Les Mains dans la Terre, Naissance d'un écovillage : les secrets du tournage

Un peu partout en France, des initiatives citoyennes se mettent en place pour relever les nombreux défis du XXIème siècle, qui transforment le rapport de l’être humain à son territoire. Nés de l’intelligence et la créativité collective, on dénombre aujourd’hui plus de 2 200 écovillages sur le territoire français. Véritable lieux d’initiatives, ces établissements humains écologiques, solidaires et responsables explorent une nouvelle façon de vivre. Basés sur une autonomie matérielle et de savoir, ils permettent de se réapproprier la terre, notre liberté mais surtout nos relations humaines.

Les Mains dans la Terre, Naissance d'un écovillage dresse le portrait d’une oasis de vie : "L'Arbre de Vie", construit dans le respect de l’Homme et de la nature. En découvrant ce collectif qui décide de reprendre la main sur leur quotidien et leur avenir, ce film sème des graines d’espoir. Antoine Trichet développe :

"À l’heure des préoccupations liées aux crises actuelles, il est essentiel de parler de ces initiatives qui portent un message de solidarité et de résilience. Réunir dans les salles de cinéma des personnes désireuses d’agir en mettant les mains dans la terre, voilà notre objectif. Collectifs, associations, citoyens, cher public, les solutions existent et sont au bout de l’allée."

Après avoir passé quelques semaines à aider les gens dans des lieux comme celui au centre de Les Mains dans la Terre, Naissance d'un écovillage, Antoine Trichet a senti le besoin de partager plus largement cette initiative, et donc se lancer dans un documentaire :

"Tendre vers l’autonomie implique l’ouverture d’une immensité d’activités. On retrouve sur place de la construction en pierre sèche, diverses rénovations, de l’entretien des réseaux d’eaux et des espaces verts, et bien entendu l’activité vivrière des jardins."

"L’ensemble est rendu possible par une organisation collective ficelée par de nombreux temps d’expression. Ces échanges sont axés sur le ressenti et l’émotion de chacun.e afin de se dire simplement et clairement les choses dans le but d’éviter l’effet « cocotte-minute »."

"J’ai rapidement souhaité observer les limites de ces visions qui peuvent paraître idéalistes afin de mettre en tension le récit avec les aléas de la réalité. Entre les facteurs humains, climatiques et administratifs, la quête d’autonomie, bien qu’elle soit magnifique, est aussi composée d’obstacles."

"Par cette démarche j’ai voulu porter un regard complet sur la question. Construire un écovillage est un projet ambitieux, et par le biais de ce film, j’ai voulu aider les personnes qui partagent cet objectif à visualiser ce que cela peut signifier."