Voilà. J’ai regardé ce film pour la sixième fois au cinéma. je suis ému. Comment, en entrant dans la salle de C’est pas moi au mk2 d’odéon, le 18 juin 2024, j’aurai pu me dire que ma vision du cinéma allait changer à tout jamais, et que j’allais découvrir mon réalisateur préféré à l’heure actuelle. comment j’aurai pu me dire ça, à partir de cet image verte étrange, qui m’a au premier abord fait rire, j’aurai pu m’imaginer ça.
À la fin de c’est pas moi, je me suis instantanément dit que j’avais affaire à un homme passionnant, et que j’allais dévorer sa filmographie par la suite. en commençant par Les Amants Du Pont neuf, puis par Annette, puis par Pola X, ensuite par Holy Motors et par Boy Meets Girl. je peux véritablement dire que je suis tombé amoureux de son cinéma, d’un amour passionnel. Tout ces films m’ont marqués, pas un ne m’est pas resté dans la tête après leur visionnage, chaque film était comme une claque en pleine face, me rappelant les milliards de façon de faire du cinéma, même avec un petit budget. Le rapport à la poésie dans le cinema a pris une place encore plus grande chez moi, la façon de filmer des femmes, de montrer la beauté, que nos sens s’exaltent, que notre âme chavire. Carax est un poète, et il me donne une envie incommensurable de faire de la poésie, de montrer d’une certaine façon les rapports humains, de faire du cinéma.
Ce réalisateur ne nous laisse jamais le temps d’être passif face à son œuvre, il explore la grâce dans la crasse, la beauté et la laideur de l’homme comme jamais j’aurai cru le voir un jour.
Leos Carax est aussi un réalisateur en lequel je me reconnais, sa façon de filmer Paris, le Pont Neuf, le 6eme arrondissement, prendre les yeux d’un poète, c’est cette impression que j’ai.
Puis par cet amour du rock, de David Bowie cette rébellion envers toute choses que j’aime tant.
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Jamais une phrase n’a autant résumé l’œil que porte Carax sur les femmes qu’il filme, j’ai aussi cette impression quand à Jean Luc Godard.
Au fond ce réalisateur est un amoureux et un antipathique de l’homme, ses actes.
nos sens durant ses films s’élèvent, à travers l’écran, il nous fait ressentir au plus profond de nous la chose qu’il veut transmettre, son cinéma peut sentir, avoir une odeur, être auditif, avec des paroles ravissantes, la vue, avec des plans qui stimulent l’œil et expriment l’inexprimable, le toucher car chaque image est tangible et le goût qu’il transmet.
quelle puissance sensorielle.
Puis ses films sentent l’introspection, à chaque film, on met voir ce que ressent le réalisateur lui même, c’est ce qui est le plus intéressant au cinéma selon moi, de voir quelque chose de vivant, pour transmettre quelque chose, il faut l’avoir vécu même sans l’avoir expérimenté.
Aussi cette impression de mise en mot, ou de mise en image, d’une communication par la beauté et inversement, non presque toujours de la beauté, ou du lyrisme, de l’onirisme, les trois à la fois.
Son cinéma c’est une passion, puissante une lettre d’amour à tant de choses, une liberté qui s’en dégage, une liberté unique, puissante qui hurle.
en regardant ses films j’ai l’impression que quelque chose s'opère, comme un déploiement de l’âme, quelque chose de ce style, avec un récit qui me pénètre à chaque fois et inversement dans lequel je pénètre toujours. Le cinéma de Leos Carax est presque indescriptible, c’est une atmosphère, une sensation, quelque chose comme coupé du monde mais paradoxalement d’autant plus proche de la réalité, qui frappe.
Et ce film, C’est pas moi, au language godardien, cher à mon cœur, réunit tout ce que j’ai énuméré précédemment, je dois le revoir, je veux le revoir, qu’est ce que j’aime son cinéma.
Ô cinéma de Leos Carax tu resteras à tout jamais dans mon cœur.
Je n’avais presque pas les mots pour décrire son cinéma et j’ai finis par écrire une lettre d’amour.
je vais pleurer.
je vais tout re regarder, c’est presque un besoin, pour approfondir mon ressenti.
pour vivre encore plus ses œuvres
Merci Carax.