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La Pellicule
4 abonnés
17 critiques
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3,5
Publiée le 4 mars 2023
"La nuit du 12" de Dominik Moll nous offre un pur travail d'enquête. Cette fiction, inspirée de faits réels, relate l'homicide d'une jeune fille retrouvée brûlée vive. C'est alors à la Police Judiciaire de retrouver le coupable. La réalisation ne cherche pas le spectaculaire, aucun effets n'est ainsi montré, nous suivons le capitaine Yohan et sa brigade qui feront tout pour arrêter l'assassin. Par ailleurs, Bastien Bouillon (Yohan) possède une maîtrise dans son jeu très... perturbante, qui se justifie par un calme et un sang froid absolu. Tous ces aspects mis ensemble créé un film ambitieux sans jamais se prendre pour ce qu'il n'est pas. Faisant partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2022, "La nuit du 12" est un thriller Français efficace qui étoffe notre patrimoine cinématographique, alors merci.
En gratifiant la Nuit du 12, d’une myriade de récompenses et notamment d’une pluie de Cesar , la France Charlie en lieu et place d’évoquer les violences faites aux femmes, n’a fait en réalité qu’offrir une écœurante vitrine à ce vomitif clip promotionnel de le Flicaille qu’est en réalité ce film . A l’heure ou ce plus solide pilier de l’ordre dominant accumule à son actif la plus impressionnante série de violences de son histoire récente , des manifestants défigurés aux meurtres racistes des jeunes des quartiers populaires ,et à l’heure ou il s’apprête à réprimer avec la douceur qu’on lui connait les futures blocages d’une grève reconductible, le Cinéma Français dans sa pusillanimité politique légendaire, ne fait rien de moins -et c’est le comble - qu’assurer le service après-vente d’une institution qui possède d’une part en son sein un lot conséquent de masculinistes violents, et qui jusqu’à aujourd’hui à pratiqué le déni et le mépris le plus complet lors de situations ou les femmes en danger de mort venaient déposer plainte contre un conjoint violent. Alors qu’un film qui choisit de traiter le sujet des violences faites aux femmes devrait avoir pour ambition minimum de questionner , de mettre en cause le Patriarcat comme régime d’oppression structurelle , celui-ci choisit tel une Une de BFMTV ou de CNews de s’emparer d’un épouvantable fait divers qui lui permet d’éviter d’interroger la verticalité de la violence pour mieux communier dans la stigmatisation des hommes des milieux populaires. Rien ne manque à cette palette de suspects d’un crime à ce jour irrésolu : le rappeur noir et son morceau aux textes explicitement violents, la marginal qui vit dans une cabane, le repris de justice et deux autres ados proches de la victime qui ne brillent pas par la considération qu’ils portent à celle-ci. Face à cette hallucinante vison réactionnaire de la jeunesse populaire, qui par le choix que fait le film de ce type de crime, semble destinée a endosser tout le poids des crimes produit du Patriarcat, le film oppose comme dans l’immonde « Polisse » de Maiwen les flics choupinous sortis tout droit de l’Ile aux enfants , ici gentils beaufs un peu paumés mais pétris d »humanité qui s’extraient héroïquement de leur torpeur existentielle pour violenter légitimement ces « racailles décérébrées ». Il ne sera pas question ici de violence culturelle, professionnelle, celles ou les femmes sont systématiquement ramenés a leur destin d’objet de séduction dans des processus d’emprise que permettent implacablement le pouvoir hiérarchique et celui absolu que donne l’argent. Que le cinéma Français s’emploie de nouveau a restaurer l’image d’un Police garante indirecte de la survie de ses privilèges et a discréditer symétriquement les milieux populaires en adoptant le langage et les biais cognitifs et idéologiques de la classe bourgeoise dominante, rien de très nouveau ni de surprenant. Mais que ce film minable à tous points de vue, bénéficie d’une telle unanimité positive tant critique que publique , montre à quel point La vision du monde des dominants a profondément infusé dans le cerveau d’une majeure partie des habitants de ce pays.
Film de grande qualité mais largement surnoté par la presse. On voit beaucoup de critiques qui reconnaissent elles-mêmes qu'elle surnotent ou sous-notent les films à cause d'un coup de coeur ou de colère mais c'est injuste et cela réduit l'utilité des sites de critique. Même si ce film est très bien travaillé (images, acteurs, psychologie des personnages) il lui manque trop de choses pour être un chef d'oeuvre : pas de suspense, pas de rebondissement, pas de fin (on est prévenu au départ mais quand même), un peu mou. Il semble qu'on veuille dégager une morale de cette histoire (les méchants messieurs et les femmes qui essayent d'être libres) mais ça n'est pas vraiment réussi notamment parce que le film est très centré sur les policiers alors que la victime reste méconnue.
