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Nicolas L.
86 abonnés
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3,5
Publiée le 25 avril 2023
Documentaire sur les femmes de ménages, des auxiliaires de vie et les assistantes scolaires. Leurs conditions inacceptables et leur salaire de misère donne à ce doc un aspect très humain et très poignant. Mais jamais Ruffin ne vire son film dans le larmoyant et le pathos. Ici il y a même des pointes d'humour.La bonne idée aussi du film est de laisser la parole à ces femmes de l'ombre mais si indispensables à notre Société. Elles sont filmées comme des guerriers passionnées par leur mission professionnelle. Autre bonne idée rigolote et qui allège le propos c'est le duo de députés aux antipodes politiques mais qui finissent par trouver combat commun. Très bon.
Les documentaires de François Ruffin sont certainement les meilleurs tracts politiques possibles. Bien sûr, il sait défendre ses points de vue avec conviction mais il sait aussi utiliser les armes de la dramaturgie. Les députés de la majorité sont tellement caricaturaux qu’ils font de parfaits antagonistes dans cette quête de reconnaissance et pour le passage d’une proposition de loi. On a beau connaître la fin, amère, "Debout les femmes" est porté par beaucoup d’énergie et d’envie.
S’il mérite toujours d’être considéré comme d’utilité publique, j’ai un peu moins apprécié la forme du dernier documentaire de François Ruffin, même si ce projet s’avère tout à fait cohérent avec son engagement politique et la position qu’il occupe désormais sur l'échiquier national français. Il ne s'agit plus d’aller à la rencontre des Gilets jaunes et encore moins de jouer un mauvais tour à Bernard Arnault mais de raconter - et d’une certaine façon, faciliter - son travail de député. Chargé de mission pour l’assemblée nationale avec Bruno Bonnell (pas vraiment de la même obédience, mais les deux finiront par très bien s’entendre) afin de prendre le pouls des métiers du lien (auxiliaire de vie, accompagnante d’enfant en situation de handicap, femme de ménage,...), Ruffin s’échinera ensuite vainement à faire passer une proposition de loi visant à revaloriser leur statut et leurs conditions salariales. Pris au piège de la politique politicienne, il prendra à son tour celle-ci à son propre jeu en exposant médiatiquement le quotidien de ces femmes, épuisant et précaire, rendu encore plus difficile par la pandémie de Covid-19, et qui travaillent parfois l’équivalent de deux temps plein pour un salaire à peine supérieur au minimum vital. Compte tenu du fait que des avancées en leur faveur ont fini par voir le jour après maintes rebuffades, il s’agissait sans doute d’une excellente idée de confronter l’abnégation silencieuse de ces travailleuses de l’ombre et le désintérêt du monde politique pour leurs conditions de travail, rassemblés au sein d’un documentaire voué à être largement diffusé. Le pinacle de la démonstration étant l’invitation de toutes les femmes rencontrées au cours du documentaire au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale pour y plaider leur cause : il s’agit cependant d’une “simulation”, aucun député n’étant présent en dehors de Ruffin et Bonnell. Evidemment, il est plus important que jamais d’attirer l’attention sur ce genre de situation, volontairement peu médiatisée car ses “victimes” manquent de relais médiatique. Dans sa construction et sa mise en scène, cette proposition très classique s’avère toutefois moins ludique que les précédents gestes militants de François Ruffin.
Un film / documentaire engagé (à tout le moins), mais qui a ce mérite de ne pas tomber dans l'excès et la caricature. La réalisation reste trop sommaire pour susciter un fol enthousiasme, mais le message politique ne peut qu'être entendu, à défaut d'être toujours accepté et relayé. Une approche décalée mais bienvenue dans un sain combat des idées.
