Très beau moment, on est porté par les images, les voix, les musiques, on est captivé par un flux puissant.... Très réussi et très agréable, décoiffant.
Carax est un anthropologue des images, il s'appuie sur un corpus issu de ses propres films (mais pas uniquement) afin de mettre à jour l’image inconsciente comme une survivance de l’imaginaire enfantin a travers lequel il désigne Godard comme père putatif et c’est bouleversant.
Un essai cinématographique du grand Leos Carax. De base - de ce qu’il disait à une conférence - ce film était une commande pour une expo sur lui à Pompidou. Il devait faire un film pour répondre a la question « Qui êtes-vous ? » et ce film a été sa réponse « C’est pas moi », une réponse innocente, un film d’enfant comme il le décrit lui même. Il s’est permis toutes les libertés cinématographiques possibles, il parle de lui, de sa carrière, de sa famille. Ce film est une réelle inspiration pour tous cinéastes.
C'est pas moi, moyen métrage expérimental de Carax, rappelle fortement le Godard dernière période. Si le travail de montage est impressionnant et que le film, en peu de temps, impriment des idées et des mots dans notre esprit, il est cependant difficile d'adhérer pleinement à cet exercice de style un peu vain. Mais Carax réussit cependant à capter notre attention et la dynamique de l'ensemble prend assez rapidement. Mais le film vaut surtout pour la très courte mais géniale apparition de Bébé Annette en postgénétique. Un court moment de grâce et de poésie.
J'ai pris une claque ! Ce film est un chef d'œuvre, de l'art de l'art de l'art. Et du génie ! Je vais retourner le voir car j'ai été fascinée et entraînée par Leos Carax que je remercie pour ce trésor.
Carax donne de ses nouvelles en 40 minutes et ce n'est pas glorieux. Il reycle des plans de ses anciens films, fait des calembours ringards, se prend pour le fils adoptif de Godard en singeant sa voix caverneuse et nous fait une leçon d'histoire douteuse et pseudo poétique en alternant dictateurs et des images de sa fille bien aimée, filmée au téléphone. L'inspiration n'est pas au rendez-vous et nous avons droit en bonus final à un remake de la magnifique course de Mauvais sang par la poupée d'Annette. Bref, Carax se regarde le nombril et semble avoir retrouvé de l'amour propre. Tant mieux si ça l'aide pour un prochain projet, mais ce dernier n'est guère indispensable. Si ce n'est pour les fans hardcore.
C’est un court-métrage qu’on aime ou qu’on déteste, j’ai adoré. L’insolence, la folie, l’humour et ce retour aux années 80, le dieu Bowie, tout y est. Prenez 41 minutes de votre vie pour visionner un ovni cinématographique. Sans oublier Denis Lavant, toujours aussi excellent dans sa folie !
Le plaisir du cinéma, ce n'est pas seulement le moment de la projection, c'est aussi l'avant, avant ce que l'on anticipe, et surtout l'après, ce qu'il en reste. Dans le cas de C'est pas moi, à l'attente justifiée (ce n'est pas n'importe qui, Leos Carax) correspond un moyen-métrage à base de collage d'images (celles du réalisateur ou d'autres) et d'écriture sur l'écran, qui interpellent, amusent et agacent parfois mais n'ennuient jamais, du fait de la brièveté de l'ouvrage mais aussi d'un rythme qui ne permet pas la distraction de l'esprit. Carax y rend hommage à quelques artistes de sa vie : Hitchcock, Chaplin, Bowie et, évidemment, Godard. L'ombre du cinéaste franco-suisse est tellement présente qu'elle en devient quand même sacrément encombrante. Pour le reste, on voit dans le film un gallinacé braire et un ongulé "cocoriquer", sans doute pour illustrer l'expression Passer du coq à l'âne qui correspond parfaitement à ce fourre-tout.expérimental, ludique et très personnel. Dommage que Carax,,pertinent quand il reste dans le domaine de l'art et émouvant dans l'intime, s'égare quelque peu quand son propos devient politique, avec une galerie de dictateurs dans sa besace, s'aventurant peu ou prou dans la vocation de donneur de leçons d'inhumanité. Cet aspect-là n'était franchement pas nécessaire.
Ce film m'a touchée surtout qu'on y entend "Depuis trois jours la France pleure"...Ce mercredi 12 juin coïncidence ça fait trois jours qu'on a le blues. Les images s'entrechoquent pour dire la folie de notre monde, l'intolérance, les guerres, mais des moments de pure beauté viennent nous consoler. Merci Leos !
Vu en avant-première, c,’est un film expérimental qui se distingue par un jeu sur les images et le montage qui ne peut laisser indifférent. Une certaine poésie abstraite et absurde s’en dégage et en créer tout le charme.
L’approche ressemble au film « Les plages d’Agnès » par son récit autobiographique, et son travail sur les différentes références concernant sa carrière.
Je recommande néanmoins ce film aux connaisseurs du cinéma de Carax, car il peut être déstabilisant pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'univers de ce grand cinéaste.
C’est un film étrange et à part qui nous plonge dans l’univers habituel de Léos CARAX. On n’aime ou on n’aime pas. Il faut cependant bien reconnaître les qualités cinématographiques de ce cinéaste à travers ce court film même si on a parfois du mal à comprendre ses intentions.
Bernard CORIC
Vu en projection de presse le 28/05/2024 au Studio Marbeuf à PARIS
Film vu lors du festival de Cannes. Le film est à la fois un essai cinématographique, une autobiographie, une autodérision, ainsi qu'un one man show. Absolument génial.