Polar plutôt banal avec de nombreux stéréotypes. On a le sentiment que le film montre davantage les difficultés administratives de la police et de la justice que l’enquête bâclée. Il n’y a pas de suspens et les dialogues sont très médiocres. Film peu convaincant. Les louanges de la presse sont difficiles à comprendre pour ce film bien loin des excellents polars nordiques (surtout les séries) ou des grandes époques françaises avec des films magistraux comme Diva ou péril en la demeure …
Relations toutes en nuances parfois teintées de politiquement correct. Avec d'excellents jeux d'acteurs. Loin du film d'action, La Nuit du 12 nous offre une plongée dans le quotidien d'un groupe de la PJ, où les introspections face au drame absolu nous touchent. Leur démons ne nous sont pas étrangers. Leur sensibilité est bien rendue. Il se dégage toutefois un atmosphère lugubre autour de ces hommes seuls ou blasés. De plus, ce qui est déprimant c'est qu'on sait bien, d'entrée de jeu, qu'il est vain de chercher un espoir. Non seulement dans ce récit mais aussi dans la vie des personnages. Seule la gaité éphémère de cette jeune fille vient coloré momentanément cette vie de province, où la seule chose qui tiennent encore les gens debout est l’amitié et la dénonciation du mal systémique de la société, semble-t-il pour le réalisateur D. Moll: le mâle. « En fait c’est tout les hommes qui ont immolé Clara ». L’affaire est donc élucidée. Un espoir toutefois: la scène de fin où Yohan arrête de tourner en rond pour Partir! Paysage magnifique des Alpes où les sommets nous invitent, sans aucun doute, à retrouver le beau.
C'est vraiment profond. C'est très bien joué. On s'ennuie jamais. Il y a une phrase clé dans ce film : « il y a quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes » Un très bon film.
Bof. Bof bof. Un bon téléfilm, pas plus. De là à lui donner 15 césars... Ah mais ça dit "les hommes, ces cons" ! Ah bon ; ah ben filez-lui le meilleur film alors
Vu en 33 semaine car il était très bien noté... Du coup, avis partagé car si le film est très bien joué et qu'on ne s'y ennuie pas, l'enquête est sans action particulière. Et c'est certainement comme ça que ça se passe dans la réalité ; mais un film n'est pas un reportage et donc j'aurais aimé un peu plus d'action.
Un film qui mérite entièrement ses récompenses. Au-delà de l'ambiance générale du film, il faut noter que le casting est excellent. Tous les acteurs sont parfaitement choisis et correspondent parfaitement à leurs personnages. Un film à ne pas rater.
Film bien réalisé et très bien interprété, en revanche le discours féministe lié à l'idéologie dominante actuelle est, selon mon avis, très malsain et sous couvert d'égalité ne sert qu'à diviser, cliver davantage et mépriser une population (ici ce sont les hommes car selon le propos du film, ils sont tous bourrins ainsi que de potentiels assassins et évidemment les femmes de potentielles victimes...). Très préoccupant.
Somme toute une histoire assez banale. Le traitement est intéressant, le plus réaliste possible, incluant les maladresses et les passages assez ennuyeux. Les personnages sont assez fades mais habités par leur mission. Le montage donne un peu de rythme mais pas assez pour se passionner pour cette histoire. Le cinéma c'est comme le foot. En France on se gargarise et on s'extasie devant l'OM, l'OL, le PSG ou Monaco, et quand vient la confrontation avec le monde extérieur on prend une grande claque et on descend de notre piédestal. Ce film ne mérite pas autant de récompenses.
Un bon téléfilm du genre "meurtres à...". Pour tout dire je n'ai pas réussi à me passionner pour cette histoire ni pour les problèmes des personnages. Pas mal mais quand même loin du chef d'œuvre... Ah oui, ne pas oublier l'antienne du film : "les" hommes sont méchants envers les femmes (il y a quand même une succession de portraits de mecs assez gratinés) et "ils font pipi à côté de la cuvette" (la totale!) Il est d'ailleurs notable que dans ce film les relations homme-femme n'existent quasiment pas. Et le peu qui est présenté est triste et négatif.
Le vainqueur des César est un polar sous tension qui décortique ses personnages et fait la part belle aux comédiens. L'histoire en devient même secondaire. Une belle réussite.
Dominic Moll a une filmographie inégale mais "La Nuit du 12" est à ranger dans le haut du panier. Adapté de l'ouvrage de Pauline Guéna, le film interroge la dimension genrée des affaires criminelles ; un monde où des hommes tuent des femmes et où des policiers hommes enquêtes sur les meurtres de femmes. Le plus grand tour de force de "La Nuit du 12" reste celui-là : annoncer dès le début que le meurtrier ne sera pas retrouvé et demeurer captivant de bout en bout. Un exploit porté par des acteurs pour la plupart inconnus et époustouflants. Un film qui n'a pas volé sa moisson de césars.