Ce sont principalement les films des années 70 qui ont inspiré Benoît Poelvoorde et Christian Merret-Palmair. Ceux « qui avaient une certaine épaisseur sociologique comme Le cinéma de papa (Claude Berri), Les galettes de Pont-Aven et Charlie et ses deux nénette (Joël Séria), L'entourloupe (Gérard Pires).
« L'idée était de faire de Jérôme, le nouveau, une jeune homme initié par trois briscards. Ca aurait pu n'être qu'un personnage mais réunir toutes nos idées en un seul caractère n'aurait pas fonctionné. L'idée était de garder une ligne de conduite extrêmement réaliste. Faire un film en cinémascope, en quelque sorte un film « d'aventure » même si ce n'est pas le genre du film, en gommant l'aspect trop reportage du documentaire qui nous inspirait. L'idée était de faire une comédie sur des personnages qui sont quelque part des losers mais qui sont avant tout très humains… une comédie qui comporte une part de tragique, un peu à la manière d'un certain cinéma italien ou anglais. »
Même si Les portes de la gloire est son premier long métrage, Christian Merret-Palmair a déjà une longue expérience du cinéma et de la réalisation audiovisuelle. Il a ainsi effectué de nombreux stages sur les plateaux de tournage (régisseur et assistant réalisateur) avec Abdelkrim Bahloul, Philippe De Broca, Christine Pascal, Yves Boisset, John Berry, René Féret ou John Glen.
Christian Merret-Palmair réalise son premier court métrage en 1990, Rossignol de mes amours, puis, de 92 à 99, signe 400 sketchs pour Karl Zéro, Bons baisers de Suzanne, son 2e court, en 95, et une dizaine de publicités de 96 à 99.
En 1997, il réalise l « Les carnets de Monsieur Manatane » une série de dix films courts avec Benoît Poelvoorde.
« … Le sujet. Le monde des vendeurs que je ne connaissais pas. Ce sont des menteurs, c'est génial. Et puis j'aime bien les mecs seuls, le côté solitaire des personnages. Ce qu'on nous reproche, le côté "odeurs de vestiaires", c'est ce que j'aime : c'est un des rares moments où on peut mettre des mecs entre eux, à part l'armée ou au club de foot…Donc j'aimais bien ce côté viril. Et puis c'est une gageure, c'est la première fois qu'on écrivait pour quelqu'un."