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    Retour À Visegrad
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Retour À Visegrad" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Au départ, Julie Biro voulait partir à la recherche de l'une de ses camarades de classe, Mersiha, qui avait fui Višegrad au début de la guerre. "Elle n’y était jamais retournée, car ce qui s’est passé là-bas était trop douloureux pour elle. La productrice du film, Élisa Garbar, m’a proposé que je collabore avec un scénariste pour amener plus de dramaturgie dans le travail d’écriture", précise la cinéaste.

    En Bosnie

    Entre 2000 et 2005, Antoine Jaccoud a travaillé sur beaucoup de projets sur les Balkans et la Bosnie. Il s'est rendu une première fois en Bosnie en 2000, pour apporter des fournitures scolaires aux enfants des veuves de guerre. Le metteur en scène se rappelle : "Ensuite, en 2005, j’ai réalisé une pièce de théâtre qui a été montée à Tuzla en Bosnie. Toujours en 2005, avec une amie comédienne, Françoise Boillat, pendant une semaine, on a invité quatorze survivants du génocide de Srebrenica au théâtre St-Gervais à Genève, accompagnés de leurs thérapeutes, pour qu’ils témoignent."

    "Au fond, ce que j’attendais, c’était un projet qui m’emmènerait à nouveau là-bas. Quand Julie Biro s’est adressée à moi pour cette aventure, je n’ai pas hésité. Avec Julie, on partage cette passion pour les Balkans : une sorte de fascination et d’attraction pour leur amplitude émotionnelle, pour leur richesse des sentiments et des mentalités. On a toujours l’impression que le spectre des émotions est plus large là-bas qu’ici. On a essayé de s’approcher des souffrances, de les comprendre et d’aider à les raconter. J’ai toujours pensé que, en tant que citoyen suisse, on est obligé d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs."

    Les Balkans aujourd'hui

    La réalisatrice Julie Biro explique : "Il y a une chose très importante pour moi qu’on ne peut pas voir dans le film mais qui l’imprègne, c’est que notre équipe de tournage a reconstitué une petite Yougoslavie. Notre chef opérateur vient de Sarajevo et a vécu la guerre sous les bombes, notre interprète vient de Belgrade, parlant un français magnifique et avec une culture exceptionnelle, notre ingénieur du son est slovène et notre chauffeur, rescapé des camps de Trno Polje (Prijedor) vient de l’ouest de la Bosnie. Il était très important pour moi de m’entourer d’une équipe de là-bas."

    "Cela nous a permis des discussions très enrichissantes. Chaque jour après le tournage, chacun pouvait raconter comment il ressentait ce qu’il se passait : on a beaucoup parlé des silences des anciens élèves, de la difficulté pour les anciens élèves de verbaliser leurs craintes. Dans le film, il y a une séquence qui est importante pour moi : c’est lors de la rencontre entre Mersiha, Budimir et Djemila dans un café, Mersiha leur dit : 'J’ai un peu peur de la rencontre avec les autres. Est-ce qu’il y aura de la haine ?'. C’était crucial que quelqu’un arrive à verbaliser cette crainte dans le film."

    Une rencontre

    Julie Biro se souvient comment elle a rencontré les deux héros du film, ces deux professeurs à la retraite, Budimir et Djemila : "Je me souviens parfaitement que j’avais été en repérages à Višegrad, seule, durant un automne sinistre. La ville était morte. Je suis allée à l’école pour rencontrer le directeur. Il était trop jeune à l’époque de la guerre, mais il m’a tout de suite dit : « Il faut que vous voyiez Budimir, le vieux Budo ». Et voilà, le vieux Budo arrive, je lui montre la photo de classe et à ce moment-là il a les yeux qui pétillent d’émotions. Cette photo, c’était celle de la classe de son meilleur ami."

    Qui réalise ?

    Née en 1970. Historienne de formation. Julie Biro a effectué plusieurs postes dans l’humanitaire pour la Suisse (Direction du Développement et de la Coopération, Fondation Terre des hommes) et en France (Coordination SUD, CCFD-Terre Solidaire). 2011 Formation en réalisation documentaire aux Ateliers Varan. 2014 Formation en montage et en son à l’École des Gobelins.

    Antoine Jaccoud est né à Lausanne en 1957. Licencié en sciences politiques, il fait quelques années de journalisme avant de se former à l’écriture dramatique auprès de Krzysztof Kieslowski. Récipiendaire du Prix d’Honneur du Cinéma Suisse en 2016, il est le coauteur, avec la cinéaste Ursula Meier, des scénarii de Home (2008) L’Enfant d’en haut, Ours d’argent au festival du film de Berlin en 2012 ou encore « Journal de ma tête » de la même réalisatrice. Antoine Jaccoud écrit également pour le théâtre et la performance.

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