Documentaire politique mettant à l'honneur les auxiliaires de vie, les femmes de ménages et toutes les personnes de l'ombre vivant dans des conditions précaires. L'occasion aussi de mettre en lumière une alliance politique à première vue surprenante : qui finit par porter ses fruits. Le rendu parfois brouillons sur la forme est intéressant sur le fond tout en étant poignant et émouvant. Beau final
Sur plusieurs mois pendant la période du Covid, le personnel cantonné dans un registre de petites mains et services à domicile, a poursuivi sans relâche son travail auprès des plus démunis. La prime Covid à ce moment là lui échappe, et depuis la reconnaissance a du mal à s’imposer. C’est pourquoi la mission parlementaire initiée par François Ruffin, et rejoint pour les besoins de la procédure par son « frère ennemi », Bruno Bonnel , prend tout son intérêt dans ce documentaire qui s’en tient aux faits, et aux attentes. Les témoignages des auxiliaires de vie et de leurs patients élaborent l’esquisse d’un statut pour tout le personnel soignant, encadrant de ces unités d’interventions qui bien souvent travaille plus de dix heures par jour, tous les jours quasiment, pour moins de 800 € par mois. Courageuses, solidaires, elles aiment leur métier clament-elles dans le vide parlementaire qui vient de rejeter la proposition de loi élaborée par les deux députés. A la fin du film, quelques panneaux nous annoncent que malgré tout, certaines avancées ont pu être obtenues. La Prime Covid, 200 millions débloqués par le gouvernement , un treizième mois pour les femmes de ménage de l’Assemblée Nationale, AVIS BONUS Les réalisateurs s'expliquent et une philosophe du mouvement féministe donne son point de vue. Deux scènes coupées qui le méritent, mais très intéressantes à découvrir Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un documentaire honnête, percutant, émouvant ! François Ruffin nous livre avec sincérité le quotidien si difficile de toutes ces femmes travailleuse sans qui notre société ne tiendrait pas DEBOUT. C’est un bel hommage, il faut malheureusement continuer à se battre pour espérer des conditions plus justes et plus honnêtes pour nos travailleuses !
Une nouvelle réussite de Ruffin après Merci Patron et J’veux du soleil Il donne cette fois la parole aux oubliées de la crise, les auxiliaires de vie, dans un film qui sait mêler humour et gravité, discours politique et intimité. C est très réussi, à la fois émouvant et révoltant. J’ai eu un peu peur au début de le voir s’embarquer dans un numéro de clowns mâles avec son compère député LREM, mais très vite c est sur le témoignages des femmes que le cinéaste s’attarde , jusqu’à la magnifique scène finale de cette assemblée de femmes. Cela a dû être un très beau moment de tournage. Puisse ce film nous aider à changer notre regard sur leur engagement et permettre enfin de modifier leur statut. Le film est encore dans quelques salles. Il a remporté un beau succès sans aucune promotion, , témoignage d’un bouche à oreille positif et mérité. Alors, en cette période noël, allez vous laver le regard devant Debout les Femmes !
Deux heures d'un réalisme poignant qui reflète nt la vie des hôpitaux publics en temps de crise à travers les fractures sociales qui nous opposent.Il faut être caustique pour pouvoir en sourire.Le sujet interpelle et amène à une réflexion certaine à propos de notre condition humaine, de la saturation et du surmenage ainsi que les risques qu'encourent le personnel soignants en exerçant leur métier au quotidien.On peut comprendre l'alteration de leurs vocations.Tout un système à réoraganiser. Un film qui revendique les contestations des femmes qui donnent leurs voix pour exprimer le malaise social auquel nous sommes confrontés. Nous ne sommes pas toutes concernées, pourtant beaucoup d'entre nous se battent pour faire valoir nos droits et se faire une place dans la société. Pour l'Egalité des chances ,tout travail mérite salaire à hauteur de son domaine de compétences et du travail fourni. Une séance qui permettra à plus d'un de réfléchir sur l'envers du décors et le revers de la médaille du système capitaliste que nous subissons,qui n'est pas charitable avec les personnes en difficultés.
Un film social, profondément utile et fait avec les tripes de notre député préféré et de ses intervenantes touchantes et remontées a blanc :) Un beau road movie pour ce nouvel opus dans la foulée de "merci patron" et "j'veux du soleil", merci Mr Ruffin continuez comme ça on s'en lasser pas !!!
Les deux critiques à 0 de Visconti75020 et de "Vivelasolidarité" (sic) sont le fait d'une seule personne, un Macroniste convaincu apparemment, puisqu'en allant y voir de plus près, on se rend compte que ce troll a les mêmes seuls deux films en critique (Debout les femmes et la Fracture).
Il n'a pas dû supporter les notes excellentes et n'a bien entendu vu aucun des deux films.
Quel sujet ! Le film démarre avant la pandémie, alors que ces gens du métier du lien, service aux personnes âgées et dépendantes que notre société de pays (très) riche prétend ne pas vouloir laisser au bord de la route (littéralement dans certains pays) étaient invisibles, avant qu'elles ne deviennent les personnes 'essentielles de première ligne'. Il se termine après que la loi qui devait leur donner un statut et un (très) petit coup de pouce au salaire ne soit honteusement rejetée par des députés sans coeur qui agissent en robots. Ce film n'est pas seulement un très beau témoignage, c'est aussi un film bien construit, contrairement à ce que certains ont pu écrire ici. Du bon cinema tout simplement.