Ça fait longtemps que je voulais voir ce film, le meilleur de Brel en tant qu’acteur, l’un des meilleurs Pignon avant Villeret, et la rencontre de 2 potes avec Ventura, et ce toujours réalisé par Weber.
Et bien dans l’ensemble c’est un bon film comique, ça manque un peu d’humour à mon goût mais ça reste efficace. La tension et la complicité entre les 2 héros monte crescendo, c’est bien joué en cela, chacun avec ses spécificités. Le film a pas mal vieilli, ça se voit au rythme un peu lent, aux longueurs assez typiques de l’époque, aux faux raccords (la coiffure de Brel), les décors datent un peu… mais si on aime le style ça passe allègrement.
L’histoire n’est pas compliquée, pas bateau non plus, réaliste en ces temps là (car maintenant l’entraide ça n’existe plus) ; la trame n’est pas la plus connue surtout sur fond de course contre la montre montée ainsi ; le montage par contre souffre de plusieurs coupes parfois abruptes compliquant la compréhension. Rien à redire sur les dialogues ou les costumes, je note plus particulièrement la musique : tantôt benêt/simpliste/campagnarde (dans le sens de la bonhomie) avec Brel, tantôt plus dure/rythmée/italienne tendance mafioso avec Ventura.
Au final j’ai apprécié, ce genre de duo comique est une grande source d’inspiration, notamment reprit avec Reno et Clavier. Ça marche dès lors qu’un scénario arrive à mettre en scène les 2 individus, et c’est le cas ici. Si on n’est pas trop regardant sur les années qui ont passé sur ce film on sourit plusieurs fois, et on peut affectionner le résultat, surtout en trouvant la moralité ambivalente que distille le réalisateur.