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artaud
26 abonnés
148 critiques
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4,0
Publiée le 9 août 2007
C'est mon premier mocky, alors il faut comprendre mon étonnement devant ce film qui, au premier abord, est déplaisant, le sujet maigre, des acteurs caricaturés. Puis ça se décante étrangement. Qui l'eut cru ? "A mort l'arbitre" c'est une comédie puis une tragédie puis un film d'horreur, c'est tout cela à la fois. C'est incroyable. Et j'adore le Mocky-acteur et Mocky-réalisateur, c'est le MEME homme.
"Et tout ça pour un penalty !" Parce qu'il accorde un penalty qui permet à une équipe de foot de gagner le match, un arbitre s'attire la haine d'une horde de supporters, furieux de voir l'équipe qu'ils soutiennent perdre sa qualification pour la coupe d'Europe. S'il n'y avait que les insultes et le lancer de cannettes, ça irait encore mais cela empire, les supporters allant même trouver l'arbitre chez lui avec l'intention d'en découdre. En adaptant un roman d'Alfred Draper, Jean-Pierre Mocky dénonce la connerie des supporters et de façon beaucoup plus large, la connerie de l'être humain, capable de se laisser aller à des mouvements de foule haineux. Mocky se moque ouvertement de ses personnages et dénonce la connerie comme personne en allant jusqu'au bout de son sujet, nous offrant une fin glaciale et donnant, en passant, à Michel Serrault un rôle qui fait froid dans le dos, celui de Rico, le meneur des supporters qui est beauf, vulgaire et violent. D'ailleurs le film, même s'il est bien mené, vaut surtout le détour pour la prestation de Serrault qui montre bien à lui seul comme l'humain peut être stupide.
J'adore Serrault, j'adore les vieux films, mais là c'est juste un des plus mauvais films que j'aie vu. Tout est caricatural, les acteurs jouent comme des pieds (Mitchell comme Serrault) franchement rien de bon dans cette réalisation. Normal j'ai envie de dire, c'est un Mocky.
Voici en exclusivité le premier film de zombies français! En effet la horde de supporters fanatiques déambulant en ville, puis dans l'immeuble, tentant par tous les moyens d'accéder à ses proies fait inévitablement penser aux créatures décérébrées de Romero. Plutôt savoureux à regarder en tout cas. La performances de Michel Serrault est l'autre point fort du métrage, parvenant à faire rire, a émouvoir et même a faire peur au cours de sa prestation parfaite. Jean Pierre Mocky marque les esprits dans son rôle de flic blasé avec cette fameuse réplique: "Tout ça pour un penalty!" On ne s'ennuie pas une seconde, ça rappelle les séries B survival américaines années 80, avec en plus le talent d'un comédien surdoué bien secondé par E. Mitchell, C. Laure et les fameux seconds rôles de la "bande à Mocky". A voir sans hésiter.
"A mort l'arbitre (1984) rediff sur TF1 le 23.09.2015 Il fallait tout le talent d'un Mocky pour tenir en haleine si longtemps le public, avec une histoire dont finalement le titre du film résume bien une aventure somme toute limitée. Le réalisateur touche-à- tout n'a pu s'empêcher de faire aussi le scénario de cette histoire et d'y jouer également le rôle de flic de cette aventure qui n'a rien d'une figuration. Prémonitoire cette aventure ? L'année suivante, il y aura le drame du Heysel qui démontre la bêtise humaine et aveugle d'une foule fanatisée ! Par le sport ou autre chose. Michel Serrault est en tête d'affiche dans un rôle pathétique superbe : l'acteur fétiche de Mocky puisqu'il tournera dans onze de ses films ! Mais on ne peut s'empêcher non plus de décerner un coup de chapeau à Eddy Mitchell, très convaincant dans le rôle d'arbitre. Quant à la musique, elle est signée Chamfort, c'est tout dire ! Le compositeur-chanteur a revisité Rossini au synthé et a offert à Viktor Lazlo la superbe chanson "Backdoorman"qui enjolive le générique de fin ! On se demande pourquoi TF1 a programmé cette rediffusion en pleine nuit alors qu'elle diffuse tant de navets américains à longueur de journée ! Comme on se questionne sur le peu d'engouement de ce film lors de sa sortie. Superbe cependant ! willycopresto
Avec A mort l'arbitre, Jean-Pierre Mocky signe là le premier film de Zombies français. Ici les Zombies sont des supporters de foot complètement abrutis (pléonasme ?) qui veulent donner une correction à l'arbitre, le très droit dans ses bottes et décalé Eddy Mitchell. S'ensuit une chasse à l'homme digne des Survival de Romero avec en guise d'horreur : la bêtise humaine, crasse et bien laide, interprétée à merveille par un Serrault transfiguré. (critique écrite en 2010 et reprise de mon ancien compte)
le meilleur mocky ( avec un drôle de paroissien) et de loin ! Serrault est magnifique en ordure absolu faisant endosser ses saloperies aux autres. Le rythme est à couper le souffle et le final tétanisant . A la limite , lorsque l'on voit ce qui se passe de nos jours sur les terrains de foot et surtout en dehors, on se demande si ce film n'etait pas prophétique...ce qui le rend d'autant plus glaçant.
