Volontiers à contre-courant, Dominique Aubier analyse la tempête de décembre 1999 comme une « comédie du mauvais sens qui, pour des raisons mercantiles, modifie le climat de la planète ». Selon elle, la maladie Kreuztfeld-Jacob est due à l'aberration consistant à transformer en cannibales des vaches naturellement herbivores.
« Quand j'habitais l'Andalousie, une jeune femme était venue avec son mari en voyage de noces. Trente ans après, le 9 janvier 2000, j'ai reçu une lettre d'elle… Je l'ai immédiatement appelée pour l'inviter à déjeuner. Deux heures plus tard, elle était ici. Ce furent des retrouvailles somptueuses. Intelligentes. Elle avait fait son propre chemin et moi le mien. Nous nous retrouvions dans l'esprit et dans une certaine compréhension du réel. Elle était cinéaste. Quinze jours après, elle m'appelle pour me dire « Je fais un film sur vous ! » et le 7 mars elle tournait ! Les bras m'en sont tombés bien que je sache que ces coups de grâce ne tombent que sur des personnes depuis longtemps empêtrées dans les oppositions… »
Après la tempête a pour sous-titre « Dominique Aubier, portrait d'une femme extraordinaire ». Cette philosophe âgée de 78 ans, spécialiste de Don Quichotte, a déjà écrit plus d'une trentaine d'ouvrages.