanisme maladif du héros interprété par Charles Denner (ce qui permet d’avoir une belle brochette d’actrices) peut entraîner parfois un début d’aspect répétitif, le cinéaste s’identifie tellement à lui qu’il arrive à faire ressortir l’aspect humain caché sous ce qui aurait pu être méprisable. L’Homme qui aimait les femmes n’est peut-être pas un des meilleurs films de son auteur mais assurément un de ceux où il se livre le plus.
Le film contient une excellente idée : le personnage de Bertrand écrit un livre autobiographique dont le film sera la mise en images. Il y a aussi quelques brillances dans le dialogue (les échanges téléphoniques avec Aurore par exemple). Mais l’histoire de ce « cavaleur » (titre envisagé du livre en question, et au passage façon dont se présentait déjà le personnage joué par Charles Denner dans l’autrement plus réussi « La mariée était en noir »), à connotation d’autoportrait, est sans intérêt, superficielle, vaine et futile. Elle respire de plus la suffisance (et cette fois Truffaut joue à Hitchcock non par la qualité de la mise en scène, mais en apparaissant furtivement) et cède à des facilités dignes des pantalonnades du cinéma Français (la prise de judo de la serveuse, le rapport sexuel dans le lit d’un grand magasin, …). A propos du livre écrit par Bertrand, un éditeur déclare que les passages intéressants sont ceux relatifs aux souvenirs d’enfance du personnage. Malheureusement ils ne représentent guère plus qu’un chapitre. Il en est de même du film de François Truffaut.
Il faut voir ce film pour C. Denner, un grand acteur un peu trop méconnu. Le scénario en lui-même est un peu fade. On a l'impression que c'est un film à sketchs avec toutes ces femmes qui se succèdent. J'exagère car c'est loin de se résumer à un film à sketchs. Le scénario est bien travaillé néanmoins avec un savant mélange de flash-backs. C'est un hommage à la gent féminine mais cela ne se résume pas qu'à ça non plus. On peut aussi y voir une critique de l'époque et du conformisme en général. Le personnage principal, loin d'être un dragueur, a un charme fou je suppose. Il est ce qu'il ne montre pas en fait.
Un film qui n'a pas très bien vieillit, même si il aborde des sujets intéressants. il est quelque part très actuel , car il commençait la redéfinition des rapports Homme-Femme . Denner est un séducteur invétéré, mais ses conquêtes sont souvent des femmes libres qui assument leur choix. La dernière partie avec le personnage de Brigitte Fossey ,( absolument craquante ) est en plein dans le contemporain. elle annonce les nouveaux rapports de force à venir. la femme qui a le droit de choisir, la liberté sexuelle , l'égalité , . Des propos très visionnaires et très modernes pour l'époque.
« Au fond tu es gentil. Si tu m’aimais un peu, tu serais parfait ». La particularité de ce film c’est que les femmes l’aiment aussi. Peut-être que le « cavaleur » comme il le dit lui-même, aurait pu être un sujet scabreux de nos jours, mais c’est un vrai film d’amour sur des sentiments partagés. Et c’est filmé avec une insouciance et une fraîcheur juvénile très agréable.
5 étoiles pour les dialogues les plus beaux du cinéma francais. 5 étoiles pour le jeu de Charles Demmer. Truffaut, visionnaire ou utopiste prédit que dans le futur le "jeu" amoureux existera toujours mais sans les rapports de force. L'homme qui aimait et qui respectait les femmes eut été un plus long mais plus correct titre.