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    À l'intérieur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "À l'intérieur" et de son tournage !

    Naissance du projet

    C’est en 2010 que Vasilis Katsoupis a trouvé le point de départ de A l'intérieur, alors qu’il était logé chez un ami dans le sud de Manhattan, dans un immense appartement parsemé d’objets design, de mobilier dernier cri et d’œuvres d’arts hors de prix. Le metteur en scène se remémore : "En déambulant dans l’appartement, je n’ai pas pu m’empêcher de m’interroger sur la pertinence des objets d’art et de design comme symbole de la vie contemporaine, en contradiction avec leur utilité dans la vie de tous les jours. Je m’explique."

    "Si nos besoins premiers n’étaient pas assouvis, l’art aurait-il autant d’importance ? Que signifie l’art, sorti de son contexte ? Peut-être n’est-ce qu’un symbole, une ombre de la vraie vie à laquelle on choisit de donner de la valeur, sur la base de notre perception sophistiquée ? Sommes-nous capables de sortir du carcan de la perception altérée pour voir une vérité objective ? Dans quelle situation devons-nous nous trouver pour réussir à sortir de ce carcan ? La réponse pourrait-elle résider dans la nature rédemptrice de l’art ?"

    Une maison et un homme

    Rapidement, Vasilis Katsoupis s’est demandé si cet espace de vie idéal, sophistiqué, avec tous ses systèmes domotiques, pouvait se retourner contre la vie elle-même : "À l’intérieur est l’histoire d’une maison et d’un homme qui se partagent le rôle principal. Un regard ironique sur la possibilité que nos cages dorées deviennent des cellules de prison."

    "Une vision brutale du côté sombre du luxe. Une étude sur la perception du monde réel, et comment cette perception peut basculer à la suite d’un stimulus inattendu. Et, enfin et surtout, un point de vue cinématographique sur l’art contemporain, le mode de vie qui lui est associé et sa réelle valeur."

    Willem Dafoe de la partie

    Choisi pour jouer le personnage principal, Willem Dafoe a été attiré par le regard neuf que le film porte sur un postulat familier. Il explique : "Ce qui m’a frappé à la lecture du scénario est la particularité de ce personnage qui doit gérer une situation sans paroles. Les films ont un impact plus fort sur moi quand ils sont plus qu’une idée originale, quand ils provoquent une façon différente d’envisager quelque chose. À l’intérieur traite de sujets élémentaires, de survie, de besoins, de nos schémas de pensée, de nos sources de plaisir, du regard que l’on porte sur nos vies."

    En temps réel

    Pour des raisons pratiques, A l'intérieur a été tourné chronologiquement afin de montrer la vitesse à laquelle l’appartement se détériorait. La dégradation progressive du lieu a d’ailleurs eu un effet surprenant sur Willem Dafoe, qui s’est calé sur son rythme naturel. "Puisqu’on tournait en temps réel, je me suis laissé aller. Je me suis laissé pousser les cheveux."

    "Je me suis laissé pousser les ongles. J’étais sale. Je ne me lavais pas les cheveux. J’ai perdu un peu de poids, parce que j’avais conscience de l’évolution de mon personnage. Sa transformation devait être tangible. Chaque jour, je m’endurcissais, je m’enfonçais dans le personnage, dans son corps, dans son apparence, dans son odeur", confie l'acteur.

    Commissaire d’exposition

    Tous les films sur le monde de l’art n’ont pas de commissaire d’exposition. Pour À l’intérieurVasilis Katsoupis en a missionné un, d’autant plus nécessaire que la collection d’œuvres disséminées dans le penthouse joue un rôle prépondérant dans la narration. Grâce à elle, le cinéaste souhaitait montrer l’évolution de la relation de son personnage à l’art quand il se retrouve pris au piège d’une cage dorée, ainsi que la notion de valeur de ces œuvres quand il souffre de la faim.

    Si Nemo n’est pas lui-même un artiste, il "crée" pour survivre : "Certaines sont purement pratiques et lui permettent de survivre physiquement tandis que d’autres lui permettent de survivre spirituellement car elles sont porteuses d’espoir, parfois même de distraction", raconte Vasilis Katsoupis.

    Un curateur italien

    Pour créer la collection, Vasilis Katsoupis a fait équipe avec le curateur italien Leonardo Bigazzi. Certaines des œuvres figuraient dans le scénario original de Ben Hopkins, tandis que d’autres ont fait l’objet de commandes ou d’emprunts auprès d’artistes et de galeries. "La vision était très claire sur le rôle que certaines œuvres allaient devoir remplir, comme celui de pouvoir ouvrir le garde-manger grâce à sa pointe métallique", explique Bigazzi. Katsoupis ajoute : "J’avais une idée de la collection en tête, mais j’avais besoin d’un expert pour lui donner vie. On a tous vu des films sur l’art truffés de mauvaises copies. Je tenais vraiment à ce que tout soit correct dans mon film."

    Collections privées

    La collection comprend une large variété de techniques : peintures, sculptures, photographies, dessins, installations et vidéos, des plus figuratives au plus abstraites, avec des œuvres conceptuelles aux qualités architecturales. Toutes les œuvres figurant dans À l’intérieur proviennent de collections privées – et non de musées – afin de renforcer l’idée que le collectionneur du film pourrait vraiment posséder chacune d’elles. Leonardo Bigazzi précise :

    "Les artistes ont fait preuve d’énormément de générosité. 95 % des artistes ont dit oui immédiatement quand je leur ai proposé de participer. Nous étions contraints par le temps, bien entendu, car les œuvres devaient être répliquées en accord avec notre planning. Chaque artiste gère cet aspect à sa façon. Par exemple, un artiste tel que Maurizio Cattelan nous a fait envoyer des œuvres provenant de son studio. D’autres ont fait l’objet de commandes directes."

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