Un de ces films qui fait peur: Mocky filme ici un personnage, interprété par Michel Serrault, dont la bétise et l'instinc violent va s'aggraver au fur et à mesure: et tout ça pour une broutille: un pénalty sifflé qui provoque la défaite de l'équipe locale. Et la les soi disant supporters alors tellement dévorés par leur passion les menant à la folie vont totalement péter les plombs. Rien n'est plus dangereux qu'un homme en colère. Ce pauvre arbitre va t'il échapper à la furie de tous ces fous à lier? Ce film n'est pas le meilleur de Mocky, mais avec cet homme là, soit on aime, soit on aime pas, car on sait très bien que ce n'est pas le genre de type à "caresser le spectateur dans le sens du poil". Et en ce qui me concerne j'ai plutôt apprécié, j'aime beaucoup la façon dont le personnage de Serrault s'enfonce encore et encore dans la violence. A comparer avec le hooliganisme dans les stades anglais à la même époque.
Un titre qui interpelle et annonciateur d'un déferlement de violence mais qui est très vite désamorcé par un jeu d'acteurs extrêmement mauvais, qui semble même parfois être le fait d'un doublage raté. Le récit navigue mal entre comédie et thriller et n'arrive jamais à se décider quel genre épouser avec conviction.
C'est du Jean-Pierre Mocky, n'ayant donc pas peur de l'excès et de la caricature, cette peinture des supporters de football s'avérant aussi outrancière que schématique. Après, il faut reconnaître qu'elle est efficace, le réalisateur gardant un certain talent pour filmer la connerie dans toute sa « splendeur », cette course-poursuite reposant longtemps sur la dualité entre l'aspect très paisible du couple traqué et l'hystérie de leurs assaillants étant plutôt réussie, bien que n'allant pas très loin. Heureusement, le réalisateur a l'habileté de montrer l'extrême lâcheté des « ultras » dès lors qu'ils se retrouvent isolés, à l'instar d'un excellent Michel Serrault en ordure bête et méchante mais très débrouillarde, compensant ainsi un peu la mise en scène ouvertement je-m'en-foutiste d'un réalisateur très loin du niveau de l'excellent « Un drôle de paroissien ». Regardable, sans plus.
Mocky est un metteur en scène, un raconteur et un peintre de la société. A ces titres il est trop souvent sous estimé et même si on peut taxer assez souvent ses oeuvres dans le registre grotesque et/ou caricatural, sa verve nous touche et nous interpelle. Dans ce film tout particulièrement on bascule de la légèreté la plus totale à l'angoisse et l'horreur du comportement commun de certains de nos concitoyens. Ce film n'est pas seulement une critique du monde du sport ou de celui des supporters mais bien au delà il décrit des phénomènes de société très contemporains ; qu'est ce qui est important? jusqu'où pousser l'obligation de résultat? qui décide entre les juges et le peuple? A vous de juger!... à vos risques et périls!
Ce film singulier commence par un ramassis de clichés, et poursuit par une succession de scènes invraisemblables et souvent mal filmées. Le tout servi par une majorité d'acteurs médiocres, voire catastrophiques.
Dans "À mort l'arbitre !", sorti en 1984, Jean-Pierre Mocky transpose son cynisme ravageur dans l'univers du ballon rond. Pour avoir sifflé un penalty en faveur de l'équipe adverse, un arbitre joué par Eddy Mitchell se retrouve impitoyablement pourchassé par les supporters. Par ce sujet, le cinéaste pointait du doigt la dangereuse montée du hooliganisme observée ces dernières années. Ironie du sort, un an plus tard aura lieu la catastrophe du Heysel, quelque part également fruit de la haine. Dans le film, ce fanatisme semble se conjuguer avec la laxité des pouvoirs publics. joue symboliquement le rôle du flic chargé de l'affaire. L'arbitre lui-même ne semble pas prendre conscience de la gravité de la situation. S'il est assez répétitif (à l'image de la BO jouée sans arrêt), "À mort l'arbitre !" constitue un propos juste et sincère, portait sans concession mais drôle. Michel Serrault, dans une prestation irrésistible, incarne parfaitement le supporter beauf raciste, capable du pire à partir d'un rien. "Tout ça pour un penalty !" lui rétorque Mocky en épilogue. Un des meilleurs films français sur le football. Peut-être même le meilleur.
Le supporter de foot comme caricature ultime du dangereux psychopathe ? Le débat n'est pas là et J-P Mocky en fait plutôt un homme ordinaire qu'un événement va faire basculer dans une folie meurtrière, bien aidé par quelques péripéties. Il en résulte un film noir sans concession, violent et torturé, qui enchaîne les péripéties à un rythme fou, avec toutefois un peu de mal vers la fin et un ballet de pelleteuses au montage chaotique pas vraiment maîtrisé. Entre-temps, E. Mitchell fait face avec brio à un M. Serrault énorme, ce dernier se révélant comme l'un des pires monstres de l'histoire du cinéma, pas seulement par ses actes mais par son attitude. Un vrai classique du cinéma français, à la mise en scène correcte mis qui vaut largement le détour de par tous les thèmes qu'il induit. D'autres critiques sur