Brighton Beach est un quartier de Brooklyn principalement habité par des immigrants de l’ex-URSS. C’est un endroit où l’on peut facilement survivre sans parler anglais car les affichages dans la rue sont principalement écrits en russe. Le réalisateur Levan Koguashvili explique :
"Cette langue, comme le géorgien et l’arménien y est même davantage parlée que l’anglais. Brighton Beach est souvent la première étape en Amérique pour les personnes issues du monde post-soviétique qui viennent d’arriver. C’est un endroit où ils s’habituent à être considérés comme des immigrés, où ils font leurs premiers pas dans la « vraie Amérique » de New York."
Né en 1948, Levan Tediashvili est un acteur non professionnel. Ancien lutteur soviétique-géorgien, il est sacré champion olympique de lutte libre en 1972 et 1976. Cinq fois champion du monde, il est resté invaincu entre 1971 et 1976. Il est également champion du monde de Sambo, art martial créé en URSS dans les années 1930, mélangeant principalement le judo, la boxe et la lutte.
Pour beaucoup, l’Amérique débute à Brighton Beach et se termine à Brighton Beach, car il est question, pour Levan Koguashvili, d'un lieu qu’on ne quitte jamais : "Ces immigrants sont incapables de s’adapter à la « vraie Amérique », et apprendre l’anglais serait trop difficile pour eux. Ils finissent donc, le plus souvent, par rester dans ce monde russe qui leur est familier et qu’ils retrouvent préservé dans ce quartier."
"Être aux États-Unis tout en venant d’une Union soviétique révolue, c’est être socialement et mentalement partagé, entre l’envie de commencer une nouvelle vie et l’incapacité à se débarrasser du passé."
"Le lieu où se déroule notre histoire, Brighton Beach, est très cinégénique et abrite une histoire humaine, universelle et éternelle, celle d’une relation entre un père et son fils. « Brighton 4th » parle des Géorgiens d’Amérique, de leur comportement, de leur mentalité, de leurs chansons et de leur humour."
"Le film mélange deux univers cinématographiques distincts : la Géorgie et New York. À ce double sentiment d’appartenance s’ajoute le casting, composé à la fois d’acteurs professionnels et de russophones non-professionnels qui vivent et travaillent réellement à Brighton."