« J'y ai pensé un an au titre de la coopération, comme enseignant pour des enfants français d'ingénieurs et de techniciens qui aidaient les Chinois à construire une usine pétro-chimique, dans un village du Nord. En 1978, c'était encore la Chine post-maoïste, marquée par la Révolution culturelle. Nous ne pouvions nous éloigner au-delà d'un périmètre de cinq kilomètres autour du village. Au début, il y a eu une fascination du pays et de sa culture, mais aussi un violent rejet du régime. En voyant de près les difficultés rencontrées par les Chinois que j'ai côtoyés et dont j'ai été très proche, tout problème que pouvait rencontrer un Français ici m'a semblé dérisoire : c'est en partie pour cela que j'ai voulu faire mes premiers là-bas. »
La comédienne a cosigné le scénario du film avec Alain Mazars, le réalisateur. La comédienne a ainsi pu aborder le thème de l'adoption, un sujet qui lui tient à cœur. Comme le déclare la comédienne, «on a tous des thèmes obsessionnels dans la tête : moi c'est l'abandon et ses conséquences sur le déroulement de la vie. (…) Je suis alors partie sur un chemin de traverse pour transcrire cette obsession de façon plus positive et j'ai eu envie de raconter une histoire d'adoption.»
Après Printemps perdu (1990), tourné en Chine et en chinois, et Ma sœur chinoise (1994), avec Alain Bashung, Alain Mazars consacre, avec La Moitié du ciel, un nouveau long métrage à la Chine.